Journal Avril 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I AVR I L 2 0 1 9 | P a g e 3 5 Démarches de recrutement (K.B.F.) - SAGUENAY - Séreyrath rin estime qu’un employeur peut choisir de faire son recrutement international seul, mais qu’il s’agira alors d’un véritable défi. « L’employeur ne connaît pas néces- sairement les mentalités du pays, la culture. Il faut aussi connaître les lois locales à respecter, etc. C’est faisable, mais ça nécessite un investissement important en temps et en argent. […] De l’autre côté, un recruteur a accès à un réseau dans plusieurs pays à la fois, des gens qui connaissent bien la culture locale », souligne-t-il. Il y a par ailleurs des frais liés au recrutement à l’international. On peut penser aux frais de consultants, si nécessaires, et à ceux d’un déplace- ment dans un autre pays. L’employeur pourrait devoir se dépla- cer, par exemple, dans le cas d’un métier spécialisé, afin de faire passer des tests théoriques et techniques à des candidats potentiels. « C’est important de prévoir ces frais dans la démarche », souligne M. Srin. Mentionnons qu’il faut aussi accorder une importance aux antécédents des candidats. En effet, le gouvernement peut exiger que le travailleur (ainsi que chaque membre de sa famille) satisfasse aux exigences du gouver- nement du Canada en matière de santé et de sécurité pour l’obtention du permis de travail. Il faut donc éviter les situations d’antécédents judiciaires et de problématiques de santé. Rappelons que le gouverne- ment peut aussi demander un examen médical. COLLISIONS CRÉATIVES « Et si la beauté rendait heureux. » - Pierre Thibault, architecte L’artiste.Sa mission :créer. Il est à la fois idéateur,créateur,gestionnaire,promoteur,souvent distributeur, bref, il est à juste titre entrepreneur. Son travail suscite souvent la surprise, fait réfléchir,bouscule nos idées,transforme notre vision du monde et nous inspire.Actuellement, à Saguenay,les artistes cherchent à se positionner au cœur du développement économique et comme partie prenante des processus d'innovation en entreprise. À ce titre,une expérimentation est en cours entre des créateurs,Pôle Architecture et l’entreprise de développement de jeux vidéo Ubisoft. Cette alliance se déploie dans le contexte de l’aménagement définitif des nouveaux bureaux d’Ubisoft Saguenay sur la rue Racine et implique, de l’idéation du projet à sa conclusion, deux artistes qui travailleront de concert avec la firme d’architectes. Les espaces immersifs conçus par ces artistes feront de ce lieu de travail un espace surprenant et inspirant, favorisant d’autant plus l’émergence de la créativité des employés, aux dires de la multinationale. Ayant obtenu « carte blanche » dès le départ du projet, ils auront à composer avec des partenaires plus ou moins initiés, à réfléchir à une œuvre qui représente à la fois leur univers de créateurs et l’essence du lieu et de l’entreprise hôte. Une collaboration art et affaires inédite Ce processus collaboratif entre différents acteurs économiques nécessite une grande ouverture et une capacité d’écoute, de se remettre en question et d’accepter la vision de l’autre. C’est dans cet esprit de cocréation que l’aventure prendra tout son sens, dans une alliance entre le monde des arts et le milieu des affaires, une collaboration encore inédite dans notre région. Reconnus comme faisant partie de ces entreprises où travailler est synonyme de plaisir et d’engagement, avec l’investissement d’énormes sommes pour le bien-être de ses équipes sur les lieux de travail, Ubisoft prend ce risque d’inclure de nouveaux acteurs dans ce domaine spécialisé et voit,dans l’implication des artistes,une valeur ajoutée,tant sur le plan esthétique que sur le plan du développement de nouveaux produits. De son côté, Pôle Architecture innove dans son secteur en ayant pensé l’implication des artistes en amont,plutôt que traditionnellement à la fin d’un projet architectural,comme par exemple le permet la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement (communément appelée Politique du 1 %). La prise de risque alors se situe entre autres au niveau de la gestion des normes et des règlements dans la construction. Au final, le concept d’une œuvre « intégrée » et non « ajoutée » porte une autre vision, plus innovante, crée davantage de sens dans la collaboration et assure un partenariat de développement durable et efficient. Nous sommes en droit de penser que la beauté ait des conséquences positives sur l’état d’esprit des gens, qui vivent plusieurs heures de leur vie au travail, et que l’art puisse ainsi avoir un impact réel sur leur quotidien. Par Gabrielle Desbiens , directrice générale de Culture Saguenay–Lac-Saint-Jean pour Zone Occupée. La Ville de Saguenay, en collaboration avec la revue culturelle Zone occupée, présente dans le mensuel Informe Affaires, une série de chroniques sur l’importance et l’impact de la réalisation de projets artistiques dans le développement économique de notre région. Mathieu Valade et Julie Andrée T., les artistes sélectionnés par Ubisoft dans le cadre de l'appel de projet.(Crédit photo de Mathieu Valade :Pline 2019 - Crédit photo de Julie Andrée T.:BIX 2019) Chronique Maillage Arts et Affaires ZONE OCCUPeE SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN arts /culture / réflexions 7H 8A G 3 OUTIMI, Q CHIC UL. DE 55 B 5 O PAVILLON S 10H À 17H JEUDI LE 9 MAI 13H À 20H REDI LE MA ERC 8 I 8 ET 9 MAI 2019 M C T NIVERSI ES L'U TÉ PORTIF DE L’UQAC Édition e 14 industriel, manufacturier et des gra Venez rencontrer les décideurs de VpWLOLELV WHVpKFUDP nds travaux COM SUIVANTE: NOL s domaines A VRSVHOOHYXRQHGjULUYXRVXRY [XDHYXRQHGUHSSROHYpGHGQ´D SIS-INSCRIPTION. INSCRIVEZ-VOUS À L’ADRESSE E S R LETIS R VI UO es médias: enair artP Présenté par: P EP ROU CE DU G OR A FL

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