Journal Mars 2019

P a g e 3 0 | MARS 2 0 1 9 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I SAGUENAY – Bien que plutôt méconnue, l’économie sociale représente, au Québec, un chiffre d’affaires dépassant les 40 milliards de dollars, davantage que les secteurs combinés de la construction, de l’aéronautique et des mines. Au Saguenay–Lac- Saint-Jean, elle constitue égale- ment un maillon important du développement régional. Si les dernières statistiques régiona- les datent trop [une enquête de l’Institut de la statistique du Québec a été faite récemment, mais n’a pas encore été publiée NDLR] pour qu’on puisse s’y fier pour brosser un portrait à jour des entreprises d’économie sociale dans la région, il est toutefois permis de croire qu’elles représen- tent, comme au Québec, une partie importante et peu connue de l’apport économique régional. « Les profits de ces entreprises demeurent locaux. Elles sont vraiment implantées ici, elles génèrent des retombées locales et permettent à la communauté de s’enrichir », affirme la directrice générale du Pôle d’économie sociale Saguenay– Lac-Saint-Jean (ESSOR 02), Émilie Lavoie Gagnon. Pour être considéré comme une entre- prise d’économie sociale, il faut être soit une coopérative, soit un organisme à but non lucratif (OBNL) avec une mission économique, soit une mutuelle. « Une entreprise d’éco- nomie sociale va faire des profits, mais c’est dans la façon dont ces profits seront redistribués qu’elle diffère d’une entreprise privée. Ils vont être utilisés pour servir les membres et la commu- nauté. […] C’est le volet social qui est en premier et la gestion est faite de façon démocratique », explique Mme Lavoie Gagnon. Par ailleurs, la taille des entreprises d’économie sociale peut grandement varier, allant de petite à très grande. Dans la région, on peut par exemple penser au Groupe Coderr, au Zoo de Saint-Félicien, à Nutrinor, aux différentes coopératives forestières et agricoles, au Carrefour environne- ment Saguenay, à la Résidence funéraire Lac-Saint-Jean, à l’épicerie communautaire Le Garde-Manger ou encore à la Maison de quartier de Jonquière. Conserver services et emplois Les entreprises d’économie sociale viennent jouer un rôle particulier dans leur milieu. Elles peuvent par exem- ple offrir des programmes d’insertion sociale ou professionnelle. Elles sont également très utiles dans les petites communautés, pour sauver des entreprises, prendre la relève d’autres et conserver les services et les emplois. « Il y a de belles perspec- Un moteur de développement insoupçonné La directrice générale du Pôle d’économie sociale Saguenay–Lac-Saint-Jean (ESSOR 02), Émilie Lavoie Gagnon. DOSSIER ÉCONOMIE SOCIALE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Lancement du nouveau programme Virage numérique 4.0 SAGUENAY– Une première au Québec alors que le Collège d’Alma et son service de formation continue Expertis innovent avec son tout nouveau programme d’études à distance qui vise à former des personnes qui seront en mesure d’amener les entreprises et les organisations vers le changement numérique. En effet, dès le mois d’avril, l’attestation d’études collégiales (AEC) Virage numérique 4.0 accueillera une première cohorte d’une vingtaine d’étudiants. « D’une durée de 390 heures, Virage numérique 4.0 est totalement axé sur les besoins réels en milieu de travail et sera offert en formule hybride, c’est-à-dire sous forme de capsules en ligne, de forums et de rencontres autour d’enjeux concrets pour la personne formée. Ce que l’on souhaite surtout, c’est que les gens développent une série de compétences liées à ce qu’est le numérique aujourd’hui au Québec, la gestion des données et des métadonnées, ainsi qu’être en mesure d’accompagner le changement. Au terme du programme, la mise en place d’une planification stratégique de l’implantation numérique sera réalisée par l’étudiant », explique Jean-Rémi Dionne, conseiller pédago- gique au Centre de formation continue Expertis du Collège d’Alma. Virage numérique 4.0 s’adresse de façon particulière aux gens qui ont déjà une expérience au sein d’une organisation avec un mandat pour implanter le virage numérique ou encore qui veulent aller chercher des compétences par rapport au numérique. « Il s’agit d’un enseignement qui se rapproche parfois du coaching. Même s’il n’y a pas de recette pour un virage réussi, il existe plusieurs outils, plusieurs stratégies. Cette formation intéressera également les travailleurs autonomes et les experts-conseils en Technologies de l’information (T.I.) et en pratiques organisationnelles », ajoute M. Dionne. La première cohorte s’amorcera en avril 2019. Les personnes et entreprises intéressées peuvent s’inscrire en ligne à www. expe r t i s forma t i on . com/aec/demande -dadmi ss i on . La formation est offerte à temps partiel, à raison de deux cours par session. Plus de détails sont disponibles en ligne dans la section « AEC » du site www.expertisformation.com . Jany Gagné, directrice Expertis formation continue du Collège d’Alma

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz