Journal Septembre 2022

Septembre 2022 | Volume 10 | Numéro 3 | 40 LE MENSUEL ÉCONOMIQUE D’ ICI Septembre 2022 | Volume 13 | Numéro 10 | 48 pages 4-5 GNL Québec de retour dans l’actualité 8-9 Modèle-Hybride : émergence d’une nouvelle organisation du travail 40-44 Dossier Élections 2022 pages 2 et 3 À lire page 13 PROCHAINE ENCHÈRE 30 ET 31 AOÛT, INSCRIVEZ-VOUS ET MISEZ EN LIGNE SUR WWW.ENCANROY.CA I n s p e c t i o n s u r p l a c e a u 1 4 6 2 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , C h i c o u t i m i Ajouter au panier Privilège d’échange Assistance routière 24h Garantie du manufacturier Inspection en 150 points et + AVANTAGES Jonquière : 418 542-0363 Chicoutimi : 418 545-4104 Chicoutimi- Nord : 418 693-5151 www.st-hubert. om Offert pour un temps limité dans les rôtisseries participantes. Présentation suggérée. Jusqu’à épuisement des stocks. MD Marque déposée deGroupe St-Hubert Ltée. temps limité c’est le retour du

Pa g e 2 | S E P T EMB R E 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Bien que ses activités soient peu connues dans la région, l’expertise d’Hydrep est reconnue internationalement. Elle est notamment l’un des cinq producteurs de remorques de tirage de câble aérien et souterrain pour les lignes électriques dans le monde et le seul fabricant d’étriers de freinage pour les éoliennes au Canada. « Pour les remorques, nous avons trois ou quatre compétiteurs à l’international. Nous sommes d’ailleurs les seuls à proposer ces équipements avec une conception et une fabrication canadiennes », indiquent Yvon Desjardins, fondateur et directeur général de l’entreprise, et Isabelle Duchesne, directrice générale adjointe. Dans le domaine des systèmes hydrauliques de freinage pour les éoliennes de 1,5 MW, Hydrep se distingue également depuis la fin des années 2000. Seul concepteur et fabricant québécois de ces dispositifs, elle les vend à l’américaine GE Wind Energy, un des leaders mondiaux de la production d’éoliennes. Plus de 25 000 de ces systèmes de freinage de conception saguenéenne ont donc été installés en Amérique du Nord et du Sud et en Asie. « Il y a tout un processus pour entrer en affaires avec GE. Il faut se faire accréditer. Ça a pris presque un an et demi au départ. » Étriers Il y a cinq ans, l’entreprise a également ajouté à son expertise le design complet des étriers de freins qui entrent dans la fabrication de son système. Ce faisant, Hydrep est devenu le seul concepteur et fabricant de ces produits au Canada. « Auparavant, nous faisions affaire avec un fournisseur allemand pour ces pièces. Nous avons toutefois décidé de nous lancer dans la fabrication des étriers pour éliminer un intermédiaire et devenir autonomes », explique Mme Duchesne. Hydrep a conçu des modèles d’étriers de freins pour les éoliennes de 1,5 MW, mais aussi pour celles de 3 à 5 MW. Elle produit maintenant les deux modèles. Le premier a été vendu à plus de 3 000 unités et le second, à plus de 600. Une production de 1 000 étriers par an est prévue pour les systèmes destinés aux éoliennes de 3 à 5 MW. Investissements Même si l’électrohydraulique est au cœur de tous les projets de la PME jonquiéroise, celle-ci souhaite se concentrer sur les créneaux éolien et des énergies renouvelables pour son développement. « Nous voulons assurer un avenir plus vert pour notre planète. Nous souhaitons travailler sur les projets qui permettent d’augmenter la production d’énergie verte », souligne Isabelle Duchesne. L’entreprise a d’ailleurs effectué des investissements de près d’un million de dollars sur son bâtiment et ses équipements afin de hausser la capacité de production de son département éolien. Dans le but d’améliorer l’efficacité de ses opérations, elle prévoit aussi injecter 750 000 $ dans la robotisation de ses centres d’usinage, l’automatisation de l’ébavurage des pièces usinées et l’acquisition d’un logiciel ERP. Hydrep caresse également un projet d’agrandissement, qui devrait voir le jour en 2023. Les gestionnaires œuvrent présentement à la planification du projet, dont les détails devraient être élaborés dans les prochains mois. À cela s’ajoute l’argent engagé de façon récurrente dans la recherche et le développement. « Il y a très peu de produits chez Hydrep pour lesquels nous faisons de la fabrication de séries en grosse quantité, à part ce qui touche au secteur éolien. En général, les gens viennent vers nous pour modifier des produits ou en créer de nouveaux. C’est notre force, c’est ce qui fait qu’on se démarque », affirme la DG adjointe. Relève Ayant fondé l’entreprise il y a plus de 40 ans, Yvon Desjardins prépare depuis quelques années sa relève, un processus qui s’accélère et devrait se clore d’ici deux ans environ. Trois employés ont notamment intégré l’actionnariat. Une nouvelle structure est aussi en train de s’implanter avec la nomination de Mme Duchesne au poste de directrice générale adjointe et la création d’un conseil d’administration. « J’ai un MBA, donc je viens apporter un aspect complémentaire aux personnes en place, qui sont plus du côté technique. Je viens renforcer l’aspect gestion. Je forme présentement une équipe administrative. Ça prend un maillage entre la technique et la gestion afin de garantir la pérennité », explique Isabelle Duchesne. Les employés étant au cœur de la vision d’avenir d’Hydrep, l’entreprise mise aussi beaucoup sur leur développement. Elle vient d’engager un formateur qui aura pour tâche de s’assurer que le transfert de connaissances soit bien documenté, par exemple lors du départ à la retraite de travailleurs. Spécialisée en enseignement, cette ressource va également accompagner l’équipe pour que les formations offertes soient efficaces et que les salariés en tirent le maximum. Hydrep Une expertise reconnue mondialement Un employé d’Hydrep travaille sur une pièce destinée aux étrier de freinage pour les éoliennes. (Photo: Karine Boivin Forcier) ÉNERGIE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 3 SAGUENAY – Hydrep vient de terminer un important contrat de plus de 4 M$ pour la conception et la fabrication de remorques tireuses/dérouleuses de câbles pour les lignes à 735 kV pour Hydro-Québec Transénergie. Livrées en seulement 17 mois, les sept remorques ont représenté un défi majeur pour l’équipe de l’entreprise jonquiéroise. « Nous devions créer cinq modèles différents et produire sept remorques. Nous avons réalisé toute la conception et la fabrication de A à Z. Le projet devait être réalisé en neuf mois, mais dans le contexte actuel, cela aurait été impossible à faire », indique Isabelle Duchesne, directrice générale adjointe d’Hydrep. Le contrat a représenté un défi à tous les niveaux. « Pour y arriver dans ces délais serrés, il a fallu faire la conception en même temps que la fabrication. Ça a été très exigeant pour tout le monde, avec des modifications en cours de route, des ajustements nécessaires en raison de l’ajout de demandes par le client, etc. », souligne Mme Duchesne, qui a effectué la gestion du projet. Le contexte économique mondial a aussi compliqué la tâche de l’équipe. « Ce sont 38 000 pièces qui ont été assemblées. L’approvisionnement a été un défi du début à la fin. Sachant que ce serait difficile, nous avons priorisé l’acquisition des composantes critiques dès le départ et ça s’est avéré une bonne stratégie. Par exemple, les pompes que nous avons achetées, nous les avons eues en environ 30 semaines, alors qu’aujourd’hui, ça prendrait deux ans et demi », illustre la DG adjointe. Une force d’équipe Au total, quelque 25 000 heures ont été effectuées sur les remorques par les 65 employés. « Il y avait environ sept personnes au cœur du projet, mais toute l’équipe a mis la main à la pâte à un moment ou à un autre. À certains moments, c’était plus difficile et des machinistes sont venus me demander ce qu’ils pouvaient faire pour aider. Tout le monde a trouvé des choses à faire », raconte Isabelle Duchesne. Celle-ci considère d’ailleurs que les employés d’Hydrep constituent sa plus grande force. « C’est grâce à elle que nous réussissons à réaliser ces projets et à nous distinguer à l’international. Nous avons des gens de calibre, qui ont de la vision. » Futurs développements Les remorques livrées à HydroQuébec sont actuellement en service. « Jusqu’à maintenant, nous avons de bons commentaires des travailleurs qui les utilisent. Ça se passe bien », précise Mme Duchesne. À partir de ces prototypes, Hydrep pourrait fabriquer et vendre d’autres remorques. « C’est certain que l’objectif, c’est de pouvoir en commercialiser. C’est une façon de rentabiliser les investissements importants réalisés pour la conception et le développement des produits », explique la directrice générale adjointe. Selon elle, l’entreprise jonquiéroise a déjà été contactée par des entrepreneurs qui louent des remorques de tirage de câbles en sous-traitance et qui souhaiteraient se procurer ses modèles. « Nous sommes prêts pour ça. Nous avons fait le prototype et nous avons maintenant la possibilité d’en fabriquer d’autres. » Autre gamme Mentionnons qu’Hydrep produit déjà, depuis 2015, de plus petites remorques de tirage de câble aérien et souterrain pour les secteurs TransÉnergie et Distribution d’HydroQuébec. Celles-ci peuvent être utilisées pour des fils de moindre envergure, tels que ceux déployés dans les quartiers résidentiels. « Nous avons des tireuses de câbles à 70 000 livres, des dérouleuses, des freineuses-treuil. Ces équipements ont tous été conçus et fabriqués par Hydrep », conclut Isabelle Duchesne. Hydrep livre un contrat d’envergure Une remorque de déroulage de ligne pilote d’Hydrep en action. (Photo: Courtoisie) MANUFACTURIER par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com BV de la UNE: L’une des remorques tireuses-dérouleuses de câble pour les lignes à 735 kV. (Photo: Courtoisie) Apprenons à mieux nous connaître pour mieux s'entraider On a plein de choses à vous partager et on veut entendre parler de vous! Joignez-vous à nous pour une rencontre d'échange et de présentation ... sans prétention. Grillades sur le BBQ Réseautage Possibilité de tenir un kiosque Plaisir assuré! Dîner au Carré MERCREDI, 28 SEPTEMBRE 11 h 45 1934, RUE DAVIS, ARVIDA Activité extérieur Sous le chapiteau Une confirmation de votre présence serait appréciée Josée Bouchard (581) 234-4155 josee.bouchard@gcfilion.com Me r c e d e s - Be n z S a g u e n a y, 1 8 6 8 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , Ch i c o u t i m i , 4 1 8 6 9 8 - 1 0 0 0 , www. me r c e d e s - b e n z - s a g u e n a y. c a Chris an Tremblay Représentant Sprinter 418 5913333 Chris an.tremblay@saguenaymb.com Le Sprinter 2023 Propulsé par les nouveautés et la performance Nouveaux moteurs 4 cylindres Nouvelle trac on intégrale Nouveau rouage d’entrainement L’applica on Mercedes Me Connect* Nouvelle caméra de recul *Offert en op on

Pa g e 4 | S E P T EMB R E 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Le projet de GNL Québec qui consiste à bâtir une usine de liquéfaction de gaz naturel sur les rives du Saguenay refait surface depuis quelques semaines. Le contexte sociopolitique européen et la campagne électorale provinciale sont parmi les principaux facteurs qui redonnent de l’ardeur aux défenseurs du projet. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait recommandé au gouvernement provincial en mars 2021 de ne pas aller de l’avant avec le projet de GNL Québec. Les arguments soulevés dans la conclusion du rapport démontraient, entre autres, qu’une usine de liquéfaction de gaz naturel tel que présenté par le promoteur entrainerait une hausse des GES, un ralentissement vers la transition énergétique ainsi qu’un manque d’acceptabilité au niveau de la population du Québec. «Je soulève d’importantes réserves quant aux conclusions du BAPE sur GNL Québec. Selon moi, l’acceptabilité sociale au Saguenay–Lac-SaintJean (SLSJ) a été pleinement rencontrée et se baser sur des mémoires pan québécois pour décider de l’avenir de la région, ça ne fait pas de sens. Tous les sondages réalisés au SLSJ étaient majoritairement favorables à la construction d’un complexe de liquéfaction. Le comité du BAPE a statué qu’il n’y avait pas d’acceptabilité sociale, mais il n’a déposé aucun sondage officiel pour appuyer sa conclusion. Le seul mentionné était l’un réalisé par Greenpeace avant les audiences. Si leur décision repose sur ce document, nous sommes devant une faute professionnelle grave. Une étude commanditée par un groupe environnementaliste dans ce cas précis est potentiellement biaisée et ne peut constituer un élément de preuve tangible», souligne Éric Tétrault, président de l’Association de l’Énergie du Québec (AÉQ). De son côté, le professeur en Éco-Conseil à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Olivier Riffon, a été cosignataire d’une lettre ouverte rédigée par six professeurs, chargés de cours et professionnel de l’UQAC en opposition à GNL Québec et déposé en mémoire lors du BAPE. « Le BAPE sur GNL Québec a été celui qui a été le plus mobilisateur depuis la fondation de l’organisme dans les années 70. Un fossé s’est creusé dans la population. Ce que je constate, c’est qu’il y avait un manque d’espace public pour discuter sereinement. Les gens en faveur d’Énergie Saguenay accusaient les gens opposés de vouloir la mort économique de la région et les personnes contre le projet accusaient les autres d’être climatosceptiques. Toutefois les deux camps avaient tort, mais la communication était rompue et les arguments étaient amenés par médias interposés. Cela a affecté négativement le climat social au SLSJ et on ressent encore aujourd’hui un malaise à chaque fois qu’on déterre le sujet », explique le professeur. Pendant ce temps, GNL Québec ÉNERGIE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Le complexe de liquéfaction de gaz naturel tel que présenté par le promoteur GNL Québec lors des audiences du BAPE. (Photos : Archives) Éric Tétrault, président de l’Association de l’Énergie du Québec (AÉQ). (Photo: Courtoisie_ • Brunswick Exploration a complété l’acquisition d’autres champs de pegmatites dans la région de la Baie-James au Québec. En tout, environ 810 claims répartis en 22 blocs et totalisant 42 892 hectares ont été jalonnés et sont regroupés sous le projet James Bay Lithium. Tous les claims sont situés à moins de 45 kilomètres du réseau routier de la Baie-James. • BRWdétiens désormais le plus grand portefeuille de propriétés d’exploration préliminaire pour le lithium au Canada. • La Société vise à faire avancer rapidement le plus grand portefeuille de propriétés d’exploration préliminaire pour le lithium dans l’Est du Canada. • Rebond sur la Moyenne mobile 50 jours (0,24 $) … bon volume! • Support: S2; 0,275 $ S1; 0,30 $ Resistance: R1; 0,32 $ R2; 0,34 $ Présenté par Mi3 Communication Financière Inc. | 590, Jacques Lavigne, suite 402 | Ste-Thérèse Clause de non-responsabilité : Ce rapport ‘’Technical Note’’ produite par MI³ Communications Financières n'est ni une offre de vente, ni la sollicitation d'une offre d'achat des titres qui y sont évoqués. Les informations contenues sont préparées par le MI3, émanant de sources réputées fiables. 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(BRW – TSXV) 0,32 $ SIÈGE SOCIAL 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay, Québec G7S 3B6 BUREAU D'ALMA 520-15, Sacré-Coeur Ouest Alma, Québec G8B 1L9 Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com PRÉSIDENT - ÉDITEUR Maxime Tremblay mtremblay@informeaffaires.com Cell. : 418 944-8892 VENTES ET MARKETING Dominique Bérubé REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE dberube@informeaffaires.com Cell. : 418 815-7000 France Cloutier REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE fcloutier@informeaffaires.com Cell. : 581 668-3147 Stéphany Côté REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE scote@informeaffaires.com Cell. : 581 235-2037 RÉDACTION Karine Boivin Forcier JOURNALISTE kbforcier@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 540-3716 Maxime Hébert-Levesque JOURNALISTE mhlevesque@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 450 341-1426 Édité par le Groupe Informe Affaires 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives nationales Québec DISTRIBUTION Postes Canada et Transcol Le mensuel économique Informe Affaires est distribué dans les entreprises de Saguenay, dans les quatre MRC de la région et dans le secteur de Chibougamau-Chapais. Les propos tenus dans ces textes d’opinions n’engagent que leurs auteurs. Les auteurs des articles ont l’entière responsabilité de leurs textes. La reproduction des articles est interdite sans l’autorisation des auteurs.

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 5 Des ententes sur la table Peu avant le début de la campagne électorale québécoise, on apprenait que le promoteur GNL Québec aurait eu des négociations avec l’Ukraine à propos d’ententes d’approvisionnement en gaz naturel. Énergie Saguenay a confirmé la nouvelle, mais a refusé de commenter plus en détail. Une déclaration qui a rallumé les passions au SLSJ, mais qui soulève son lot de questionnements. « Les besoins en gaz de l’Ukraine sont pour maintenant. Est-ce vraiment sérieux d’avancer avoir des ententes sur la table lorsque le projet de GNL est bloqué au niveau provincial et fédéral ? De plus, la guerre opposant la Russie à l’Ukraine est toujours en cours et l’issu du conflit est impossible à déterminer. D’autant plus qu’hypothétiquement si le projet va de l’avant, on ne verrait pas de méthanier dans les eaux du Saguenay avant six ou sept ans, le temps de construire les infrastructures et de traverser les étapes d’autorisations environnementales. En termes de développement économique pour la région, je pense qu’il serait salutaire de se dégager de cette dépendance aux multinationales étrangères et de miser sur nos ressources naturelles et d’entamer une vraie discussion sur la transition énergétique », indique Olivier Riffon. Pour ce qui est de la crédibilité des ententes entre GNL Québec et l’Ukraine, M. Tétrault est sans équivoque. «Les pourparlers étaient avec une entreprise gouvernementale et non un joueur privé. Les Ukrainiens veulent sortir les hydrocarbures russes de leur économie et cela constitue un marché à fort potentiel pour Énergie Saguenay. Je pense que le BAPE a été au-delà de son mandat et de ses compétences lorsqu’il a évalué les possibilités de marché du gaz naturel. Le comité des audiences publiques a statué qu’il n’y avait pas de potentiel pour ce secteur. Pourtant, tous les spécialistes du marché du gaz naturel des grandes banques d’investissements comme Goldman Sachs affirment que la demande va doubler d’ici 2040 […] L’erreur est de penser qu’à cause de la guerre l’unique objectif de GNL Québec serait de desservir l’Ukraine, c’est plus large que ça. L’Europe et principalement l’Allemagne cherche également à trouver de nouveaux fournisseurs », avance M. Tétrault. Un jeu politique Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, précise que l’élection provinciale 2022 sera un référendum pour GNL Québec et le 10 septembre de cette année, le Parti conservateur du Canada (PCC) élira un nouveau chef. « Peu importe le résultat, Jean Charest ou Pierre Poilievre, les deux candidats sont en faveur du projet d’Énergie Saguenay. Je ne suis pas devin, mais je pense qu’à l’issue des prochaines élections fédérales, nous aurons à la tête du pays un chef conservateur. Le projet de GNL Québec pourra alors voir le jour. La situation avec le gouvernement actuel l’empêche. Pour preuve, au mois d’août, le chancelier allemand Olaf Scholz a réitéré l’intérêt de son pays pour le gaz naturel canadien lors de sa visite au Canada. Toutefois, le premier ministre Justin Trudeau continue de prétendre qu’il n’existe pas de “business case”. Le projet de GNL Québec se fera donc sous un gouvernement conservateur », indique le président de l’AÉQ. Le BAPE ainsi que l’Agence d’évaluation d’impact du Canada ont recommandé aux deux paliers de gouvernement de refuser la forme du projet de complexe de liquéfaction du gaz naturel tel que présenté par le promoteur en 2021. «C’est donc un double refus puisque les deux gouvernements ont pris en compte les rapports des instances d’évaluation environnementale. Les certifications d’autorisation québécoise et canadienne ont été refusées à GNL Québec. De plus, le projet de Gazoduq qui acheminerait le gaz naturel par tuyau de l’Alberta au Saguenay n’a pas encore été évalué. Cela signifie que même si l’État donne un premier consentement, il y aurait une étape d’analyse additionnelle qui s’ajouterait et ralentirait la réalisation du projet. Le contexte particulier au niveau du marché du travail semble aussi obscurcir les plans d’Énergie Saguenay. Les promoteurs ont avancé à la population plus de 4000 emplois lors de la construction des infrastructures et quelques centaines de postes lors des opérations de l’usine. En période de pénurie de la main-d’œuvre, je ne trouve pas ces chiffres soient réalistes. Cela pourra même nuire aux PME de la région qui peineraient à garder leurs employés face à un géant qui seraient en mesure d’offrir de meilleurs salaires. Également, si nous voulions régler la problématique par l’embauche d’étranger, nous aurions un autre enjeu : la pénurie de logements », commente Olivier Riffon. Éric Tétrault se veut plus optimiste face à l’attente des autorisations gouvernementales. « L’État a toujours le choix d’un processus long ou d’un processus court dans un dossier de projet économique. Dans la situation de GNL Québec, les occasions de marché favorables font en sorte que certaines réglementations pourraient être revues à la baisse afin d’offrir plus de souplesse. J’estime qu’une période de trois à cinq ans serait suffisante avant de voir un premier navire dans les eaux du Saguenay. Une chose est sûre, l’équipe d’énergie Saguenay marque des points importants en signant des ententes potentielles comme celle avec l’Ukraine », conclut M. Tétrault. Olivier Riffon, professeur en Éco-Conseil à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). (Photo : Courtoisie) Pour tous vos besoins en sécurité contactez notre représentant industriel Mario Boivin Courriel : mario.boivin@vlcr.ca Cell. : 418 591-3848 Bur. : 418 543-2735 9 SUCCURSALES pour mieux vous servir au Saguenay–Lac-Saint-Jean BOUTIQUE EN LIGNE : WWW.VLCR.CA

Pa g e 6 | S E P T EMB R E 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Sauvons les meubles n’est pas une friperie et un magasin d’ameublement comme les autres. En effet, la boutique de la rue Nil Tremblay à Chicoutimi propose une deuxième vie à des meubles, entre autres, afin d’aider des familles et des gens dans le besoin. Yves Laitres et sa conjointe Manon Larouche ont démarré leur entreprise il y a maintenant six ans. Pour M. Laitres, l’aventure entrepreneuriale occupe aujourd’hui la majorité de son temps. « J’ai été à l’emploi de la Croix-Rouge pendant une dizaine d’années. J’occupais une fonction de gestionnaire et notre département était dédié au support des sinistrés. Nous accompagnions les individus ou les familles ayant vécu un drame durant les premières 72 heures, par la suite, nous les référions vers d’autres services. Cependant, j’observais qu’une fois transférés vers d’autres centres d’aide, il y avait un manque au niveau des ressources. J’ai déjà vu des femmes enceintes dormir par Sauvons les meubles…et les gens Yves Laitres derrière le comptoir de son magasin. Selon les dires de l’entrepreneur, Sauvons les meubles aurait des dizaines de milliers d’articles à vendre. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) INITIATIVE SOCIALE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com 4 1 8 5 4 9 - 5 4 5 5 - C h i a s s o n T h oma s . c om Nu a g e s d e P o i n t s - Re l ev é e t I n s p e c t i o n p a r D r o n e - L i d a r t e r r e s t r e - Mo d é l i s a t i o n 3 D

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 7 terre parce qu’aucun service social n’avait réussi à leur fournir du mobilier de base. J’ai voulu changer les choses et l’entreprise Sauvons les meubles est née de ma motivation d’aider les gens en difficulté », explique Yves Laitres. Un travail de veille Lorsque l’entrepreneur s’est lancé à son compte, l’objectif premier était de se constituer un premier inventaire. «Un ami nous a loué un petit entrepôt sur la rue de Normandie à Chicoutimi pas très loin du boulevard Saguenay. Nous avons été à cet endroit pendant près d’un an. Notre inventaire devenant de plus en plus imposant, nous avons déménagé sur la rue Nil Tremblay. Nous disposons maintenant d’un bâtiment de 4000 pi2 de superficie pour lequel nous avons renouvelé le bail dernièrement. » Dès les débuts, M. Laitres effectue un travail de veille sur les différents sites Internet de vente. «Nous avons fait l’acquisition d’un petit camion et d’une remorque et nous allons ramasser tous les meubles qui sont à donner sur Internet. Je ne fais pas de restauration de meuble, toutefois, je m’assure que tout est fonctionnel au moment d’en prendre possession. Pour ce qui est des électroménagers, c’est différent. J’ai une expérience en électronique et je suis en mesure de réparer pratiquement n’importe quelle sorte de laveuses et de sécheuses. Je consacre donc une partie de mon temps en atelier afin de réparer des machines domestiques. Ce sont des articles très populaires qui trouvent preneurs rapidement », souligne l’entrepreneur. Grâce aux bénévoles Un projet comme celui de l’entreprise Sauvons les meubles, ne pourrait pas voir le jour sans la participation de bénévoles dévoués. « Nos principaux clients sont les CLSC, les centres d’aide et les curatelles. Les clients sont souvent des gens avec des limitations financières, il arrive donc qu’on donne les meubles ou qu’on les vende à des prix dérisoires. Nous n’avons pas les ressources pour engager quelqu’un et je suis à proprement dit le seul employé. Par chance, il y a des gens qui viennent nous donner un coup de main avec la cueillette des objets et avec le tri des vêtements. Au cours des prochaines années, mon objectif est de trouver un moyen afin d’attirer davantage de bénévoles, quitte à changer la nature de mon entreprise», conclut Yves Laitres. Vente et achat d’une entreprise Les principales étapes pour une transaction réussie Avec ses 15 ans d’expérience dont 13 dans les servicesconseils, le CPA Frédéric Fortin aime apporter sa contribution à la croissance des entreprises. Projets de financement, achats et ventes n’ont plus de secrets pour lui. Il détaille pour nous les grandes étapes à considérer lorsqu’un entrepreneur décide de vendre ou d’acheter. Le processus d’achat ou de vente d’une entreprise est généralement long et complexe. En effet, une transaction peut prendre de 8 à 18 mois, un an la plupart du temps, avant d’être réalisée dans sa totalité. Mais en sachant ce qui nous attend, on évite les déconvenues et surtout on se prépare adéquatement. Trois étapes distinctes Une vente d’entreprise comprend trois grandes étapes. Tout d’abord la planification de la transaction. À ce stade, il faut se demander quels sont nos objectifs et identifier nos besoins. On réfléchit également au prix que l’on compte demander en faisant éventuellement effectuer une évaluation par un professionnel. C’est également à ce stade que l’on identifiera les acheteurs potentiels et que l’on préparera un mémoire d’informations confidentiel sur l’entreprise. Ce portrait comprend des renseignements qualitatifs et financiers, sur les ressources humaines, les opérations, etc. Deuxième étape : la mise en marché au cours de laquelle on approche les acquéreurs potentiels et on leur propose de prendre connaissance de notre offre, sous réserve de la signature d’une clause de non-divulgation. Les personnes intéressées poseront des questions et souhaiteront obtenir des détails supplémentaires, et ultimement déposeront une lettre d’intention. Lors de la troisième et dernière étape, on procède alors à la négociation. L’objectif est d’en arriver à une entente gagnant-gagnant à la satisfaction des deux parties. Dès qu’une entente préliminaire est conclue, le futur acquéreur demande généralement à effectuer un contrôle diligent des différents volets légaux, opérationnels, financiers, environnementaux, etc. Après avoir présenté une demande de financement et obtenu celui-ci, la transaction pourra alors être finalisée. Différents professionnels sont appelés à intervenir dans la transaction, tant des conseillers financiers, des juristes, des fiscalistes, que des banques pour le financement du côté de l’acheteur. Des tierces parties, comme un franchiseur ou une bannière, ont aussi parfois leur mot à dire. L’importance de se préparer Comment bien se préparer et mettre toutes les chances de son côté pour réussir le processus? Tout d’abord en prenant conscience qu’il faut commencer à y penser quelques années auparavant. Par exemple, si vous souhaitez prendre votre retraite dans quelques mois à peine, il sera difficile de mener à bien la transaction dans les délais! Même si chaque transaction est unique, ne sous-estimez pas cet aspect sous peine qu’il ne devienne un irritant et une source de déception. Par ailleurs, ne négligez pas l’étape de planification. Tout d’abord, elle aide à se préparer psychologiquement à se détacher d’une entreprise dans laquelle on aura investi des années de travail. Ce n’est pas qu’une question de chiffres! De plus, cela permet de s’assurer d’avoir tous les éléments en main, financiers et autres, avant de se lancer. Pensez également à vous entendre sur le processus de passation de pouvoir avec le nouveau propriétaire. Prêt à faire le saut? Nos experts MNP sont là pour vous guider à chaque étape de cet important changement dans la vie d’un entrepreneur. MNP.ca Partout où mènent les affaires Frédéric Fortin, associé, bureau MNP de Chicoutimi

Pa g e 8 | S E P T EMB R E 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Avec l’émergence du modèle hybride (télétravail et présence au bureau), on vit un moment charnière semblable aux grandes réorganisations historiques du travail, selon Tania Saba, CRHA, titulaire de la Chaire BMO en diversité et gouvernance de l’Université de Montréal. « Nous sommes en train de déployer l’organisation du travail pour l’avenir », affirme-t-elle. La chercheuse explique qu’une telle transition implique du temps et que, de nos jours, il n’y a pas de réponse universelle. « On arrive aux solutions à travers l’expérimentation, les essais, des laboratoires. La pandémie a été une occasion de faire un laboratoire en organisation du travail à distance. Aujourd’hui, il faut continuer cette expérimentation. Toutefois, il ne s’agit pas uniquement de définir un horaire. » Selon Mme Saba, de trop nombreuses entreprises font l’erreur de concevoir l’organisation du modèle hybride seulement en fonction des horaires. « Ce n’est pas porteur comme façon de faire. […] Il y a une nécessité de penser l’organisation du travail autrement. Actuellement, on est plus dans une logique de gestion d’horaire et cela crée une antinomie entre des employés qui veulent garder plus de travail à distance et des employeurs qui désirent par exemple voir les salariés, superviser plus facilement les performances et s’assurer de l’esprit d’équipe », indique celle qui est également professeure titulaire à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal. Penser efficacité Tania Saba propose de penser plutôt en termes d’efficacité. Il faut ainsi réfléchir aux tâches qui sont exécutées au bureau et à distance, aux responsabilités de chacun, aux flux de travail, aux échanges, aux rapports entre les personnes, de même qu’aux processus organisationnels, décisionnels et de communication. Grâce aux études réalisées par son équipe pendant la pandémie, qui suivent l’évolution du télétravail depuis le 4 avril 2020, la chercheuse dresse plusieurs constats appuyant sa vision. « À l’intérieur du travail, il y a des questions de traitement de l’information et de résolution problème, des éléments de créativité et de l’interdépendance (travail d’équipe). Ils ne se traitent pas exactement de la même manière d’un emploi à l’autre », précise Mme Saba. L’interdépendance constitue ainsi une notion centrale dans l’élaboration du modèle hybride. « De nos jours, les gens sont relativement autonomes dans leur poste, mais en général, ils dépendent de quelqu’un pour faire leurs tâches ou quelqu’un attend après eux pour effectuer les siennes. Les flux de travail sont rattachés à différentes personnes ». Cette interdépendance est plus difficile à réaliser dans un travail à distance. Selon Tania Saba, 20 à 30 % du traitement de l’information est plus intéressant à faire en présence. Par ailleurs, un certain pourcentage de la résolution Modèle hybride L’émergence d’une nouvelle organisation du travail Tania Saba, CRHA, titulaire de la Chaire BMO en diversité et gouvernance et professeure titulaire à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal. (Photo : Courtoisie/Gaëlle Vuillaume) RESSOURCES HUMAINES par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Allons chercher cette spécialisation en bureautique! humanis.qc.ca *%Z 6C H6>HD C>K:GH6>G: C '%''"'( 6;;>8=6<: :I 7>:C EAJH ODC: ;6B>AA: Bw9>6H HD8>6JM 68I>K6I>DC K>9wD B6I8= I=wB6I>FJ: hZg\Z#egdjam5hV\jZcZZch#Xdb >c[dgbVi^dch / )&-"'.%"')'(

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 9 de problèmes ne peut pas se faire en virtuel. « Il faut donc garder les choses qui se font moins bien à distance au bureau. Par exemple, le début d’un projet, le remue-méninges, l’amélioration d’un produit, etc. Il se peut que, sur une semaine, des personnes doivent être présentes cinq jours pour démarrer un projet, mais qu’ils soient en télétravail la semaine suivante parce que c’est plus analytique. Une autre équipe serait alors au bureau. On ne réfléchit plus sur le cadre d’une semaine, mais sur celui d’un cycle. » À valeur ajoutée Il est aussi nécessaire de prévoir des activités à valeur ajoutée lors de la présence au bureau. « En ce moment, un des plus grands irritants dans le modèle hybride, c’est de venir au bureau et de passer la journée derrière son écran, alors qu’on aurait pu faire la même chose de chez soi. Une personne qui sait qu’elle a besoin d’être là parce qu’on commence un projet, qu’on lance une campagne de communication ou qu’elle doit faire des réunions d’équipe, c’est plus intéressant », souligne Mme Saba. À partir de cette conception basée sur l’efficacité plutôt que sur les horaires, il est aussi plus facile de déterminer l’organisation des espaces. Par exemple, des bureaux fermés seront prévus pour la résolution de problèmes, des salles interactives pour les projets, des lieux conviviaux pour les échanges entre les employés et le développement des réseaux formels et informels. Chaque entreprise aura donc à définir la solution qui lui correspond le mieux. « Les employeurs doivent se demander si ce qu’ils mettent en place est fonctionnel, en termes de rendement, de mission de l’organisation, de service à la clientèle, d’aménagement des locaux. La question centrale n’est pas l’horaire. C’est plutôt de savoir si c’est efficace, dans le sens d’amener autant de rendement que de bien-être des employés. Il faut se demander quels sont les moments, les dossiers, les parties des activités où l’on a besoin de se rencontrer. Il est aussi important de penser au sentiment d’appartenance et d’équité. […] Il faut arrêter de concevoir le télétravail comme un privilège. C’est une nouvelle façon d’organiser le travail qui est fonctionnelle et efficace. Il allie le rendement et le mieux-être », conclut Tania Saba. Des pistes intéressantes – Déterminer les emplois qui ne peuvent se faire qu’à 100 % au bureau, ceux qu’on pourrait faire 100 % à distance pour recruter des travailleurs dans d’autres régions par exemple, et les postes qui pourraient jumeler les deux. – Analyser ce qu’un employé fait en présence et à distance, planifier les tâches dans le bon mode de travail. Ex. : réunions au bureau, travail à l’ordinateur à distance. – Planifier en fonction des flux de travail. Ex. : déclenchement d’un projet, toute l’équipe est au bureau. – Mettre un cadre en place et assurer une prévisibilité – Donner une valeur ajoutée à la présence au bureau – Aménager les espaces de travail en fonction des besoins organisationnels – Réfléchir dans le cadre d’un cycle plutôt que d’une semaine « La pandémie a été une occasion de faire un laboratoire en organisation du travail à distance. Aujourd’hui, il faut continuer cette expérimentation. Toutefois, il ne s’agit pas uniquement de définir un horaire », selon Tania Saba.

Pa g e 1 0 | S E P T EMB R E 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – L’implantation du modèle hybride (télétravail et en présence) représente un grand défi pour les gestionnaires. Ceux-ci doivent tenter de moduler l’organisation du travail en combinant les besoins des individus, des clients et de l’entreprise. Voici quelques pistes pour y arriver. « Dans la littérature récente, on nous rappelle qu’il y a différentes formes de collaboration. Certaines sont plus légères, lors desquelles une personne peut être interrompue sans trop d’impact. À d’autres moments, il va avoir besoin de se concentrer sur un dossier de façon intensive. Les interruptions vont nuire à son efficacité et à sa performance. Il faut penser à organiser le travail en fonction de ça et créer de l’espace pour ces différents modes de travail », indique Mario Côté, CRHA, consultant en gestion et gestion des ressources humaines. La souplesse est donc de mise. Il est aussi essentiel de résister à la tentation d’avoir toute l’équipe proche parce que c’est plus facile à gérer. « Après avoir massivement goûté au travail à distance, il y a des gens qui risquent de quitter l’organisation si on ne leur offre pas un peu de flexibilité. Ça prend une structure, mais elle doit être souple. », estime M. Côté. Rencontres importantes Par ailleurs, il est nécessaire de prévoir des moments de rencontre en présence et des activités avec l’ensemble des employés. Les contacts spontanés qui étaient vécus au bureau sont en effet importants pour l’innovation et la création de liens. « Quand il arrive des nouveaux dans l’équipe, il faut voir à ce qu’ils puissent établir des relations de confiance avec les autres. C’est le gestionnaire qui est au cœur de ça. S’il ne s’en occupe pas, il n’y aura pas de liens entre les gens ni de coopération. Ça prend des stratégies pour contrer la distance », précise Mario Côté. Selon lui, les outils de collaboration virtuels vont continuer à se développer. Les salariés n’ont donc pas tous besoin d’être régulièrement ensemble en présence pour avancer les projets, mais cela dépend toujours des flux de travail. « Il faut se donner des moyens technologiques pour que la collaboration fonctionne et offrir de la formation aux employés. » Gestion à distance Parmi les bonnes pratiques à conserver en matière de gestion à distance, M. Côté souligne l’importance d’avoir Modèle hybride : des stratégies gagnantes Mario Côté, CRHA, consultant en gestion et gestion des ressources humaines. (Photo : Courtoisie) RESSOURCES HUMAINES par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com POINT 1 5H-1H, SAGUENAY FINAL RINTEMPS 2022, PART, A25-54, A12+, CKYK -D , L

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 1 1 des objectifs précis. Le bien-être des employés, la collaboration et l’innovation doivent également faire partie des préoccupations des gestionnaires. Le consultant prône l’utilisation du modèle du leadership situationnel de Hersey et Blanchard. « Il encourage le responsable à proposer le juste niveau de soutien à chacun des collaborateurs de son équipe. Dans certains cas, il sera très directif. Quand la personne aura développé de l’expérience, le gestionnaire va plutôt le coacher. Ensuite, il peut offrir un appui de temps en temps. Finalement, il y a la délégation, lorsque le travailleur est autonome. Le dirigeant ajuste donc son leadership en fonction du besoin de chaque individu », explique-t-il. Un des grands défis dans le modèle hybride, c’est de s’assurer que les gestionnaires demeurent vraiment des gestionnaires et que leur principale préoccupation est la planification, la collaboration virtuelle. « Un directeur des ventes qui vend, par exemple, n’est pas en train de s’occuper de la gestion de son équipe de vendeurs. Si le gestionnaire prend 80 % de son temps pour régler des problèmes de production, il ne joue pas son rôle. Si l’on veut être efficace en mode hybride, il doit revenir dans son rôle initial, là où il a une valeur ajoutée. Il doit être là pour planifier, organiser, diriger et contrôler », conclut Mario Côté. Selon Mario Côté, le gestionnaire doit offrir le juste niveau de soutien à chacun de ses collaborateurs, plutôt que d’adopter le même style avec tous. (Photo: Shutterstock) Cette approche basée sur la performance de la triade objectifs-temps-résultats a été développée et validée auprès des clients de Nidine Techno, notamment dans l’industrie de l’aluminium. Et les résultats sont probants. Elles ont permis à ces entreprises de suivre, en temps réel, les opérations de leur chaîne de production, de partager les informations recueillies et de réagir rapidement en cas d'anomalies. LA SOLUTION NIDINE CONNECT Pour accéder à l’intelligence collective! Très innovateurs, les spécialistes de Nidine Techno sont maintenant allés beaucoup plus loin. Ils ont créé la Solution Nidine Connect (SNC)! Il s’agit d’une plateforme de partage et de communication bidirectionnelle qui permet aux gestionnaires de PME de franchir l’ultime frontière de la cinquième révolution industrielle : celle de l’intelligence collective des ressources humaines! Ainsi, les gestionnaires des PME pourront entrer les données issues de la planification stratégique, les feuilles de temps des employés, visualiser l'opération des équipements et les résultats de l'avancement des objectifs. Grâce à un meilleur accès aux données pertinentes, cette approche permet d'accroître l'engagement, la motivation et la productivité des travailleurs. « La SNC est unique au monde. En termes clairs, elle permet à nos clients d’augmenter considérablement la productivité, notamment en garantissant l’adhésion des ressources humaines aux objectifs de l’organisation. Ceux-ci réalisent alors comment leur travail peut contribuer véritablement au succès de l’entreprise. Au-delà de la performance globale d’une PME, la Solution Nidine Connect (SNC) constitue également un puissant outil de rétention de votre précieuse main-d’œuvre, » Arnaud Nidine Hié fondateur de Nidine Techno. publireportage Pour augmenter votre productivité de 15%! Vous avez bien lu! Les experts de Nidine techno ont développé un procédé et des applications pour permettre aux manufacturiers d’augmenter jusqu’à 15% la performance de leurs chaînes de production, toutes industries confondues. Ils réalisent cet exploit en utilisant la collecte de données, pour ensuite générer des tableaux de bord. Ceux-ci sont ensuite décodés et leurs résultats sont largement diffusés vers les parties prenantes impliquées dans la production. À la clé, une diminution importante des non-conformités et surtout moins d’arrêts de production! nidinetechno.com | 418 540-7982 | 260, Racine Est, suite 102 Chicoutimi

Pa g e 1 2 | S E P T EMB R E 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 1 3 Vitrine aillages M y : aguena S trielle indus t enaria En part et cro avec issance Diversification et optimisation des parcs industriels Développement durable Opportunités d’affaires Services aux entreprises 2390, Alexis-le-Trotteur, Jonquière (QC) G7X0J7 418.542.4203

Pa g e 1 4 | S E P T EMB R E 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – 2021-2022 aura été une année de changement pour Promotion Saguenay (PS) qui a vu au sein de sa direction d’importants changements. Pour la nouvelle administration, l’objectif est de poursuivre sur les bonnes bases mises en place par l’équipe précédente et de se préparer à ce que les gestionnaires de PS nomment la «croisée des chemins». Encore trop tôt pour nommer la nature exacte des développements économiques attendus à Saguenay, Claudia Fortin, nouvellement directrice générale adjointe de Promotion Saguenay, ne mâche pas ses mots lorsqu’elle parle des opportunités de croissance de la ville au cours des douze prochains mois. «Disons-le simplement, nous sommes à la croisée des chemins. Nous sommes à l’aube d’important changement en ce qui concerne le milieu industriel. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un investisseur étranger ne communique avec notre département industriel […] la promesse électorale du gouvernement sortant d’investir 117 millions de dollars en infrastructures dans la zone industrialo-portuaire (ZIP), s’il est reconduit au pouvoir, est le type de nouvelle qui nous manque avant d’annoncer des projets de grande haleine. » Pour PS, l’avenir industriel de grande envergure à Saguenay se matérialisera dans la zone portuaire, comme l’indique Claude Bouchard, directeur du développement industriel et affaires corporatives chez PS. «Le schéma de la ville de Saguenay, c’est-à-dire comme elle a été pensée au niveau de l’urbanisme, fait en sorte que 95 % des grands projets devront se localiser dans le secteur du port Promotion Saguenay : une ère de développement s’amorce Nous sommes heureux de vous présenter l’édition 2022 de notre cahier thématique sur les parcs industriels de la Ville de Saguenay. Devenu une véritable tradition au sein de notre média, ce cahier est publié annuellement depuis une dizaine d’années. Au fil du temps, nous avons collaboré avec différents partenaires afin de vous livrer, année après année, un portrait de l’écosystème industriel et manufacturier de la Ville de Saguenay le plus fidèle qui soit. Cette année, nous comptons de nouveau sur la contribution de l’équipe de Promotion Saguenay, qui nous permet de vous présenter dans ces pages, non seulement les particularités de chacun des parcs industriels présents sur le territoire, mais également la synergie qui existe entre ceux-ci, ainsi que les opportunités de développement à venir. Bonne lecture! La rédaction parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com La ZIP est au cœur des plans de développement économique de Promotion Saguenay. (Photo : Courtoisie) Depuis 1968 2 7 5 , a v e n u e B o s s é , M o n t m a g n y ( Q u é b e c ) G 5 V 2 P 4 FRANÇOIS TREMBLAY REPRESENTANT AUX VENTES T 418 248-0955 F 418 248-8966 C 418 956-5742 francois.temblay@groupebosse.com Chez GroupeBossé nous sommes qualifiés dans les domaines de la CONSTRUCTION, AGRICOLE ET INDUSTRIEL JCB 437 JCB 437 AGRI POUR UNE TOTALE TRANQUILLITÉ D’ESPRIT!

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 1 5 pour se développer et jouir d’un maximum de services adaptés. » Investisseurs asiatiques Au mois d’août de cette année, une délégation provenant d’une multinationale coréenne, qui n’est pas encore connue du public, a visité les infrastructures de la zone industrialoportuaire de Saguenay. Une visite qui a fait peu de vague médiatiquement parlant, mais qui peut sous-entendre d’importants investissements. « Il faut savoir que lorsqu’on démarche à l’international avec des partenaires comme Investissement Québec, il est rare de parler directement avec les sociétés. Les premières rencontres se font généralement avec des Site selector. C’est-à-dire des sous-traitants embauchés par les multinationales et qui ont le mandat de dénicher des sites potentiels pour leur croissance. Ils évaluent les terrains selon des critères comme la mobilité dont le transport ferroviaire ainsi que maritime et routier, la capacité énergétique, la facilité d’approvisionnement en matière première et les différents accès à l’exportation. Au cours de la dernière année, nous avons donc discuté avec plusieurs de ces chasseurs de site et cela a porté fruit. Quelques délégations sont venues nous visiter et même quelques-unes se préparent à revenir pour une deuxième fois. C’est extrêmement positif. Les entreprises n’envoient pas de représentants pour rien et la deuxième visite signifie un véritable intérêt », indique M. Bouchard qui souligne que le port est prêt à accueillir de premiers occupants. « L’ingénierie préliminaire ainsi que détaillée est déjà réalisée. Dès le moment qu’une industrie effectuera la première pelletée de terre sur le sol de la ZIP la Ville, Hydro-Québec et Énergir seront en mesure d’acheminer l’eau, l’électricité et le gaz naturel. Nous avons également identifié les créneaux industriels à prospecter. Nos forces dans la région ce sont les énergies renouvelables et la transformation de matériaux. » Ne pas tout jeter Au début de cette année, Priscilla Nemey ainsi que Claudia Fortin ont accédé aux postes de directrice générale et de directrice générale adjointe. Les deux femmes cumulent de nombreuses années d’expérience en développement économique et comptent bien mettre à profit leur vaste connaissance et compréhension de l’écosystème entrepreneurial. « Le but n’est toutefois pas de tout jeter et de tout réécrire. L’ancienne administration a fait des choses très bien et l’objectif est de poursuivre sur les bases et d’amener les projets encore plus loin. L’idée du quartier numérique dans le centre-ville de Chicoutimi est un bon exemple. C’est un projet porteur qui est toujours d’actualité. Nous continuerons à travailler dessus et nous avons une quinzaine d’entreprises dans notre incubateur numérique (INKUB Desjardins) », souligne Claudia Fortin avant de conclure en précisant que les prochaines années seront tout sauf ennuyeuses pour l’équipe de Promotion Saguenay. Claudia Fortin, directrice générale adjointe de Promotion Saguenay. (Photo : Courtoisie) canmec.com 418 . 543 . 1515 1.844.533.1515 N o u s r é a l i s o n s V O S p r o j e t s ! Conception • Fabrication • Installation E n t r e p r i s e m a n u f a c t u r i è r e & E n t r e p r i s e d e l ' a n n é e G a l a D u b u c

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