journal août 2018

28 • AOÛT 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici Développement économique De nouvelles entreprises voient le jour au Bas-Saguenay Le Pic Verre, nouvelle boutique d’artisanat et gîte à Petit-Saguenay. (Photo: Courtoisie) François Guay, pgca spécialiste en approvisionnement C hronique no 60 Acheter du plus bAs soumissionnAire peut coûter plus cher https://ca.linkedin.com/pub/françois-guay-pgca/54/32b/34b François Guay est diplômé en administra- tion de l’UQAC, il détient un titre profes- sionnel en gestion de la chaîne d’approvi- sionnement, plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la formation dans des domaines connexes tels : la ges- tion de projet, les opérations manufactu- rières (MRP), la logistique, la qualité et la gestion lean (modèle Toyota). Une saine compétition encourage les fournisseurs à deve- nir plus efficaces et à innover pour vendre ou produire à meilleur coût. Mais lorsqu’une entreprise opte pour une stra- tégie de réduction de dépenses et favorise uniquement les plus bas prix, cela peut inciter ses fournisseurs à adopter des comportements radicalement contreproductifs. Un principe simple avec des conséquences souvent négatives Afin d’obtenir le meilleur prix possible, certains clients ont comme principe d’accorder leurs commandes au “plus bas soumission- naire conforme”. Au premier abord, cela peut sembler une règle de saine gestion des achats. Cependant, les fournisseurs désirant maintenir leur chiffre d’affaires tout en conservant une marge de profit acceptable vont avoir tendance à «couper les coins ronds» de toutes sortes de façons, qui ne sont évidemment pas dans l’in- térêt du client. Leur stratégie consiste souvent aussi à diminuer la qualité du ser- vice, engager du personnel peu expérimenté et/ou moins compé- tent, réduire le volume des matériaux, éliminer certaines opéra- tions, réduire les heures de travail, etc. Souvent même dans ces conditions, la seule manière pour les fournisseurs de faire plus de profits consiste à facturer des “extras”. Avec le temps, les clients chercheront à se protéger de ces « extras » à l’aide de demandes et de devis de plus en plus complexes et volumineux, ce qui augmente les frais de gestion, autant chez les clients que chez les fournisseurs. Engendrer la confrontation revient souvent à réduire l’efficacité Globalement, cette attitude tend à générer un climat de tension et confrontation entre les clients et les fournisseurs. Les relations peuvent devenir de plus en plus conflictuelles, les acheteurs et les fournisseurs collaborant de moins en moins, ne cherchant qu’à «tirer la couverture de leur côté». Réclamations et contre-récla- mations surgissent, entrainant procédures et complications, qui ralentissent les opérations, réduisent l’efficacité, et entrainent des coûts additionnels. Un cercle vicieux en somme. Encourager la délinquance Ce principe tend également à décourager les fournisseurs qui veulent offrir qualité et excellent service. Pourquoi travailler fort à satisfaire un client s’il n’a aucune loyauté et si les commandes suivantes nous échappent systématiquement pour être confiées à des compétiteurs de piètre réputation ? De plus, comme nous voyons régulièrement dans les médias, cette attitude peut donner naissance à un système de collusion et de pots-de-vin dont les coûts globaux deviennent systématiquement faramineux pour la société. La bonne attitude À prix et conditions compétitives, on remarque que les compa- gnies les mieux gérées tendent à accorder leurs commandes aux fournisseurs les plus compétents et les plus dignes de confiance, et non pas aux fournisseurs les moins chers sur le marché. Il est en effet avantageux de choisir vos fournisseurs en insistant sur d’autres critères que le prix. SAGUENAY – Le tourisme est en croissance au Bas-Saguenay et plusieurs nouvelles entreprises y ont vu le jour. Informe Affaires a choisi de vous en présenter trois. par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Le Pic Verre, Myriam Cloutier Petit Saguenay compte depuis juil- let une nouvelle boutique d’artisanat combinée à un gîte. Cette nouvelle entreprise touristique est le résultat du rêve qu’entretient Myriam Clou- tier depuis 25 ans. Celle qui fait de la peinture sur verre a choisi d’éta- blir son artisanerie au Bas-Saguenay parce qu’elle aime beaucoup ce ter- ritoire. « J’ai commencé à y penser il y a trois ans, quand j’ai suivi mon cours en démarrage d’entreprise. Il me restait à trouver l’endroit idéal. Je l’ai trouvé avec cette maison du chemin St-Étienne », souligne Mme Cloutier. Des travaux ont été réalisés afin de permettre l’aménagement du bâtiment, où l’entrepreneure habite également, en artisanerie et en gîte. « Pour le gîte, on a fermé une partie de l’espace. Il y a eu des travaux d’aménagement à faire », précise Myriam Cloutier. Le gîte compte deux chambres. Quant à l’artisanat disponible dans la bou- tique, Mme Cloutier ne se limitera pas à ses créations, qui sont fabriquées en grande partie à partir de récupération de vieilles fenêtres, d’antiquités ou de cadres. Des produits de la Coopérative Minuit moins cinq, des Ateliers Bois- de-fer, du joaillier Frédéric Bergeron de La Baie, de Vie cosmétiques naturels et bien d’autres seront en vente dans l’artisanerie. Chez Montagner, Frédérick et Sonia Montagner Un nouveau restaurant a ouvert ses portes en juin à L’Anse-Saint-Jean, propriété de Frédérick et Sonia Mon- tagner. Amoureux de L’Anse-Saint- Jean, le couple, qui évoluait dans le domaine de la restauration à Québec, a choisi de tout quitter pour s’établir dans le petit village bas-saguenéen. « Ça fait une quinzaine d’années qu’on venait en vacances ici. […] On a vu ce restaurant à vendre [L’Islet NDLR]. […] On a foncé. Nous avons rencontré la chef qui travaillait ici, Le restaurant a ceci de particulier qu’il présente une vue panoramique sur le fjord, ce que les propriétaires apprécient particulièrement. (Photo courtoisie)

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