INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
JANVIER 2016 •
19
SAINT-PRIME – Les anciens espaces
d’Industrie Tanguay à Saint-Prime
reprennent progressivement du ser-
vice, alors que deux investisseurs ori-
ginaires de Saint-Félicien ont récem-
ment créé le Complexe industriel LB.
Réjean Côté et Frédéric Beaudouin
ont l’intention de doter la municipali-
té d’un édifice de condos unique re-
groupant des entreprises de services
et des locataires industriels.
Pour le maire de Saint-Prime, Lucien
Boivin, le projet recèle un fort potentiel
de développement pour la municipali-
té et les villes avoisinantes. Il a assuré
aux promoteurs son appui et confirme
mettre tout en œuvre pour que le projet
évolue dans les meilleures conditions.
« Nous travaillons ce dossier depuis
l’an dernier. Nous sommes donc très
contents d’accueillir ce projet chez
nous, puisque le bâtiment était inoccu-
pé depuis plusieurs années».
Locataires potentiels intéressés
Pour les deux visionnaires, l’édifice
offre des caractéristiques uniques en
plus d’être située sur la route régio-
nale, donc facilement accessible. Ils
estiment pouvoir louer la partie avant
de la bâtisse - qui offre des espaces to-
talisant 30 000 pieds sur deux étages
- à des commerces de services. Par
ailleurs, le reste du vaste bâtiment,
soit plus de 60 000 pieds carrés,
conservera sa vocation industrielle.
Selon Frédéric Beaudouin, le poten-
tiel de location est important. « On a
des visites presque à tous les jours...
Certains clients potentiels nous ont dit
attendre d’approcher la fin de leur bail
pour prendre une décision... Nous tra-
vaillons en collaboration étroite avec
la municipalité et le CLD Domaine-du-
Roy pour la recherche de locataires et
de projets », assure-t-il.
Un investissement avoisinant
les 2M $
Les deux entrepreneurs, qui ont com-
mencé d’importants travaux d’aména-
gement de la partie avant de l’édifice
estiment que les espaces seront prêts
à louer d’ici le printemps prochain.
Ils sont à rénover et à moderniser
les lieux, de façon à créer un espace
propice aux affaires pour leurs futurs
locataires qui y seront installés. Ils
estiment que l’achat et la rénovation
de l’édifice leur coûteront, à terme,
aux alentours de 2 millions de dollars.
Quant à la partie industrielle, les inves-
tisseurs vont analyser les demandes
de locataires éventuels avant d’entre-
prendre des travaux d’envergure.
Lors de sa visite, Informe Affaires a
pu constater le potentiel important
des lieux. La partie industrielle du bâ-
timent possède toujours des équipe-
ments très structurants pour les PME
manufacturières qui s’y installeront.
L’édifice, qui était inutilisé depuis sept
ans, offre notamment une dizaine
de ponts roulants, dont la capacité
va jusqu’à 20 tonnes. Selon Réjean
Côté, la bâtisse peut également être
agrandie en fonction des besoins.
L’homme d’affaires explique que le
terrain, d’une superficie de 900 000
pieds carrés, est toujours « zoné »
pour l’industrie lourde, ce qui le rend
très intéressant pour tout projet d’en-
vergure dans le contexte du dévelop-
pement du Plan Nord.
Immobilier d’affaires
Complexe industriel LB
Saint-Prime s’offre des condos multiusage
De gauche à droite, les associés Réjean Côté et Frédéric Beaudouin, ainsi que le maire de
Saint-Prime, Lucien Boivin, travaillent en étroite collaboration pour doter la municipalité
d’un équipement économique structurant.
(Photo: Guy Bouchard)
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, nous sommes reconnus
pour nos magnifiques plans d’eau qui deviennent en
hiver les sites d’accueil d’une impressionnante activi-
té : les cabanes sur la glace. Au Saguenay, il s’agit de
cabanes de pêche, alors qu’au Lac-Saint-Jean, il s’agit
d’une activité de loisir sur glace. Mais outre l’activité
de pêche ou de loisirs, qu’en est-il des impacts éco-
nomiques générés par ces sympathiques villages sur
glace ?
La pêche bLanche à La baie, bien pLus
que des petits poissons.
Le Musée du Fjord a demandé à ma firme (Groupe
Performance Stratégique) de réaliser une étude sur
les retombées économiques de la pêche blanche à
La Baie en 2007. Cette étude mériterait d’être actua-
lisée, mais déjà elle donne des indices importants
sur l’impact économique de ces activités. Je vous en
présente ici les principaux éléments. Pour les 48 jours
de la saison 2007, les 920 cabanes recensées sur La
Baie des Ha ! Ha ! cette année-là ont été l’objet de
114 000 jours/visites, soit une moyenne de 2 375
personnes par jour !
Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus
de trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois
et canadien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en dé-
veloppement économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au cœur de la stratégie
«ON Y VA» des travailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué
significativement à la stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté
la compagnie Américaine Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans
la MRC Maria-Chapdelaine.
L’achalandage provenait à 44,7 % du secteur de La Baie
lui-même, de 47,1 % d’ailleurs au Saguenay-Lac-Saint-
Jean et de 8,2 % de l’extérieur des Saguenay–Lac-Saint-
Jean. Ces visiteurs et les propriétaires de cabanes ont
dépensé un total de 3 429 000 $, soit 71 500 $ par
jour de pêche blanche, dont 32 800 $ dans l’arrondis-
sement de la Baie.
Il a été évalué que durant la pêche blanche, jusqu’à 30
% du chiffre d’affaires des dépanneurs de La Baie était
lié à cette activité. Les principales dépenses étaient le
transport/ carburant (17,7 %), l’alimentation achetée
dans les épiceries (17,3 %), l’achat d’équipements de
pêche (13,3 %), les restaurants (11,9 %) et l’achat de
bière/alcool (11,2 %). Il est significatif de souligner que
pour générer une pareille activité, le budget d’organisa-
tion de la pêche blanche cette année-là n’était que de
142 700 $ !
Le viLLage sur gLace de robervaL,
une vraie mine d’or bLanc.
Le Village sur glace de Roberval a lui aussi demandé à
ma firme de réaliser une étude sur les retombées éco-
nomiques de ses activités à Roberval en
2011. Notons que dans ce cas-ci. il n’y a pas
d’activité de pêche. En voici donc les faits saillants. Pour les 57
jours de la saison 2011, les 295 cabanes recensées à Roberval
cette année-là ont été l’objet de 128 500 jours/visites, soit une
moyenne de 2 250 personnes par jour !
L’achalandage provenait à 37,5 % de Roberval, de 50,7 % d’ail-
leurs au Saguenay–Lac-St-Jean et de 11,8 % de l’extérieur de
la région. Ces visiteurs et les propriétaires de cabanes ont dé-
pensé un total de 2 816 000 $, soit 49 400 $ par jour d’activi-
té, dont 29 000 $ à Roberval. Les principales dépenses étaient
l’alimentation achetée dans les épiceries (25,3 %), le trans-
port/le carburant (23,8 %), l’achat de bière/alcool (14,9 %), les
restaurants (9,8 %) et l’hébergement (9,3 %). Il est significatif
de souligner que pour générer une pareille activité, le budget
d’organisation du Village sur glace de Roberval cette année-là
n’était que de 149 000 $ !
Cette année encore, les petites cabanes multicolores seront
bien animées d’un bout à l’autre de la région, poursuivant une
autre activité emblématique de notre beau Royaume blanc!
Souhaitons-leur une saison mémorable !
Les cabanes sur la glace, bien plus que des petits poissons !
par Guy Bouchard