Journal Avril 2019
I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I AVR I L 2 0 1 9 | P a g e 1 3 ROBERVAL – Denis Lebel, le PDG du Conseil de l’industrie forestière du Québec, est formel. La forêt et son exploitation responsable et durable constituent une des meilleures solu- tions pour atténuer les effets néga- tifs des changement climatiques. Il soutient d’ailleurs que, même si cet aspect est encore mal connu du public, de plus en plus de recher- ches le démontrent clairement. « Le potentiel que la forêt apporte pour changer la donne au niveau des changements climatiques est encore méconnu, […] mais ça va se faire avec de la science et de la connais- sance et, de plus en plus, il y a une convergence de connaissances par- tout au monde, beaucoup au Canada et au Québec, qui amène à voir la forêt comme étant possiblement le meilleur outil pour contrer les change- ments climatiques. Tout au moins, ce que l’on sait, c’est qu’en Californie et en Colombie Britannique, ça repré- sente 30 % de leurs outils pour combattre ces effets. Au Québec, l’utilisation de la forêt dans cette stratégie représente seulement 3 % (des efforts), donc on a du chemin à faire », admet-t-il. Changer la perception L’homme est optimiste parce qu’il souligne que, pour une première fois, dans le dernier budget de Québec, le gouvernement a prévu des sommes provenant du fond vert pour la planta- tion d’arbres, mais surtout, de l’argent est disponible pour supporter la recherche dans le but de découvrir comment la forêt peut encore mieux stocker le CO2. Denis Lebel estime que, sur la base des constats qui vont se dégager de ces études, ces idées feront leur chemin dans l’esprit des gens et permettront à l’industrie d’avoir une bien meilleure presse au cours des prochaines années. Il con- sidère que ce changement de percep- tion aura un impact positif sur le recrutement de la main-d’œuvre. L’innovation pour intéresser les RH Bien entendu, l’enjeux de la main- d’œuvre demeure crucial au sein de l’industrie. Le PDG de la CIFQ soutient qu’une vaste réflexion est en cours à la grandeur de la chaîne de valeur de la forêt pour que les entreprises conti- nuent à se moderniser, à s’automatiser et à se diversifier pour attirer les jeu- nes travailleurs. Il souligne par ailleurs qu’il existe de nombreux nouveaux débouchés pour les produits issus de la matière ligneuse et de la chimie du bois, dont les biocarburants. « Les pro- duits de la chimie du bois sont de plus en plus présents dans nos vies, dans notre alimentation, dans les cosmétiques et le pharmaceutique […] Nous avons un devoir de le faire savoir. On n’en parle pas assez. […] Même dans nos régions, les gens de sont pas assez conscients de l’immense potentiel de notre indus- trie, », lance-t-il. Inf: www.cifq.com La forêt, une des solutions aux défis du climat Denis Lebel, le PDG du Conseil de l’industrie forestière du Québec. (Photo : Courtoisie) Nous sommes particulièrement fiers cette année de vous présenter ce cahier spécial sur l’industrie forestière parce que nous l’avons réalisé en partenariat avec deux organisations incontournables de ce secteur d’activité crucial pour le développement du Québec et pour l’économie de notre région. Ces deux organisations, qui se sont con- certées pour cette occasion unique, regroupent des entreprises qui touchent l’ensemble de la chaîne de valeur de l’économie de la forêt. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ) et l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec (AETSQ) se sont donc joints à Informe Affaires pour vous présenter un panorama des défis et du potentiel de l’industrie forestière. Toutefois, avant d’aller plus loin, permettez-nous de vous présenter sommairement nos deux partenai- res. Le Conseil de l’industrie forestière du Québec est le principal porte-parole de l’industrie forestière du Québec. Le CIFQ représente les intérêts de près de 240 membres qui sont des entreprises de sciage résineux et feuillus, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et panneaux ainsi que des fabricants de bois d’ingénie- rie. Le CIFQ oriente et soutient ses membres dans les enjeux concer- nant notamment la foresterie et l’approvisionnement, l’environne- ment et l’énergie et la reconnais- sance de la qualité des produits. L’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec regroupe quelque 60 membres, qui sont majoritairement des PME œuvrant dans le domaine des tra- vaux sylvicoles, notamment dans le reboisement, le débroussaillage, la maîtrise de la végétation, la récolte, l’abattage manuel, et des propriétai- res de forêts privées. Cette organisa- tion occupe donc un espace stratégi- que, au début de la chaîne de valeur de l’industrie forestière. Ses mem- bres sont en première ligne pour assurer la pérennité de la ressource. – La rédaction Un partenariat pour « Un potentiel responsable et durable » par Guy Bouchard PRÉSIDENT ET ÉDITEUR guybouchard@informeaffaires.com
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