Informe Affaires - Édition juillet 2018
4 • JUILLET 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici LE MARCHÉ DU CARBONE: UN OUTIL RECONNU QUI COUVRE MAINTENANT PLUS DE 50% DU PIB MONDIAL Le marché du carbone est un mystère pour tout le monde, mais c’est un outil en croissance qu’il faudra un jour ou l’autre considérer dans nos processus de décision. Jusqu’à maintenant, le prix de la dépollution n’a jamais été intégré dans les coûts des produits et services que les entreprises ont à offrir. Le marché carbone ou la taxe carbone est une manière de considérer et d’imputer ces coûts. Il est impossible d’évaluer le coût exact pour dépolluer la planète, mais dans le futur, nous devrons le faire et ajou- ter à nos produits et services un pourcentage pour ne plus refaire les erreurs du passé. Depuis l’annonce du retrait de l’Ontario, en juin 2018, indiquant qu’elle se retire du système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre, qui est lié au marché du Québec (SPEDE) et de la Californie, plusieurs se posent des questions sur le maintien ou non de la bourse du carbone en Amérique du Nord. Il est clair, selon la ministre du Développement Du- rable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Mme Isabelle Mélançon, que le Québec et la Californie continueront de collaborer ensemble. Voilà en soi une bonne nouvelle. De toute manière, le premier ministre du Canada, M. Justin Trudeau, a indiqué que les provinces devront se doter de stratégies de tarification du carbone d’ici la fin de 2018, que ce soit par un système de plafonnement et d’échange ou une taxe carbone. L’Ontario peut se retirer du marché du WCI (Québec-Californie), mais elle devra le remplacer par une taxe carbone… à suivre. Au niveau mondial, il existe 21 systèmes comme celui dans lequel le Québec et la Californie sont liés. Tous ensemble, 42 pays et 25 provinces et états opèrent de tels marchés et représentent ≈ 50% du PIB (Produit Intérieur Brut) mondial et près du tiers de la popula- tion de la planète. C’est en quelque sorte un « marché commun en construction » où les entreprises du Québec peuvent avoir plus de facilité à écouler leurs produits et services, simplement par allégeance à des valeurs communes. L’expertise du Québec à ce niveau sera utile pour la Chine et le Mexique, notamment, afin qu’ils intègrent, eux aussi, un marché du carbone. Des rapprochements entre le Québec et la France sont aussi à l’ordre du jour. Le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, a indiqué à maintes reprises que l’économie et l’environnement vont de pair. Faire les deux (économie et environnement) a permis la réalisation du marché du carbone pour le Québec. Voyons comment une entreprise de chez nous a su intégrer éco- nomie et environnement avec Langis Savard de Gazon Savard. « Notre entreprise procède depuis de nombreuses années aux compostages de matières organiques pour les détourner des sites d’enfouissement sanitaire. Au début du processus, nous n’étions pas certains des bénéfices (économie et environne- ment) que ce projet pourrait engendrer, mais quand les résul- tats nous ont été remis, nous étions vraiment contents. Pour y parvenir, nous avons effectué énormément de recherche et développement ». SOURCE: Inspiré de Julien Marcotte, attaché de presse, Cabinet de la ministre du Développement durable de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques. 3478, Rang Saint-Paul, Chicoutimi, Québec, G7H 0G6 418 543-5739 201G07-18
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