Journal Mars 2019

P a g e 1 0 | MARS 2 0 1 9 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I SAINT-FÉLICIEN – Fondée en 1969 par Thomas Gosselin et son épouse Aliette Dubois, l’entreprise Polaire Plus (Manufacture Thomas Gosselin) a parcouru beaucoup de chemin depuis les 50 dernières années. Un déménagement de Girardville à Saint-Félicien, huit agrandissements, une trentaine d’employés et trois générations d’administrateurs ont permis à cette entreprise de se tailler une place dans l’industrie de la fabrication de vêtements 100 % Québécois. « C’est ma grand-mère et mon grand-père qui ont commencé l’aven- ture en fabriquant des vêtements pour les travailleurs. Avec le temps, les besoins ont changé. Ils ont déménagé à Saint-Félicien, où ils ont ouvert un petit magasin avec une petite manufacture. Nos produits « made in Québec » se sont mis à être distribués un peu partout en province, ainsi qu’en Nouvelle- Écosse, au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard », raconte Stéphane Gosselin, le troisième de la lignée après son grand-père Thomas et son père Réal, ce dernier toujours actionnaire et actif, six mois par année. Parmi les 30 employés de l’entre- prise, on retrouve neuf couturières, tandis que les autres œuvrent dans les départements d’articles promo- tionnels, boutique et détaillant autori- sé de vêtements de sécurité SPI. « Depuis deux ans, on vend aussi en ligne, surtout les vêtements de plein air et de motoneige. Avec notre nou- veau site Web, qui sera lancé l’automne prochain, nos ventes vont sans doute augmenter. C’est plus dif- ficile depuis quelques années de pas- ser par les distributeurs de vêtements de motoneige et de plein air, même si nos produits sont réputés et sont de qualité. Ils sont plus chers et la com- pétition vient de l’importation. Même les gouvernements du Canada et du Québec n’encouragent pas les pro- duits locaux. Ils vont du côté de l’importation en raison des prix plus bas, mais aussi à cause des délais », explique l’homme d’affaires de 46 ans. Il poursuit en soulignant que la matière première est également un problème au Québec. Il assure que les fournisseurs de tissus, de doublu- res et de fermetures éclair sont plutôt rares. « Il n’y a plus de manufactu- riers de tissus au Québec depuis 2004. Il faut travailler avec des impor- tateurs qui ont des inventaires à nous offrir en petites quantités. J’achète le tissu de Québécois, mais c’est de l’importation. » Expansion et main-d’œuvre Le dernier agrandissement de 3 600 pieds carrés, en 2014, au coût de 700 000$ devrait être le dernier, selon Stéphane Gosselin. « Je ne crois pas agrandir encore, car l’espace est restreint. D’un côté, il y a une halte-routière et de l’autre, on a déjà acheté une résidence pour les derniers travaux et il faudrait en acheter une autre et changer le zonage si l’on veut agran- dir de nouveau. C’est un processus long et difficile. Je préfère rester comme ça. 30 employés, c’est déjà pas mal. Je penche plus pour le tra- vail en sous-traitance, ce qu’on fait Polaire Plus de Saint-Félicien Une histoire familiale depuis 50 ans chez les Gosselin Les trois générations de Gosselin, Thomas, Stéphane et Réal. (Photo : Courtoisie) COMMERCES ET SERVICES par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz