Journal novembre 2018

P a g e 8 | NOV EMBRE 2 0 1 8 I N FORME A F FA I RE , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I Port de Saguenay gagne son pari N’en déplaise aux éternels opposants qui ont tout essayé pour bloquer le pro- jet, la ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, a annoncé le 22 octobre qu’elle donnait son aval au projet de Terminal maritime en rive nord du Saguenay, tel que le recommandait le rapport final de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale du gou- vernement du Canada (ACEE) déposé au cours des dernières semaines. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour la région, plus spécifiquement pour l’avancement du projet de la minière Arianne Phosphate, qui voit ainsi la possibilité d’exporter son concentré d’apatite vers ses client continentaux et internationaux, ce qui devrait faire évo- luer positivement son démarrage. Bien que plusieurs permis restent à obtenir avant le lancement des travaux, il s’agit d’une étape stratégique pour le déve- loppement du projet, piloté par l’équipe de Carl Laberge de Port de Saguenay, que je m’empresse de féliciter. BlackRock et le BAPE Le 30 octobre, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a rendu public son rapport d’enquête et d’audience publique sur le projet de fonderie de Métaux BlackRock (MBR) à Saguenay. Pour le BAPE, le projet est réalisable, mais recèle toujours des enjeux importants, notamment en ce qui concerne les résidus de scories de titane et le transport entre la mine de Chibougamau et l’usine de Grande-Anse. Pour le directeur exécutif région de MBR, David Dufour, ces préoccupa- tions sont légitimes, mais il insiste pour dire qu’« on reconnait bien les défis régionaux en ce qui a trait à un sys- tème de transport ferroviaire intégré. Métaux BlackRock préfère le train, mais ne peux pas encore prendre de décision tant que des ententes fermes ne sont pas complétées avec les deux monopoles du CN et de Rio Tinto ». « Au chapitre des matières résiduelles, nos récentes analyses démontrent que la scorie de titane n’est pas une matière dangereuse. Au contraire, c’est un pro- duit à forte valeur ajoutée. BlackRock travaille très fort pour valoriser tous les sous-produits, toujours dans l’optique de s’inscrire dans un modèle d’écono- mie circulaire. BlackRock est déjà avancée sur plusieurs sous-produits et est confiante de réussir [à les valoriser NDLR] avec l’aide des partenaires aca- démiques et régionaux », assure-t-il. GNL sort la tête de l’eau Le projet très porteur d’Énergie HUMEUR D’ÉDITEUR La « grande presse » m’agace La « grande presse » de la métropole, souvent alimentée par des opposants de tout acabit, n’hésite pas à dénigrer ou critiquer régulièrement nos grands projets de développement économique et à en profiter pour nous donner des leçons. Je caricature à peine en disant que pour certains de ces grands penseurs, on devrait tous déménager dans le 450 et faire du Saguenay– Lac-Saint-Jean un grand parc national, pour leur permettre d‘y prendre leurs vacances… Les quotas sur l’acier et l’aluminium Des rumeurs et indices persistants semblent indiquer que le gouverne- ment Trudeau pourrait être contraint d’accepter l’imposition de quotas sur nos exportations d’acier et d’aluminium chez nos voisins du Sud. Ce serait une véritable catastrophe pour la région. D’ailleurs, le Syndicat des Métallos, dans un communiqué publié le 22 octo- bre, presse le gouvernement fédéral de s’opposer fermement à l’imposition de quotas américains sur les produits d’acier et d’aluminium canadiens, quitte à refuser de signer l’accord de libre- échange tant et aussi longtemps qu’ils n’auront pas été écartés. Pour le Saguenay–Lac-Sait-Jean, cela signifie- rait concrètement le report indéfini des nombreux projets tels que l’AP6X, l’aug- mentation de la capacité de production de Vaudreuil ou Alma phase 2. Informe Affaires a appris qu’une délégation régionale devait se rendre à Ottawa au cours des prochains jours pour faire pression auprès des élus et fonctionnai- res fédéraux, pour qu’ils ne cèdent pas au chantage des américains. Saguenay du groupe GNL Québec est revenu dans l’actualité au cours de derniers jours. Rappelons que GNL projette de construire un complexe de liquéfaction de gaz naturel sur le site de Port Saguenay et que ce projet de 7G$ U.S. pourrait devenir le plus important investissement industriel jamais réalisé au Québec. Pour différentes raisons administrati- ves et stratégiques, les gestionnaires de l’entreprise avaient adopté profil bas au cours des deux dernières années. Avec à sa tête un nouveau président en la personne de Pat Fiore, un ancien de Rio Tinto aluminium, GNL entend reprendre ses consultations des par- ties prenantes régionales dans l’objec- tif de déposer l’étude d’impact environ- nemental auprès des organismes habi- tuels des deux paliers de gouverne- ment supérieurs. Pour avoir assisté à de nombreuses rencontres du comité consultatif de l’entreprise en 2016 et 2017 et constaté le professionnalisme et l’écoute de GNL, je suis très confiant pour la suite des choses. par Guy Bouchard PRÉSIDENT ET ÉDITEUR guybouchard@informeaffaires.com Ce qui me réjouit Ce qui me préoccupe

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