Journal novembre 2018

P a g e 6 | NOV EMBRE 2 0 1 8 I N FORME A F FA I RE , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I Aujourd'hui, il ne suffit plus de se demander si le réchauffement planétaire existe ou pas, il faudrait se demander dans quel milieu de vie voulons-nous que nos enfants et petits-enfants puissent évoluer et profiter d’un environnement propice à leur épanouissement. Plus de 70 % des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) trouvent leur source dans les villes et municipalités un peu partout sur la planète. C’est du moins ce qui a inspiré le commentaire du maire d’Edmonton, M. Don Iveson. « Les gouvernements fédéraux et provinciaux n’iront pas loin dans la réduction de GES sans un profond engagement de la part des collectivités locales ». Ces collectivités locales peuvent grâce à leurs projets s’impliquer dans l’adaptation à ces changements tout en participant à la bourse du carbone leur permettant d’être récompensé financièrement pour leurs efforts. Dans sa chronique du 12 octobre 2018, Claude Villeneuve disait « il faut favoriser la création de réductions qualifiées dans les PME, chez les agriculteurs et les municipalités pour générer des crédits carbones compensatoire. Ainsi, les dépenses des grandes entreprises pour atteindre leurs cibles seraient génératrices d’emplois et d’activité économique sur le territoire du Québec ». La nomination de M me Andrée Laforest à titre de Ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, me semblait une occasion rêvée de regarder ce que d’autres collectivités locales ont entrepris afin de s’engager dans les défis des changements climatiques. Au moment où certains dirigeants retirent leur pays de l’accord de Paris, les municipalités tant qu’à elles se mobilisent, développent et réalisent des projets de développement durable. Voici une liste de projets qui méritent toute notre attention : Des éco quartiers inspirés par le désir d’une qualité de vie s’appuyant sur la norme LEED, l’électrification progressives des véhicules à essence ainsi que des solutions de transports en commun, des zones durables pour les entreprises et les commerces, la diminution de la consommation d’eaux potable, le déploiement de systèmes de géothermie et réseau de chaleur à la biomasses, la coupe sélective d’arbres afin de favoriser le captage de GES, l’ouverture de marché public pour stimuler l’achat local, l’obligation aux stations-services d`offrir des bornes électriques et des distributeurs de lave-glace, l’instauration de stationnements incitatifs et même jusqu’à interdire les sacs de plastique sur leur territoire et plus encore. Les centres de tri représentent un bel exemple de mobilisation, ainsi par exemple la récupération des bardeaux d’asphaltes, les résidus de bois (biomasse urbaine), et les autres matières résiduelles sèches en général peuvent devenir des combustibles pour une entreprise comme RSI Environnement qui recherche l’optimisation de leur consommation de propane et par le fait même diminuer la production de GES. Un bon exemple ou villes, municipalités, MRC et entreprises privées se donnent la main pour participer à l’effort collectif de la lutte contre les changements climatiques. Tous ces projets pourraient être admissibles au marché réglementé du carbone (SPEDE) et ainsi stopper la fuite de capitaux de plus de 3MM$ vers la Californie, permettant d’injecter des sommes dans nos collectivités. Rappelons que le marché réglementé du carbone permet aux grands émetteurs du Québec (moins de 100) de plafonner leur émission de GES. Pour l’instant, voyons ce que pense du marché volontaire du carbone Jean-François Landry de RSI Environnement (récipiendaire de la catégorie Développement Durable, édition 2017 de la chambre de commerce Saguenay le Fjord) qui a vu son projet d’efficacité énergétique se qualifi er avec plus de 32 000 unités de crédits carbone. « Avoir participé au marché du carbone avec la SADC du Haut-Saguenay représente un avantage stratégique majeur. Nous voulions démontrer que nous étions une PME responsable, avoir une reconnaissance de tous nos partenaires (privés et institutionnels). Grâce à notre projet d’efficacité énergétique, nous consommons moins de propane, notre facture a baissé et nous pouvons démontrer que le 32 000 t. de GES en moins est véridique. J’encourage chaque dirigeant à envisager cette solution d’avenir » Jean-François Landry PDG RSI Environnement

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