Pa g e 1 8 | AOÛ T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – En cette période de pénurie de main-d’œuvre, le repreneuriat, soit la reprise ou le rachat d’une entreprise existante, pourrait bien constituer une option intéressante afin de favoriser la rétention des employés clés. Selon Éric Dufour, associé et viceprésident régional, leader national en transfert d’entreprise chez RCGT, les PME sont de plus en plus nombreuses à réfléchir à cette avenue. « La pénurie de main-d’œuvre crée un stress. Il y a un roulement important dans les PME actuellement. Les employeurs ne veulent pas perdre leurs ressources clés, qui portent une partie de leurs valeurs et de leur ADN. Il y a donc une tendance de regarder les possibilités pour faire entrer ces employés dans l’actionnariat », explique-t-il. Le repreneuriat devient ainsi une mesure de rétention intéressante. « C’est une marque de confiance envers les travailleurs. On leur dit qu’ils sont les bonnes personnes pour prendre la succession. C’est rassurant pour l’équipe et les clients, ils connaissent déjà les futurs dirigeants », indique Pierre Graff, président et directeur général du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ), qui a lancé le Mouvement Repreneuriat en 2021. Éric Dufour estime qu’en général, 90 % des employés qui sont approchés pour devenir actionnaires sont intéressés. « Ils veulent toutefois en savoir plus. Souvent, les gens ne sont pas au fait exactement de ce que ça implique. C’est là que nous, en tant qu’experts, nous intervenons. Nous pouvons les rencontrer, évaluer leurs profils et répondre à leurs questions. » Une nécessité L’idée du repreneuriat interne est d’autant plus séduisante que plusieurs gens d’affaires prévoient céder leur entreprise au cours des années à venir. Ce nombre a augmenté de façon exponentielle suivant la pandémie, affirme M. Graff. « Il y aura environ 37 000 entreprises à reprendre au Le repreneuriat, une solution à la pénurie de main-d’œuvre? Pierre Graff, PDG du RJCCQ, rappelle que 2 200 entreprises pourraient fermer leurs portes dans les prochaines années faute de reprise. (Photo : Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com
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