Journal Mars 2019

P a g e 3 2 | MARS 2 0 1 9 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I DOSSIER ÉCONOMIE SAGUENAY – Dans la région, le secteur de l’économie sociale est un environnement dynamique où plusieurs projets sont d’ailleurs en développement. En voici quelques-uns. ALIRA – Groupe Inter-Action Travail (GIAT), Alma Le projet ALIRA, pour Alliance inter- action ressources humaines et maté- rielles atypiques, vise à effectuer un jumelage entre des entreprises et des organismes qui offrent du travail sai- sonnier, permettant ainsi de partager des travailleurs ou des ressources matérielles. « L’objectif premier, c’est d’augmenter les heures de travail des employés. […] C’est aussi une piste de solution pour les problèmes de rareté de main-d’œuvre. Notre pro- gramme est régional », précise le directeur du GIAT, René Labbé. Une plateforme informatique structu- rée par le GIAT, où les entreprises et travailleurs peuvent s’inscrire, permet d’effectuer le maillage. « Nous, on irait chercher le profil du travailleur pour qu’on l’envoie dans un emploi qui lui correspond, qui répond à ses besoins. […] Il s’agit aussi de faire correspondre les périodes de travail des deux entreprises. Le gros avan- tage, c’est qu’ensuite, l’employé reviendra plus facilement d’année en année », mentionne M. Labbé. Le programme, encore à l’étape du prédémarrage, vise toutes les entre- prises qui ont des besoins temporai- res. Le GIAT prévoit ainsi développer un principe d’adhésion prévoyant l’obtention d’une carte de membre et l’analyse du personnel de l’entreprise en échange d’une inscription payante. « D’ici trois ans, notre objec- tif est de créer quatre nouveaux emplois au sein de notre organisme et de réduire notre utilisation de fonds publics, pour finir par s’autofinancer », précise le directeur. L’organisme travaille actuellement avec trois ou quatre entreprises. Il a également fait des demandes de subvention pour augmenter les ressources destinées à ce projet. Living Lab – Table locale en écono- mie sociale, MRC Maria-Chapdelaine Du côté de la MRC Maria- Chapdelaine, plusieurs intervenants travaillent à développer un projet de Living Lab dans le secteur de la res- tauration en milieu rural. « Nous avons 19 entreprises qui opèrent de la restauration, peu importe le secteur. On les a tous regroupés […] pour chercher ensemble des façons de réduire les coûts et leur permettre de réseauter entre eux », indique la conseillère en développement social pour la MRC Maria-Chapdelaine, Carole Richer. Mme Richer affirme que plusieurs entrepreneurs dans ce domaine éprouvent différentes difficultés, notamment en termes de coûts et de recrutement de main-d’œuvre. Le but de constituer un Living Lab est de pouvoir expérimenter pour trouver une formule gagnante. Cette Table des restaurateurs regroupe divers intervenants du domaine, dont des propriétaires de restaurant, des chefs, des gérants. « Tous ces gens se rencontrent, discutent, confrontent des idées. […] Nous avons un comité de pilotage, mais les ateliers sont ani- més par un consultant selon les tech- niques liées à l’innovation », explique la responsable. À terme, le projet pourrait ouvrir la porte à la création d’une entreprise d’économie sociale, par exemple pour l’échange de personnel, le partage de ressources communes, etc. Le modèle qui ressortira de la démarche pourrait aussi être partagé avec d’autres milieux ruraux afin qu’ils puissent s’en inspirer. « On pense qu’à l’été 2020, on pourrait aboutir à quelque chose d’intéressant », conclut Carole Richer. Des projets qui répondent aux besoins Les entreprises d’économie sociale génèerent plusieurs projets. Ici, une activité réseautage tenue à Alma. (Photo courtoisie) SOCIALE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com ORMER · D INF UE ÉNONCER · Q R E

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