30 • OCTOBRE 2015 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
CHIBOUGAMAU – En partenariat avec
l’entreprise australienne Globestar/
Perylia, le projet Moblan de Soquem,
situé à 100 km au nord de Chibou-
gamau, possède un potentiel minier
de 10 millions de tonnes. « Ce projet
d’envergure avance à son rythme de
croisière », clame Pierre Bertrand, di-
recteur général de Soquem.
(J.-L.D.)
Il a souligné à Informe Affaires
que l’entreprise australienne avait réa-
lisé une petite étude économique dont
Globestar/Perylia n’était pas obligée de
rendre publics les résultats. « Nous avons
un potentiel de 10 millions de tonnes en
lithium d’après nos estimations. Que ce
soit pour recharger les piles ou les voi-
tures électriques, le lithium est partout,
même dans nos cellulaires. Le potentiel
est présent, mais c’est difficile à démar-
rer », a mentionné Pierre Bertrand.
Selon ce dernier, l’exploration et l’ex-
ploitation d’une mine sont basées sur
du long terme qui comprend notam-
ment la recherche du financement et
les études d’impacts. À l’heure actuelle,
aucune perspective d’embauche n’est
sur la table pour Moblan. « Outre la lo-
calisation, le site possède des avan-
tages. Nous avons un bon potentiel sur
ce projet. Le défi sera d’augmenter les
ressources et de regarder la viabilité du
projet. Nous avons encore beaucoup
de travail à réaliser. Si la demande aug-
mente pour le lithium, nous allons re-
voir notre échéancier », a commenté M.
Bertrand qui a ajouté que les mines de
lithium sont nombreuses. « Les compéti-
teurs sont aussi plus présents et il ne faut
pas oublier un détail crucial, c’est-à-dire
que même si nous avons de gros com-
pétiteurs à l’échelle de la planète, pour
Moblan, la qualité de la matière première
de lithium est souvent différente ailleurs.
C’est un aspect important à regarder »,
a-t-il précisé.
Divers projets d’explorations
Soquem travaille sur plusieurs projets
d’explorations minières à travers le pays
dont voici la liste :
-
Projet B26 :
situé dans le secteur de
la mine Selbaie, à 90 km à l’ouest de
Matagami. La ressource est l’or.
-
Projet Fenton :
situé à 50 km au sud-
ouest de Chapais, l’or y est une res-
source dans les travaux d’exploration.
-
Projet Kwyjibo :
situé à 120 km au
nord-est de Sept-Îles, le magnétite et
l’hématite y sont présents.
-
Projet Mop II :
situé à 5 kilomètres au
nord-ouest de Chibougamau, l’or est
une ressource.
-
Projet Philibert :
situé à 50 km au sud-
ouest de Chibougamau, l’or est aussi
présent dans cette mine.
Projets mis en valeur
Outre le projet Moblan, la Soquem a
mis deux autres projets en valeur, soit la
Mine Arnaud qui est située dans la baie
de Sept-Îles. Là, l’apatite permet d’em-
ployer 330 personnes permanentes et
le potentiel minier est de 23 ans. L’autre
projet est le Projet Renard. Situé à 350
km au nord de Chibougamau, pour les
onze prochaines années de production,
cette exploitation emploiera entre 300
et 600 personnes.
Inf.: soquem.qc.ca
Soquem
Le lithium au cœur du projet Moblan
412M10-15
Le lithium se retrouve dans nos téléphones
cellulaires, batteries rechargeables ou en-
core dans nos voitures électriques.
(Photo: Courtoisie)
C
ommuniqué
de
presse
QUÉBEC – L’AMEQ a pris part à
l’élaboration du projet de loi 55 qui
concerne les mesures de transpa-
rence dans les industries minières,
pétrolières et gazières. Au terme
d’un mémoire de 19 pages, l’associa-
tion souligne que c’est un pas dans
le bon sens puisque les entreprises
seront appelées à publier un rapport
annuel obligatoire faisant état de
tout paiement de 100 000 $ et plus.
L’Association de l’exploration minière
du Québec (AEMQ) a salué l’initiative
du gouvernement du Québec qui vise à
favoriser des relations de qualité entre
les principales parties prenantes de l’in-
dustrie soit les investisseurs, les com-
munautés locales et le grand public.
Ainsi, le projet de loi 55 sur les mesures
de transparence dans les industries ex-
tractives cherche à accroître le niveau
de transparence des activités d’explo-
ration et d’exploitation minière. Doréna-
vant, les entreprises du secteur seront
appelées à publier un rapport annuel
obligatoire faisant état, dans le cadre
de toute activité opérationnelle, de tout
paiement de 100 000 $ et plus versé à
une entité publique locale, régionale,
nationale ou internationale incluant des
communautés autochtones et des indi-
vidus.
« Notre Association réclame déjà de-
puis plusieurs années des dispositions
législatives et règlementaires qui favo-
riseront une meilleure compréhension
du grand public des enjeux financiers
et économiques auxquels notre indus-
trie est confrontée. Dans ce contexte,
l’AEMQ est d’accord avec l’obligation
de divulguer publiquement des rensei-
gnements spécifiques relativement à
des versements faits à des entités pu-
bliques », a déclaré Me Frank Mariage,
président du conseil d’administration de
l’AEMQ.
Étendre la divulgation
L’Association juge que ce projet de loi
est un pas dans la bonne direction,
mais souhaite que le gouvernement
aille plus loin. Elle propose d’étendre
ce type de divulgation à toutes les
PME d’exploration minière œuvrant
sur le territoire et de rendre obligatoire
toute forme d’engagement prise par
l’instigateur d’un projet. Celles-ci sont
continuellement appelées à signer ce
type d’ententes avec une municipalité
locale ou régionale, une communauté
autochtone et même le gouvernement
provincial.
Participation de l’AEMQ à l’élaboration du projet de loi 55
Plus de transparence chez les minières