Journal Avril 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I AVR I L 2 0 1 9 | P a g e 2 9 Le professeur-chercheur soutient que le Québec est un leader mondial de la génomique forestière. La Chaire de génomique du Canada a été créée il y a 20 ans. « Nous avons développé à partir de zéro toutes les méthodes allant de l’extraction de l’ADN jusqu’au séquençage des gênes et des géno- mes et maintenant, nous en sommes rendus à obtenir à un coût modique et d’une façon rapide ce qu’on appelle les profils génomiques pour nos arbres. Cela permet aux améliorateurs d’aller plus rapidement au niveau de la sélection d’arbres pour le futur. » Sauver de 20 à 30 ans Toujours selon le docteur Jean Bousquet, le processus est relative- ment simple. D’un côté, nous obte- nons le profil génomique de milliers d’arbres candidats et nous appli- quons ce qu’on appelle des modèles de prédiction par la génomique qui permettent, dès le stade de semence ou de jeune semis, de prédire la valeur future de ces arbres. « Donc, ça nous permet de sauver de 20 à 30 ans. Ces modèles de prédic- tion par la génomique, on les bâtit à l’aide des tests en forêt qui sont déjà disponibles, donc ce sont des arbres qui ont 30 ans. On fait la relation entre la génomique et la valeur de ces arbres et on arrive à avoir des outils de prédiction. » Après l’augmentation de la productivité, les chercheurs ont ajouté l’améliora- tion de la qualité pour s’assurer de vendre du bois de bonne qualité. « C’était une commande à l’effet qu’il faut avoir du bois, des plantations qu’on va récolter à 40 ans et qui va être aussi bon que l’épinette noire de 120 ans. Et là, on rajoute une troi- sième couche d’exigences dans la société, soit la résilience, la résis- tance à des extrêmes climatiques, à des ravageurs, des insectes forestiers », précise-t-il. Cultiver près des villes et des usines Les arbres qui poussent plus vite permettent de les ramasser à 40 ou 50 ans au lieu de 120 ans. « L’avenir des travailleurs forestiers passe en grande partie par des plantations à haute productivité, l’intensification de la sylviculture. Pourquoi je dis cela? On a fait des études qui démontrent qu’à chaque fois qu’on va reboiser, on va chercher un gain économique. Même en excluant les coûts de la sylviculture, le bois qu’on va récolter est énorme comme valeur économique. Comme les plantations sont situées à proximité des usines et des villes, on diminue les coûts de transport, les travailleurs retournent à la maison pour dormir (pas besoin de camp fores- tier), etc. » Le professeur-chercheur rappelle enfin que, dans la nouvelle loi des Forêts (2010), chaque région est en train de déterminer une partie de son territoire pour l’aménagement intensif des forêts, ce qui inclut beaucoup plus de travaux de sylviculture. « La culture du bois près des usines et des villes est, au niveau économique, plus optimale et c’est un modèle déployé depuis les années 50 dans les pays scandinaves. » I nf. : visitesvirtuelles.partenariat. qc.ca/fasttrac/fr/app/presentation (Photo courtoisie Jean Bousquet) 10 route Villeneuve Saguenay Qc G7H 5A8 Tel : 418-690-3277 Courriel : info@lnmachinerie.com www.lnmachinerie.com ou www.facebook.com/LNmachinerie

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