Informe Affaires - Édition Juillet 2014 - page 4

4 • JUILLET 2014 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
Industrie aéronautique
ROBERVAL - Depuis quelques se-
maines, après deux ans de travail, des
cours de pilotage d’appareils ultralé-
gers sont offerts par Sylvain Gilbert
et Luc Larkin. Ces deux passionnés
d’aviation mijotent le projet futur de fa-
briquer un jour des appareils en fibre
de carbone, éventuellement sur le site
de l’entreprise Produits Gilbert qui est
établie à Roberval. Au moment d’écrire
ces lignes, quelques élèves complète-
ront bientôt la première formation.
À l’aéroport de Roberval depuis le 15 avril
dernier, la compagnie EnVol permet aux
étudiants de bénéficier d’une formation
théorique de 30 heures. Simultanément,
les étudiants doivent voler 20 heures
en compagnie d’un instructeur et deux
heures en solo avant de passer l’examen
et d’obtenir le permis officiel de Transports
Canada. Le type d’avion présentement
utilisé est l’Alpha Trainer de Pipistrel, un
avion spécialement conçu pour l’entraî-
nement. Lors de l’ouverture de l’école,
Sylvain Gilbert, propriétaire et instructeur
certifié, a insisté pour déclarer que l’école
avait avant tout une vision de dévelop-
pement régional. « La formation pratique
peut débuter après seulement deux cours
de formation théorique », a ajouté Luc
Larkin.
Des appareils avantageux et sécuri-
taires
Les avions ultralégers utilisés pour la for-
mation sont reconnus pour leur sécurité.
« Fabriqué en fibre de carbone, ils sont
beaucoup plus performants autant au dé-
collage qu’à l’atterrissage. C’est évident
si nous les comparons à un avion certifié
de type Cessna », a expliqué Sylvain Gil-
bert qui a renchéri en affirmant qu’il était
beaucoup plus facile d’obtenir les com-
pétences et les habiletés pour piloter un
ultraléger que d’autres types d’avions.
De ce fait, Transports Canada demande
davantage d’heures de vol pour d’autres
appareils que pour l’avion de type ultra-
léger qui demande seulement 10 heures
de vol. « Cependant, moi et mon col-
lègue estimons que 10 heures sont in-
suffisantes, alors nous exigeons vingt
heures », a précisé Sylvain Gilbert.
Après les cours théoriques et pratiques,
les élèves ont la possibilité de se qua-
lifier pour le transport d’un passager,
facilitant ainsi les déplacements. Cette
alternative offre donc des options inté-
ressantes qui n’existaient pas avant,
et ce, à un plus grand nombre de per-
sonnes dans la région. De plus, le coût
de l’achat et de l’entretien des appareils
conventionnels sont très élevés. « L’in-
troduction au Saguenay-Lac-Saint-Jean
du marché des ultralégers avancés est
gagnant. D’ici un temps plutôt rappro-
ché, on entend même ouvrir une autre
école de pilotage similaire dans la région
du Saguenay », a déclaré Luc Larkin.
Aide municipale
Croyant fermement au projet, le conseil
municipal a octroyé un montant de
36 500 $ pour l’école de pilotage EnVol.
Cette somme a été justifiée par l’ajout
d’une nouvelle activité économique à
l’aéroport et le développement de nou-
veaux créneaux. « L’introduction de ce
service, qui est unique au Saguenay-
Lac-Saint-Jean, risque de se transformer
en une belle et grande réussite écono-
mique pour notre région », a déclaré Guy
Larouche, maire de Roberval. « La créa-
tion de cette école de formation en ul-
traléger avancé répond à une demande
croissante. De plus en plus de pilotes se
tournent vers cette forme d’aviation », a
conclu le maire qui s’est dit très fier de ce
service maintenant offert dans sa ville.
École de pilotage EnVol
De nouveaux pilotes par dizaines
419M07-14
Les instructeurs, Luc Larkin et Sylvain Gilbert, posent devant l’appareil utilisé pour la forma-
tion.
(Photo: Jacques La Haye)
par Chantale Potvin
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