Janvier 2019-compressé

P a g e 2 0 | J ANV I ER 2 0 1 8 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I pleinement prises en compte dans les différentes mesures de Statistique Canada. En attendant, on se doute que la véritable croissance du PIB réel est un peu plus élevée que l’esti- mation actuelle. En outre, les investis- sements des entreprises en actifs incorporels pourraient être plus importants de sorte que le potentiel de croissance de l’économie cana- dienne est probablement plus élevé qu’on le croit. Cela se répercute notamment sur l’inflation, qui subit vraisemblable- ment depuis quelques années des pressions à la baisse et une volatilité moindre en provenance de ces nouvelles technologies. (Photo Shutterstock) DEVICOM accueille le Réseau Action TI Le jeudi 31 janvier à compter de 13h30, DEVICOM organisera une rencontre privée pour les entreprises et le milieu socio-économique autour de l’importance des TI au Saguenay– Lac-Saint-Jean et à travers le Québec. Au cours de l’événement, la responsable du comité régional, France Lavoie, V.-P. et D.G. de DEVICOM, prendra la parole ainsi que le directeur général du Réseau Action TI, Alain Desjardins. De plus, François Banville de GARTNER dévoilera les nouvelles tendances émergentes dans les technologies de l’information (TI). Pour réserver votre place, veuillez transmettre un courriel à jean-luc.doumont@devicom.com. France Lavoie, V.-P. et D.G. de DEVICOM. (Photo archives Jonathan Thibeault) L’AUTOMATISATION AIDERA LE MARCHÉ DU TRAVAIL RÉGIONAL En quelques années à peine, les conditions du marché du travail régional se sont complétement inversées, d’une situation de quasi pénurie d’emploi, nous sommes passé à une quasi pénurie d’employés... Les dernières données confirment cette nouvelle tendance : de 2017 à 2018, le nombre de postes vacants au Saguenay-Lac-St-Jean (des emplois réels qui ne trouvent pas preneurs), est passé de 1 805 à 2 755, une croissance de 53 % en douze mois. Le Saguenay–lac-St-Jean se retrouve d’ailleurs au troisième rang Québécois à ce chapitre, derrière la Côte Nord et les Laurentides. Dans l’ensemble du Québec la situation a évolué dans le même sens, avec un accroissement de 39 % des emplois vacants, ceux-ci atteignant le nombre record de 116 440 (une hausse de 32 580 en un an). L’automatisation : un gisement d’emplois Une des solutions à cette problématique viendra de l’automatisation technologique dont l’implantation dans les prochaines années va graduellement libérer un nombre important de travailleurs. D’ailleurs, dans un rapport d’étude que ma firme, le Groupe Performance Stratégique (GPS) a rendu public en juin dernier, les données relatives aux modèles de prévisions économiques démontraient que d’ici 2035, environ 18 000 emplois existants actuellement dans la région disparaitront à la suite de l’introduction graduelle de l’automatisation technologique. Cela représente environ 1 000 emplois par an, un chiffre à mettre en lien avec les 4 750 postes à pourvoir annuellement dans la région (par suite des départs à la retraite ou de la croissance de l’économie). Ainsi, en termes de nombre absolu, les personnes « libérées » par l’automatisation technologique seront toutes requises par les besoins futurs du marché du travail régional et contribueront donc à diminuer la pression sur un marché de l’emploi de plus en plus complexe. La région plus touchée que le reste du québec L’étude de GPS permet également d’estimer que 45 000 autres emplois régionaux actuels (soit 39 % du total), seront aussi sensiblementmodifiésd’ici 2035par l’automatisation technologique. Ainsi, l’automatisation technologique affectera, d’une manière ou d’une autre, 54%des emplois au Saguenay–lac-St-Jean (versus 51 % au Québec). Notons que les travailleurs masculins seront plus fortement touchés par l’automatisation que les femmes et que les emplois les plus affectés par la technologie affichent des revenus plus faibles que la moyenne. Chicoutimi moins affecté En termes géographiques, l’arrondissement Chicoutimi présente la structure économique qui sera la moins affectée par l’automatisation technologique, avec 49,8 %, alors qu’à l’autre bout du spectre on retrouve les MRC du Fjord- du-Saguenay (58,4 % des emplois potentiellement affectés) et de Maria-Chapdelaine (57,2 % des emplois potentiellement affectés). Finalement, les professions régionales les plus touchées par l’automatisation, en termes de nombre d’emplois, seront les vendeurs du secteur du commerce au détail, les caissiers, les adjoints administratifs, les serveurs, les agents d’information, les concierges et les conducteurs de camions de transport. L’automatisation technologique suscitera donc des impacts régionaux importants, auxquels les acteurs économiques devront s’adapter. Le succès de cette période d’adaptation, déjà en cours, dépendra de plusieurs facteurs : le rythme d’adoption des technologies d’automatisation par nos entreprises, l’acquisition par les travailleurs touchés de nouvelles formations et de vigoureuses politiques d’accompagnement de la transition par nos institutions publiques. Une bonne coordination des actions à entreprendre par les différents acteurs impliqués devrait nous assurer que l’automatisation graduelle de notre société résultera en un gain net pour la région. Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus de trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois et canadien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en développement économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au coeur de la stratégie «ON Y VA» des travailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué significativement à la stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté la compagnie Américaine Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans la MRC Maria-Chapdelaine.

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