Journal Février 2019

P a g e 1 4 | F É VR I ER 2 0 1 9 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I SAGUENAY – Bien que le Saguenay–Lac-Saint-Jean ne pos- sède qu’une entreprise qualifiée en construction de ligne pour Hydro- Québec, la région pourra tout de même tirer son épingle du jeu en termes de retombées économi- ques dans le cadre projet de construction de ligne à 735 kV Micoua-Saguenay. La société d’État estime les retom- bées de ce projet de 700 M$ à 50 M$ pour la région, mais ce chiffre pourrait grimper, croit le coordonnateur du Comité de maximisation (CMAX), Jean-Lin Otis, puisque la stratégie de construction est toujours en élabora- tion. « On ne bâtit pas de pylônes ni de lignes ici, mais on va travailler pour aller chercher le maximum de possibilités. […] Déjà, si on va chercher trois ou quatre contrats de déboisement, on arrive tout près. Il faut aussi calculer toute la main- d’œuvre pour le travail », affirme-t-il. De 430 à 550 travailleurs seront requis pour la totalité du projet, selon les estimations. En ce qui a trait au déboisement, qui devrait débuter cet automne, Hydro- Québec évalue que six à neuf contrats seront octroyés, incluant ceux de gré-à-gré avec les commu- nautés autochtones et les chemins d’accès. Cela représente un potentiel de 70 à 90 M$ et la société calcule que de 15 % à 20 % de ces retom- bées seront régionales. Cependant, selon le nombre de contrats que les entreprises régionales obtiendront réellement pourrait modifier le pour- centage. « Dans la région, il y a des entreprises qui sont en mesure de faire le déboisement et d’amener des chemins d’accès », souligne Marie- Claude Lachance, conseillère aux relations avec le milieu au Saguenay– Lac-Saint-Jean pour HQ. Les entreprises régionales pourraient aussi aller chercher des retombées du côté des contrats et de la sous- traitance lors de la construction de la ligne (2020-2021). La construction d’un campement en Haute-Côte- Nord, l’hébergement et d’autres biens et services de proximité recèlent d’autres opportunités. La main- d’œuvre régionale et les aires d’entre- posage font aussi partie des possibili- tés de retombées économiques dans la région. Un bureau de chantier sera par ailleurs installé à Saguenay. Maximiser les retombées Selon Mme Lachance, Hydro-Québec est sensible à la question des retom- bées de ses projets. « Nous collabo- rons toujours avec le milieu. Nous savons qu’il y a une grande attente du milieu pour les retombées économi- ques régionales et nous essayons de mettre en place des façons de les maximiser », indique-t-elle. Le coordonnateur du CMAX assure pour sa part qu’il s’assoira prochaine- ment avec la société d’État afin de trouver des façons de maximiser les retombées régionales tout en respec- tant les règles auxquelles elle est assujettie, comme l’entente Québec- Ontario. M. Otis évoque également la possibili- té d’inclure une clause de sous-trai- tance régionale. « Une telle clause voudrait dire que, sur un contrat majeur du projet, on va déterminer ce qui pourrait être fait dans la région. L’entrepreneur qui remporte le contrat devrait alors aller chercher de la sous- traitance régionale équivalant au mon- tant qu’on a déterminé », explique-t-il. Le CMAX collaborera avec HQ afin de déterminer quelles sont vraiment les meilleures solutions pour maximiser les retombées régionales. La région peut tirer son épingle du jeu Le déboisement pour le projet de construction de ligne à 735 kV Micoua-Saguenay devrait débuter en 2019, si toutes les autorisations gouvernementales sont obtenues. (Photo courtoisie Hydro-Québec) Ligne Micoua-Saguenay par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz