Journal Février 2019

P a g e 2 2 | F É VR I ER 2 0 1 9 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I SAGUENAY – Le Saguenay–Lac- Saint-Jean s’est doté d’un outil original pour maximiser les retom- bées des projets qui se réalisent sur son territoire. Le Comité de maximisation (CMAX), sous l’égide de Développement économique 02 (DE 02), a pour rôle de faire une vigie des appels d’offres, d’infor- mer les entrepreneurs et travailler avec les donneurs d’ordres pour les aiguiller et les informer sur l’expertise du panier de fournisseurs régionaux. « Maximiser les retombées, ça veut dire quoi? Ça veut dire rendre les con- trats accessibles au potentiel entre- preneurial qu’on a. On veut que les contrats reflètent ce potentiel », indi- que d’entrée de jeu le coordonnateur du CMAX, Jean-Lin Otis. Par potentiel entrepreneurial, M. Otis entend les entreprises ayant la capacité d’effec- tuer les contrats dans un contexte donné. Ainsi, par exemple, ce n’est pas parce qu’un contrat de 90 M$ est offert qu’il y aura forcément des entre- prises régionales qui ont une activité dans ce domaine et qui ont une capacité (nombre d’employés, moyens financiers et matériels, etc.) suffisante pour le réaliser. C’est là qu’intervient le CMAX. « Mon rôle auprès des grands donneurs d’ordres, c’est de démontrer le poten- tiel de la région pour établir les contrats en fonction de ce potentiel. Je ne suis pas là pour obliger les donneurs d’ordres, mais je peux leur montrer le nombre d’entreprises qui peuvent répondre à leur besoin et lui transmettre des informations à ce sujet », précise le coordonnateur. Il joue notamment un rôle auprès d’Hydro-Québec, des municipalités, de la Base des Forces canadiennes de Bagotville (BFC Bagotville), du minis- tère des Transports, de même qu’avec des entreprises comme Métaux BlackRock ou Arianne Phosphate. Il surveille également ce qui se fait dans les régions voisines de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, où les entrepri- ses saguenéennes et jeannoises peu- vent trouver de belles opportunités. En effet, plusieurs organisations de la région ont développé une expertise dans les grands projets des secteurs industriels, miniers ou de génie civil, qui peut ensuite être exportée. Base de données Afin de réaliser efficacement son tra- vail, Jean-Lin Otis compte sur une base de données gérée par DE 02. Celle-ci contient toutes les entreprises de la région, listées selon leur code du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN), ce qui lui permet de retrou- ver facilement toutes les entreprises d’un secteur d’activité donné. Par ailleurs, ce répertoire inclut plusieurs statistiques utiles sur les entreprises, dont leur nombre d’employés. Il est mis à jour de façon continue. « Ça me permet de connaître ce qu’on est capable de faire dans la région. C’est essentiel. C’est un outil qui fait l’envie de beaucoup d’endroits. L’utilisation qu’on en fait, on est pas mal les seuls », affirme le coordonnateur. M. Otis utilise cette base de données pour créer des listes d’envoi lui permettant d’informer les entrepre- neurs d’un secteur d’un appel d’offres qui pourrait les intéresser, mais aussi pour créer des bottins de ressources à l’attention des donneurs d’ordres. Le CMAX, un levier pour les retombées économiques régionales par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

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