Journal novembre 2018

I N FORME A F FA I RE , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I NOV EMBRE 2 0 1 8 | P a g e 1 9 Québec où ils subissent un dernier niveau de transformation. C’est ce qui fait que ces tarifs ne sont pas soutenables pour ceux qui importent ces produits ici », explique Marie Lapointe, qui considère qu’il sera difficile pour AluQuébec de rencontrer son mandat s’il y a maintien des tarifs. Les droits compensateurs pourraient également compromettre les investis- sements, étrangers notamment, dans la province, un point essentiel pour atteindre la croissance désirée. « Il y a des gens qui sont intéressés à venir au Québec de l’Europe et de l’Asie. Le Québec, avec les accords de libre- échange qui ont été signés avec l’Europe et l’Asie, devrait être l’endroit où investir dans les prochaines années pour servir l’Amérique. […] Mais il y a des investisseurs qui se posent des questions si les tarifs vont rester », mentionne Mme Lapointe. Deuxième transformation Selon Mme Lapointe, un autre frein à l’atteinte de l’objectif d’AluQuébec est qu’il « n’y a pas assez de deuxième transformation au Québec ». C’est la raison pour laquelle beaucoup de troi- sièmes transformateurs importent des produits qui ont subi une deuxième transformation chez nos voisins du sud. Pour pallier à cette problématique, AluQuébec met de l’avant trois pro- jets stratégiques : ramener une usine de plaque au Québec, amener une usine de grands profilés (grande extrusion) dans la province et déve- lopper des assembleurs de rang un (qui sont capables de développer des solutions complètes). Par ailleurs, la PDG souligne que les transformateurs québécois peuvent compter sur trois grandes forces pour se démarquer sur le marché mondial : « ils sont très innovateurs, ils innovent plus que la moyenne des manufactu- riers, ils sont capables de fournir aux États-Unis avec très court délai, ce qui permet aux clients de ne pas avoir d’inventaire, et ils offrent des produits à haute valeur ajoutée ». Ils devront toutefois faire face aux défis de l’adaptation à l’industrie 4.0 et de commercialisation de leurs produits. « Ça va bien pour transformation au Québec, la croissance est bonne. Toutes les planètes étaient alignées pour que la croissance se maintienne et qu’avec les accords de libre- échange, il y ait de plus en plus de col- laboration et d’investissements dans la province pour servir l’Amérique et développer les autres marchés. Mais les tarifs doivent être levés pour qu’on puisse y arriver », conclut Mme Lapointe. Inf.: www.aluquebec.com Marie Lapointe, PDG d’Alu Québec. (Photo courtoisie) Le spécialiste pour tous vos résidus d’aluminium pur ou alliage • Achat • Vente • Recyclage

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