Journal Mars 2019

P a g e 3 4 | MARS 2 0 1 9 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I SAGUENAY – En 60 ans, on peut dire que le Groupe Intercar en a fait, du chemin ! Fondée en 1959 par Georges Gilbert, l’entreprise familiale fait sa marque depuis six décennies sur les routes du nord- est du Québec dans le domaine du transport interurbain, scolaire, adapté, collectif et médical. Le président du conseil d’administra- tion, Jasmin Gilbert, et son fils Hugo, président du Groupe Intercar, ont fait leur entrée au sein de l’entreprise de la même façon, soit sur le tas, notam- ment à titre laveur de véhicules et chauffeur d’autobus, le premier en 1968, suivi par la relève, 27 ans plus tard. « En 1975, mon père a fait l’acquisi- tion d’Autocar Fournier, qui desservait Jonquière et le Lac-Saint-Jean. Il m’a délégué pour la prise de possession de cette entreprise située à Jonquière pour ensuite me demander de s’en occuper. Il préférait rester au bureau d’Autobus Laterrière. Après avoir fait mes classes pendant quatre ans, c’est là que j’ai commencé à faire des acquisitions. Je pense ici aux Autobus à Dolbeau et Roberval en 1979, à la portion d’Autocar Fournier qui opérait Québec-Alma-Dolbeau en 1985, au trajet Jonquière-Chicoutimi-Québec et Québec-Baie-Comeau de Voyageur en 1990, le transport sco- laire et adapté en 1998, plus précisé- ment la grosse acquisition de Scobus et ses 110 autobus scolaires et noli- sés répartis à Chicoutimi, Jonquière et La Baie en 2000. Quand Hugo est sorti de l’école en 1995, je préférais qu’il fasse son apprentissage avec d’autres que moi, son père, et il a fait ses classes pendant 10 ans à Québec », raconte le paternel. Nouveaux services Tout au cours de ces années, Intercar a diversifié sa gamme de services. En plus du secteur traditionnel du trans- port interurbain, scolaire et de loca- tion, ont été développé les domaines du transport adapté, médical et col- lectif. Aujourd’hui, l’entreprise compte sur une flotte de 375 véhicules et génère un chiffre d’affaires de 38 M$, alors qu’il était de 300 000$, il y a 60 ans. « Depuis deux ans, nous avons ajouté le transport collectif pour les commu- nautés un peu plus éloignées. Par exemple, la MRC de La Jacques- Cartier qui dessert la région de Stoneham a besoin de huit autobus chaque matin pour transporter des citoyens jusqu’au territoire desservi par le réseau de la Société de trans- port de la Capitale (STC) à Québec. Quant au transport médical acheté il y a trois ans, ce service s’adresse aux personnes nécessitant des soins, devant effectuer des examens de santé ou recevoir des traitements ou ayant besoin d’un transport accompa- gné, mais non urgent. Ce service représente annuellement plus de 6 500 prises en charge. L’ajout de nouveaux services comme ceux-ci viennent du fait que nos secteurs tra- ditionnels se sont endurcis, sont à maturité et pour certains en déclin comme le transport interurbain », pré- cise Hugo Gilbert dont l’entreprise fait aussi sa marque dans le transport d’équipes sportives dont celles des Saguenéens, des Remparts et du Drakkar de la LHJMQ. Le Groupe Intercar compte 450 employés au Saguenay-Lac- Saint-Jean (65 % des effectifs), sur la Côte-Nord et à Québec. Les prochai- nes années n’excluent pas d’autres acquisitions, mais la priorité est de maintenir les acquis et les amener à un autre niveau. « Avec la maturité des secteurs et tout ce qui s’est déve- loppé au Québec, c’est dur aujourd’hui de procéder à des acqui- sitions parce que c’est tellement con- solidé en grosses entreprises que les transactions sont rendues difficiles. Toutefois, si nous avons l’opportunité d’en faire une proche de notre terri- toire, nous serons là. Mais notre objectif est de chercher la productivité à l’interne de l’entreprise et se prépa- rer pour les prochaines décennies », de laisser tomber Jasmin et Hugo Gilbert. Inf. : intercar.ca Intercar a parcouru un long chemin en 60 ans Hugo Gilbert a pris la relève de son père Jasmin au volant de l’entreprise. (Photo : Dominique Savard) TRANSPORT par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com (D.S.) – Pour améliorer leur rende- ment énergétique et financier, les dirigeants du Groupe Intercar ont fait l’essai de quelques autobus scolaires électriques pendant un mois l’automne dernier. Malheureusement, le test n’a pas été concluant en raison du manque d’autonomie, selon Jasmin et Hugo Gilbert. « L’autonomie est d’environ 140 km et notre circuit est de 200. Entre chaque sortie, matin, midi et l’après-midi, le temps de recharge n’est pas assez long. On s’est donc tourné du côté des véhicules au propane. Nous en avons neuf, et nous allons en acqué- rir 10 autres l’an prochain. Ces auto- bus consomment un peu plus qu’un véhicule standard, mais le coût du litre du propane est moitié moins cher que celui du diésel. En plus d’être moins polluant, il y a une économie au niveau du litre et l’entretien méca- nique est également très simple. Il faut faire attention, toutefois, à la fluc- tuation du prix du propane et nous avons bon espoir que l’électrique s’améliore. » Virage informatique L’entreprise jonquiéroise se met égale- ment au goût du jour avec d’importants investissements informatiques avec leur site Web transactionnel et les sys- tèmes centralisés de gestion. « Depuis trois ans, on essaie d’avoir une entreprise vraiment tournée vers les nouvelles technologies. La création du site Web transactionnel a permis de vendre pour 1,5 M$ de billets l’an der- nier. Maintenant, on a nos colis 100 % transactionnel, et les clients peuvent les suivre. Jamais je n’aurais pensé un jour devoir embaucher deux techni- ciens informatiques. Nous en avons un à temps plein pour gérer notre site web, et un autre pour le support à l’implantation de notre parc informati- que dans les terminus », signale Hugo Le propane En attendant des autobus électriques plus autonomes Photo: Courtoisie Intercar

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