Journal Décembre 2021-V2

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I D É C EMB R E 2 0 2 1 | Pa g e 1 7 lorsque sa fondatrice a décidé de changer de carrière. «Elle voulait vendre son entreprise et les membres ont signalé leur intérêt. Reprendre le studio et en faire une coopérative tombait sous le sens. Ce n’était pas une PME très lucrative et la transfor- mer en initiative collective a permis de se soustraire de l’impératif de rentabi- lité. Nous générons assez d’argent pour payer les instructeurs à temps partiel et tout le reste c’est du bénévolat. Si ce n’avait été de la coop, je pense que l’entreprise aurait fermé ses portes », précise Anne-Laurie Genest, administratrice. La force de la coopération La caractéristique première des coopératives de solidarité, c’est qu’elles comptent parmi leurs mem- bres : utilisateurs, fournisseurs et travailleurs. En d’autres mots, tous ceux en relation avec l’entreprise sont des membres et potentiellement des administrateurs. Les décisions de l’entreprise et ses positions sont donc prises en considération des besoins d’un plus grand nombre. «Sur le conseil d’administration, les adminis- trateurs sont aussi utilisateurs du club d’entrainement. Lorsque vient le temps de déterminer quel type de cours sera donné à la prochaine session, la décision est prise en conséquence des préférences des membres. » Fidéliser la clientèle Sur le C.A des Bouquinistes, il y a sept administrateurs. Parmi eux, quatre membres travailleurs siègent et veillent à faire entendre la voix des employés lors des décisions. De plus, des clients peuvent également partici- per aux assemblées générales et peuvent accéder au conseil d’admi- nistration. « L’avantage du modèle coopératif, c’est le sentiment de propriété collective. Les clients sont vraiment fidèles, ils participent aux campagnes et à nos sondages. Nos 210 membres, ne vont pas magasiner leurs livres ailleurs, l’engagement est très fort. » Des RH heureuses La rétention des employés semble meilleure dans les coopératives que dans les entreprises privées. En effet, le sentiment d’appartenance et la possibilité de s’impliquer sur les diffé- rents enjeux augmentent la qualité de la relation entre le travailleur et l’entreprise. «Chez les Bouquinistes, nous sommes plus de huit employés et nous avons des gens qui sont avec nous depuis cinq et douze ans. En donnant la possibilité aux travailleurs d’aiguiller les décisions en fonction de rendre leur travail plus intéressant, nous nous assurons une certaine pérennité au niveau de la main- d’œuvre. » Avantages financiers Les parts sociales déboursées pour être membre d’une coopérative de solidarité assurent, entre autres, un fonds de roulement pour les entrepri- ses collectives. « Nous avons 421 membres en tout et les frais d’adhésion s’élèvent à 10 dollars. C’est de l’argent qui rentre et qui nous permet d’aller de l’avant avec des projets d’achats d’équipement et de rénovations de nos locaux », explique l’administratrice au Studio Fusion. La librairie Les Bouquinistes, ouverte depuis 1979, est devenue une coopérative de solidarité afin de poursuivre ses activités. (Photo : Courtoisie) caissesolidaire.coop 1 877 647-1529 La coopérative financière des entreprises collectives et des citoyens engagés pour une économie sociale et durable ALTE, première coopérative d’ingénieurs au Québec

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