Édition janvier 2018

2 • JANVIER 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici 1–L’étape incontournable du BAPE SAGUENAY – L’équipe de Métaux BlackRock (MBR) estime être prête à soumettre son projet d’usine de deu- xième transformation à Saguenay au diktat du Bureau d’audiences pu- bliques sur l’environnement (BAPE). L’étude d’impact préparé par la firme WSP est complétée et est disponible sur le site web de la minière. À partir du moment où la demande au BAPE est déposée (BlackRock vise le printemps) l’organisme enclenche une période de consultation publique de 45 jours. C’est durant cette période que tout citoyen peut faire une demande d’audience publique, transmise au mi- nistre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, qui éva- luera si la demande est justifiée. Le projet ne sera pas assujetti à une évaluation environnementale fédérale, puisque le volume de minerai traité (moins de 4000 tonnes par jour) par l’entreprise ne le justifie pas, comme c’est le cas au provincial. Bien entendu au terme de l’étude d’impact, la concep- tion finale du projet devra respecter un ensemble de réglementation provin- ciale et fédérale applicable en ce qui a trait aux équipements et infrastructures projetés. 2–Le transport, un enjeu majeur La question du transport des importants volumes de concentré à partir du site minier de Chibougamau vers l’usine de Port de Saguenay constitue un défi majeur pour Métaux BlackRock. Deux solutions se présentent à la minière. Le transport par train ou le camionnage. Selon David Dufour, directeur exécutif région de l’entreprise, la solution rete- nue comme prioritaire est celle du fer- roviaire. Toutefois, l’homme assure que MBR veut, par contre, se donner une autre option. « On tient à garder notre liberté. Les deux façons de transpor- ter sont étudiées. On va évidemment considérer l’acceptabilité sociale de la solution retenue et la rentabilité des deux options », assure David Dufour. L’option du rail recèle une certaine complexité, étant donné qu’une par- tie du réseau emprunté pour atteindre l’usine de Grande-Anse passe par un tronçon appartenant au groupe Chemin de fer Roberval-Saguenay (CFRS) une division de Rio Tinto. Des négociations sont actuellement en cours avec la multinationale pour établir une entente relative à l’utilisation des rails apparte- nant à la multinationale. Pour le reste, la voie ferrée du CN passe à 26 km de la mine de Chibougamau, donc le transporteur devra y aménager un tron- çon. Le trajet vers Port de Saguenay à partir de la mine est long de 350 km et passe par plusieurs villes et villages. David Dufour affirme que le volume es- timé de 16 000 tonnes par semaine de concentré nécessiterait la circulation de deux à trois convois par semaine (dans les deux sens). Mentionnons par ailleurs que le dif- ficile contexte du transport par train que vit MBR risque de se répéter pour quelque promoteur que ce soit qui en- visage d’utiliser le réseau ferroviaire régional au cours des prochaines an- nées. C’est du moins ce que démontre clairement l’étude de Lemay + DAA Stratégies, Portrait du réseau ferro- viaire du Saguenay - Lac-Saint-Jean et de ses interconnexions portuaires pu- bliée par la défunte Conférence régio- nale des Élus du SLSJ en 2015. Enfin, toujours selon MBR, si l’option camion- nage était retenue, les 830 000 tonnes de concentrée nécessiteraient l’utilisa- tion de deux à trois camions à l’heure (dans les deux sens) 24 heures par jour et 365 jours par année. 3–Pénurie de RH Le nombre d’emplois directs générés par la construction du complexe de Saguenay (24 mois) est d’environ 1 530 et d’environ 275 lors des opérations de l’usine. Il s’agira d’emplois qualifiés bien rémunérés. À cela s’ajoute les em- plois indirects et induits, soit 1 120 em- plois pour la construction et 350 pour la phase des opérations, qui seront créés principalement dans la région, notam- ment dans les secteurs du transport maritime, ferroviaire ou routier et dans celui des services. La durée de vie des installations industrielles est estimée à une période minimale de 30 ans. Un des défis de MBR et des PME qui seront impliqués dans le développe- ment de la minière sera de s’assurer l’embauche des nombreuses res- sources humaines nécessaires à la construction et l’opération de l’usine. Pour David Dufour, il faut éviter de can- nibaliser les autres projet qui vont éven- tuellement être annoncé dans d’autres secteurs d’activités. Dans ce contexte, l’homme explique que des démarches sont en cours avec les institutions d’en- seignement de la région pour assurer la formation des opérateurs du complexe. Retombées économiques Métaux BlackRock estime que les re- tombées de ses projets seront de plu- sieurs milliards de dollars pour le Sague- nay–Lac-Saint-Jean et la Jamésie au cours des années à venir (site web de MBR). Plus concrètement l’étude d’im- pact de WSP démontre que le coût de construction de l’usine de deuxième transformation est estimé à environ 655 M$ (celle de la mine et du concen- trateur de Chibougamau à 400 M$). WSP avance que le projet comporte l’avantage de maximiser les retombées économiques provenant de l’exploi- tation des ressources naturelles en offrant une opportunité de deuxième transformation dans la province. Il gé- nérera des retombées économiques pour la région du Saguenay–Lac- Saint- Jean, et ce, tant au niveau de sa construction que de son opération. Des retombées potentielles à l’échelle du Québec sont aussi espérées par les auteurs de l’étude. Sans compter que le gaz naturel qui sera fourni par Énergir (Gaz Métro) nécessitera la construction d’une conduite d’une longueur d’environ 150 m pour raccorder l’usine à par- tir d’un nouveau gazoduc d’environ 15 km pour atteindre le site de Grande-Anse. Une ligne électrique d’une longueur de près de 10 km sera aussi requise de la part d’Hydro-Qué- bec (étude en cours) pour fournir un volume de courant de 161 kV d’une puissance d’environ 85 MW. Toujours selon les prévisions de WSP l’impact sur le PIB régional généré par le complexe métallurgique de MBR s’élèvera à 280 M$ pour l’aménage- ment et à 131 M$ annuellement pour l’exploitation. L’impact en paiements de taxes, impôts et parafiscalité généré par l’aménagement et l’exploitation de l’usine s’élèvera respectivement à 57 M$ (total pour 24 mois) et 18 M$ par année subséquente. Inf.: metauxblackrock.com DOSSIER Les défis de Métaux BlackRock L’éditeur d’Informe Affaires, M. Guy Bouchard, est heu- reux d’annoncer la nomination de Mme Karine Boivin Forcier au poste de journaliste au sein de son équipe. Détentrice d’un baccalauréat en Communication (journa- lisme) de l’Université du Québec à Montréal, Mme Boivin Forcier a, au cours des sept dernières années, œuvré comme journaliste au sein de l’hebdomadaire Le Manic de Baie-Comeau, où elle a également occupé le poste de directrice de l’information. Mme Boivin Forcier est une professionnelle des com- munications qui s’intéresse particulièrement au domaine économique. Elle a à son actif de nombreux reportages sur le Plan Nord, les projets miniers, le secteur forestier nord-côtier et sur diverses PME de la Côte-Nord. Déménagée récemment à Sague- nay, elle est heureuse de mettre son dynamisme et son professionnalisme au béné- fice des lecteurs d’Informe Affaires. Vous pouvez rejoindre Mme Boivin Forcier au (418) 548-7100, sur son cellulaire au (418) 540-3716 ou par courriel: kbforcier@informeaffaires.com Partenaires financiers: - Orion Mine Finance Group (principal); - Prosperity Minerals Holdings Limited (Hong Kong); - Oman Oil Company S.A.O.C .; - Gouvernement du Québec; - Cree Nation Government (CNG); - Administration Régionale de la Baie James (ARBJ); - Société de développement de la Baie James (SDBJ); Portrait de l’entreprise: - Métaux BlackRock inc. est une société privée canadienne crée en 2008; - Conseil d’administration composé de 9 membres; - Bureaux à Montréal (corporatif), Toronto (Finance) Chibougamau (Opération / Mine) et Saguenay (Opération / usine); - Société privée. Gérée comme une société publique avec des états financiers audités, comité de vérification et de gouvernance, etc.; - Titres miniers dans la région de Chibougamau, territoire de la Baie-James; par Guy Bouchard Président et éditeur guybouchard@informeaffaires.com