Journal Août 2020

Pa g e 1 0 | AOÛ T 2 0 2 0 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I La main-d’œuvre, plus que jamais la clé de notre prospérité! Chez Informe Affaires, nous sommes toujours heureux de réaliser des premières, particuliè- rement dans le cadre de notre cahier annuel sur les ressources humaines, réalisé dans ce contexte si particulier. Nous sommes donc fiers de pouvoir compter en 2020 sur l’appui stratégique du Conseil du patronat du Québec (CPQ) pour la réalisation de ce dossier spécial, avec comme toile de fond la pandémie de la COVID-19 et ses défis particuliers en matière de gestion des RH. Ce partenariat avec le CPQ se réalise dans un contexte intéressant pour Informe Affaires et ses lecteurs du Saguenay–Lac- Saint-Jean alors que nous avons appris a nomination il y a quelques semaines, d’un régional à la tête cet organisme. Permettez- nous donc de souligner l’arrivée de monsieur Karl Blackburn au poste de président-directeur général du CPQ. Nous lui souhaitons le meilleur des succès au sein d’une équipe pour qui le slogan Prospérer ensemble, se vit au quotidien. Sur ce, nous vous souhaitons une excellente lecture! La rédaction SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN – La pandémie de COVID-19 et plus spé- cifiquement les mesures de confi- nement ont poussé de nombreuses entreprises à recourir au télétravail afin de poursuivre leurs activités. Une solution ingénieuse, mais qui constitue un flou juridique pour ce qui est, entre autres, du contrat de travail et des normes concernant la sécurité. Au moment de l’annonce des mesures de confinement, au mois de mars, les entreprises disposants de moyens techniques ont été encouragées par le gouvernement à opter pour le télétravail. Une solution simple et efficace qui, dans la plupart des cas, n’a pas engendré de coûts supplémentaires. De nombreuses firmes ont vu par ce moyen une façon d’éviter l’arrêt complet de leurs activités. Selon un sondage de la firme Léger, 50 % des Canadiens étaient en télétravail à la fin de mois d’avril. Le CPQ a donc été sollicité, ce printemps, par de nombreux membres qui se demandaient quelles approches avoir et qu’est-ce que le télétravail pouvait signifier en termes d’enjeux sur le plan juridique. Parce que s’il est vrai que ce fonctionnement peut présenter plusieurs avantages, il vient aussi avec de nombreuses zones grises entourant la réalisation du travail et la prévention et sécurité des travailleurs. Repenser et redéfinir le travail On dit souvent qu’une année dans l’univers de l’informatique équivaut à plusieurs années partout ailleurs et on peut le constater avec notre système de lois qui peine à suivre tous les changements causés par la transformation numérique. « Le télétravail est considéré comme atypique, pour le moment, puisque c’est une nouvelle forme qui n’est pas couverte par la loi sur les normes du travail, le Code du travail et le Code civil, explique Me Karolyne Gagnon, Vice-présidente au Travail et affaires juridiques et Secrétaire générale au CPQ». Le monde du travail est appelé à changer puisque le phénomène du télétravail n’est pas près de s’essouffler. Dans un sondage mené par la firme VMWare Canada en juin 2020, 62 % des Québécois affirment souhaiter dans l’avenir travailler plus souvent de la maison et seulement 8 % des répondants disent vouloir travailler uniquement à l’établisse- ment de l’employeur. D’ailleurs Éric Lallier, avocat associé chez Norton Rose Fulbright, n’hésite pas à qualifier la tendance comme étant le « nouveau paradigme du télétravail ». La COVID-19 aura été un accélérateur certes, mais pas la cause de cet engouement. La conciliation travail-famille et le désir d’une plus grande autonomie au travail sont des considérations importantes pour la nouvelle génération de travailleur et le télétravail est probablement la solution à ces préoccupations. Un contexte particulier «Ce que nous venons de vivre est particulier et exceptionnel. Puisqu’il n’y a eu aucune réorganisation au niveau des contrats de travail. Plusieurs personnes sont parties en télétravail sans renégocier leurs conditions. Normalement, lorsque le lieu d’embauche change ou qu’il y a une modification sur la manière d’effectuer le travail, il faut revoir l’entente entre l’employé et l’employeur », explique Me Gagnon. L’aspect oublié du télétravail parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com 4 1 8 5 4 9 - 8 7 8 7 • www. a d e c c o . c a

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