Informe Affaires - Édition juillet 2018

INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici • JUILLET 2018 •  21 Ces retombées seront réparties dans plusieurs régions de la province, compte tenu de la répartition géographique des secteurs de production concernés. Par exemple, le développement de la production de bleuets entraînera des retombées en Abitibi et sur la Côte-Nord, alors que celui de la production acéricole permettra la création de retombées au Bas-St-Laurent, dans le Centre du Québec, en Chaudière-Appalaches ainsi qu’en Estrie. CONCLUSION Cette étude a permis d’évaluer le potentiel de croissance en agriculture au cours de la prochaine décennie, d’identifier les conditions nécessaires pour que cette crois- sance se matérialise, et d’estimer les retombées économiques qui pourraient en dé- couler. Des opportunités de développement au Québec et à l’étranger sont identifiées dans tous les secteurs de production, et l’agriculture québécoise pourra compter sur ses nombreux atouts pour les saisir, au bénéfice des régions et de l’économie de la province. La croissance de la demande au Québec, dans les provinces canadiennes, dans le nord-est des États-Unis et ailleurs dans le monde soulève ainsi des opportuni- tés de marché pour lesquelles les producteurs agricoles sont bien positionnés. La compétition est intense, et d’autres régions voudront profiter de ces opportunités. Toutefois, les producteurs québécois peuvent compter sur plusieurs facteurs avanta- geux, incluant : la qualité des produits québécois, la disponibilité de superficies im- portantes en terres publiques, la présence de ressources abondantes et d’excellente qualité, l’énergie hydroélectrique et la présence d’autres ressources énergétiques, la présence d’outils structurants de mise en marché collective et l’existence de filières agroalimentaires dynamiques. Au total, le secteur agricole du Québec pourrait hausser sa production de 30 % au cours de la prochaine décennie, tirée par les piliers habituels (lait, porcs, grains, etc.) et par des secteurs plus modestes (en termes de recettes monétaires), mais dont le potentiel de développement est très important (sirop d’érable, produits maraîchers et serricoles). Une telle croissance pourrait faire augmenter les retombées écono- miques générées par le secteur. Ainsi, l’emploi total généré par le secteur pourrait croître de 21 000 ETC pour atteindre 92 000 ETC en 2025. Le PIB total, quant à lui, pourrait augmenter de 1 800 M$, atteignant 7 600 M$ PIB en 2025. Enfin, les reve- nus fiscaux totaux pourraient croître de 250 M$, pour atteindre 1 065 M$ en 2025. De plus, cette croissance pourrait également mener à une hausse des retombées du secteur de la transformation agroalimentaire. Ainsi, en présumant une croissance de 30 % dans ce secteur, l’augmentation de ses retombées pourrait atteindre 38 000 ETC, 3 900 M$ de PIB et 1 000 M$ de revenus fiscaux supplémentaires en 2025. Par ailleurs, la croissance des différents secteurs de production nécessitera des in- vestissements importants qui généreront à leur tour des retombées économiques pour la province et pour ses régions. Pour les seuls secteurs des bleuets, des pro- duits maraîchers, du porc, du sirop d’érable, des œufs et de la production en serres, on estime que 11 500 ETC, 1,1 milliard de dollars de PIB et près de 240 millions de dollars de revenus fiscaux pourraient être générés au Québec au cours de la pro- chaine décennie en raison de ces investissements. 801M07-18

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