Journal Août 2020

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AOÛ T 2 0 2 0 | Pa g e 7 la vice-présidence en 2013 et à la présidence quatre ans plus tard, alors qu’il a été élu également à la vice-pré- sidence sur la scène provinciale. « Je compte sur mon vice-président Michel Frigon, de la ferme des Fleurs à Albanel, pour assumer plusieurs tâches dans la région, dont celui de représentant de notre organisme à l’UPA régionale. Il est aussi membre observateur au sein du CA provincial. Le travail d’un représentant provincial comme le mien, c’est près de 200 jours par année. Ça occupe beaucoup, mais je le savais au départ. « Mes tâches à la ferme sont beau- coup plus à l’administration et à la planification des cultures du trou- peau. Je compte sur la famille, mon neveu, mon fils et mon père. De plus, le télétravail en raison de la COVID fait en sorte que je suis plus souvent à la maison et je sauve beaucoup d’heures consacrées aux déplace- ments. De 4 h à 8 h le matin, il se fait beaucoup de choses sur la ferme et j’ai bien apprécié d’être sur place. Les outils technologiques me permettent d’être plus impliqué et près des régions et des membres et cette façon de faire pour assister aux CA régionaux va se pour- suivre après la pandémie », explique M. Gobeil. Enjeux des producteurs de lait Parmi les enjeux régionaux des producteurs de lait, dont le nombre de fermes a diminué de 50 % dans les 10 dernières années, Daniel Gobeil mentionne également l’occupation du territoire, des cultures qui sont diffé- rentes en raison du climat nordique et du réseau des petites fromageries à travers le Saguenay–Lac-Saint- Jean qui permet la mise en valeur de produits locaux. «Quand on embar- que dans la gestion de l’offre, on se tourne vers le fédéral, tout comme pour la protection des barrières tari- faires, pour veiller à ce que les produits qui entrent au Canada soient selon les mêmes normes que nous et tout ce qu’on voit des négociations avec les accords commerciaux qu’on a vécus, dont la dernière avec les Américains. Ce sont des enjeux où l’on met beaucoup de pression avec le gouvernement canadien et, sou- vent, on se sert aussi des ministres de l’agriculture provinciaux pour nous appuyer auprès du fédéral. En fait, les politiciens dans l’ensemble sont à l’écoute, mais c’est long avant de voir des résultats concrets. » Au gouvernement du Québec, les producteurs demandent de l’aide pour des investissements plus productifs que ceux effectués lors des dernières années pour répondre à l’environnement. «On pense ici à de nouveaux bâtiments qui donne- raient plus de bien-être aux animaux et à la recherche et développement comme on le voit avec la ferme de Normandin sur de la recherche appliquée sur les fermes. » Enfin, cette crise de la COVID-19 amène aussi son lot d’opportunités à saisir, selon le président. « La pro- duction locale n’a jamais eu autant d’importance pour les Québécois. L’achat local, l’environnement, la sécurité et l’autonomie alimentaire ont occupé une place de choix dans les médias et sont maintenant encouragés non seulement par nous, producteurs de lait, mais aussi par la population. De plus, des program- mes ont été créés pour entreposer des fromages et du beurre plus longtemps, soit jusqu’à 24 mois, ce qui permet de ne pas disposer de lait additionnel. Parmi les inconvénients, la PCU et la PCUE sont entrées en conflit avec les offres d’emploi dans notre secteur. C’est anecdotique, mais ici même dans ma ferme, j’ai un employé de 12 ans d’expérience qui a répondu à l’appel du gouvernement et il nous a quittés pour suivre la formation en CHSLD…» Inf. : lait.org/ Pour réduire la production de lait en période de COVID, les producteurs devaient placer des vaches au repos (tarissement). (Photo : Dominique Savard) NOUS AVONS UN PLAN POUR VOUS Vous avez adapté vos pratiques et changé vos façons de faire. Ça vous a demandé du temps et beaucoup de ressources. Laissez-nous maintenant le soin de faire briller votre entreprise et vos produits. Nous aussi on sait faire preuve de créativité! Prenez un raccourci pour reprendre votre place , contactez-nous! 418 321-0895

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