Journal Mars 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I MARS 2 0 1 9 | P a g e 3 3 Du financement spécifique disponible (K.B.F.) – En plus des sources de financement plus traditionnelles, les entreprises d’économie sociale peuvent parfois compter sur du financement spécifiquement dédié, avec des conditions avantageuses. Parmi les organisations qui ont des programmes de prêts dédiés aux projets des entreprises d’économie sociale, on retrouve notamment Investissement Québec et le Réseau d’investissement social du Québec (RISQ). Celles-ci peuvent appuyer les projets à différents niveaux, que ce soit lors du démarrage, de la con- solidation ou de l’expansion d’une entreprise. Les fonds du RISQ tou- chent même au prédémarrage. La CDRQ, quant à elle, touche uniquement les coopératives. Elle possède trois volets. Le premier concerne la promotion de la formule coopérative, élément pour lequel elle collabore avec ESSOR 02. En deuxième lieu, elle accompagne les promoteurs qui veulent former une coopérative et, finalement, elle accompagne les coopératives existantes dans leurs projets de développement. La section régionale de la CDRQ possède un fonds destiné à aider les entreprises en prédémarrage. Il permet de financer jusqu’à 5 000 $ par projet pour couvrir des honorai- res professionnels pour l’évaluation de la préfaisabilité et de la faisabilité d’un projet présentant le potentiel de devenir une coopérative. À l’échelle québécoise, l’organisme a également lancé un nouvel outil au cours des derniers mois. « On a un nouveau fonds pour capitaliser les coopératives. On investit en achetant du capital social de ces organisations à des conditions très avantageuses. Sans devenir membre, ça nous permet de créer un effet de levier pour leur permettre d’aller chercher des emprunts supplémentaires », résume Dominic Deschênes, directeur régional de la CDRQ. La Corporation d’innovation et de développement Alma–Lac-Saint- Jean-Est (CIDAL) a aussi des fonds destinés exclusivement aux entrepri- ses d’économie sociale. Elles peuvent également avoir accès aux fonds réguliers de l’organisme, dont les critères sont assez souples. (K.B.F.) – Afin de permettre le réseautage des acteurs du domaine et stimuler les projets, des tables locales d’économie sociale sont présentes dans cha- que MRC de la région. Ces tables collaborent avec ESSOR 02 dans sa mission de promotion et de développement. Dans la MRC Maria-Chapdelaine, par exemple, la table locale constitue un véritable réseau. « J’ai toujours au-dessus de 20 personnes qui participent à chaque séance. Ce sont toutes des entreprises d’économie sociale qui ne font pas déjà partie d’un réseau », indique Carole Richer, conseillère en développement social pour la MRC Maria-Chapdelaine La mobilisation et le soutien aux entreprises d’économie sociale sont aussi au cœur des priorités de la table de la MRC du Domaine-du- Roy, qui regroupe également les organisations de la communauté de Mashteuiatsh œuvrant dans ce domaine. Les discussions permettent de cibler les priorités des entreprises et les sujets qui les interpellent. Les tables peuvent aussi être un incu- bateur ou un levier pour différentes ini- tiatives. « Nous allons mettre en place un groupe de travail pour déceler les trous de service qui pourraient être comblés par des entreprises d’écono- mie sociale. […] On veut voir avec les acteurs qu’on connaît ou des organis- mes qui pourraient répondre à ces besoins. On pourra voir également si cela vaut la peine de mettre une nou- velle entité sur pied », illustrent la res- ponsable du développement du terri- toire à la MRC et directrice du CLD du Domaine-du-Roy, Annie Fortin, et l’agente au développement du terri- toire de la MRC, Jacynthe Brassard. Plusieurs MRC ou CLD offrent aussi de l’accompagnement ou du finance- ment aux entreprises d’économie sociale de leur territoire. « Il y a des défis pour certains projets collectifs, mais ils apportent une richesse avec le mélange de plusieurs idées. L’éco- nomie sociale a des retombées dans le milieu, la collectivité profite des pro- jets. […] C’est notre rôle de les accom- pagner, d’aider à leur démarrage, etc. », affirment Andrée Pilote, conseillère en développement, et Marc Moffat, directeur général de la CIDAL. Réseauter et stimuler les projets DOSSIER ÉCONOMIE SOCIALE

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