Août 2022 | Volume 10 | Numéro 3 | 40 pages LE MENSUEL ÉCONOMIQUE D’ ICI t 22 | l e 13 | u éro 9 | 40 pages 4-5 Annie Tremblay, 37 ans de passion 6-7 Campin.ca : la technologie au service de la simplicité 35-36 Les ZECS un moteur économique important pages 2 et 3 À lire page 9 PROCHAINE ENCHÈRE 30 ET 31 AOÛT, INSCRIVEZ-VOUS ET MISEZ EN LIGNE SUR WWW.ENCANROY.CA I n s p e c t i o n s u r p l a c e a u 1 4 6 2 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , C h i c o u t i m i Bienvenue dans votre univers.
Pa g e 2 | AOÛ T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I ALMA – Favea est une nouvelle entreprise jeannoise qui commercialisera sous peu une croquette à base de gourgane. L’entrepreneur Valentin Delate, l’un des fondateurs, mise sur l’aspect local de son offre afin de percer le marché des aliments végétariens. Présentées lors du Festival de la gourgane d’Albanel au mois de juillet dernier pour la première fois, les croquettes de l’entreprise Favea ont été appréciées par les festivaliers. « L’événement était un prétexte favorable pour faire goûter à un grand nombre le produit qu’on peaufine et idéalise depuis maintenant deux ans. L’accueil a été positif et nous avons pu récolter plusieurs commentaires. C’est encourageant puisque cela nous confirme que le travail d’élaboration de la recette n’a pas été fait en vain», indique Valentin Delate, président de Favea. Présentement, les aliments de Favea sont fabriqués au Laboratoire de Formation et d’Innovation Alimentaire (LAFIB) sur le boulevard Saint-Jude à Alma. «Nous avons des ententes avec des épiceries de la région et l’objectif est d’entrer sur leurs tablettes pour le mois d’octobre de cette année. Pour ce faire, nous visons une première production de 100 000 croquettes. Pour tout ce qui est logistique de fabrication et démarche de distribution de masse, LAFIB nous accompagne. » Les solutions d’emballages sont déjà commandées et l’équipe est dans la dernière ligne droite avant la commercialisation. «D’ici deux ans, nous aimerions être dans toutes les épiceries du Québec. Nous ne connaissons pas l’avenir, mais le végétarisme gagne en popularité et il y a une demande pour la diversification des protéines dans ce secteur. Si tout se passe bien, nous devrions embaucher une dizaine de personnes pour assurer les opérations. » Sur les épaules d’un géant Dans un horizon de quelques mois, si la réponse du consommateur est favorable, Favea et ses équipements quitteront les locaux du laboratoire almatois pour migrer dans la Congélerie Héritier de Normandin. « Nous sommes partenaires avec Favea dans l’aventure. Lorsque M. Delate nous a approchés, nous avons tout de suite saisi l’opportunité d’investir. Un premier montant d’un peu plus de 100 000 $ a été consenti au projet pour acheter les équipements et les localiser à LAFIB. Éventuellement, si l’entreprise rencontre le succès escompté, nous rapatrierons le tout dans nos installations. La congélerie est assez grande pour les accueillir et les faire croître », explique Hugo Chapdelaine, actionnaire et directeur des ventes à la Congélerie Héritier. En s’associant avec le centre de congélation jeannois, M. Delate a été mis en contact avec deux producteurs de gourganes qui sont par la suite devenus actionnaires de son projet. « Ils possèdent également un réseau de distribution étendu sur la scène nationale et internationale. C’est un atout considérable pour la suite des choses», déclare l’entrepreneur. De la fourche à la fourchette Le navire Favea compte à son bord des producteurs de gourganes, des transformateurs de gourgane et une infrastructure pour commercialiser le tout. «De la fourche à la fourchette, c’était mon objectif initial et j’y suis parvenu. On met bien plus qu’une nouvelle croquette à base végétale sur le marché, on donne naissance à une toute nouvelle filière : la filière gourgane ! », se réjouit Valentin Delate. L’homme d’affaires précise que son produit n’intéresse pas seulement les végétariens. «Lors du festival de la gourgane, il a été étonnant de voir des gens venir consommer nos aliments simplement parce qu’ils étaient régionaux. J’ai même été familiarisé avec un terme que je ne connaissais pas : localivore. C’est-àdire des gens qui ont une sensibilité à ne manger que des produits locaux. Je crois que nous tenons quelque chose et notre première expérience de commercialisation en octobre nous en dira plus sur l’avenir », conclut M. Delate. Favea : valoriser la filière gourgane Geneviève Boisvert, Mathilde Delate, Valentin Delate, Hugo Chapdelaine, Angélique Deschesne, Véronique Laberge et Marie-Christine Lebel. L’équipe de Favea présente lors du Festival de la gourgane d’Albanel. (Photo : Courtoisie) AGROALIMENTAIRE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Favea est soutenue dans son développement par la Congélerie Héritier de Normandin. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque)
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AOÛ T 2 0 2 2 | Pa g e 3 NORMANDIN – Le programme Alliance est une initiative lancée par quelques actionnaires de la Congélerie Héritier. La mission du programme est de propulser les projets entrepreneuriaux qui favorisent la mutualisation des équipements et qui valorisent les produits de la congélerie. « Le nom héritier vient de l’idée de passer le flambeau. Les actionnaires sont principalement composés de producteurs agricoles et pour assurer une pérennité à leur entreprise, ils ont construit ce centre de congélation qui ajoute une valeur supplémentaire à leurs produits », souligne Hugo Chapdelaine, actionnaire et directeur des ventes à la Congélerie Héritier. Au moment des récoltes, la mission que s’est donnée l’entreprise de léguer un secteur en bonne santé économique aux prochaines générations se ressent tout particulièrement. « Le mois d’août c’est une période de pointe, nos producteurs acheminent leurs bleuets sauvages vers l’usine et nous procédons à la congélation. En saison régulière nous sommes 14 travailleurs, mais pour les quatre à cinq prochaines semaines nous serons 50 ! Le plus beau dans tout ça, c’est qu’une grande partie des employés saisonniers sont les enfants et les familles des actionnaires. De là, le véritable sens du mot héritier ». Développer et valoriser Le printemps 2022 n’a pas été encourageant pour les apiculteurs et les propriétaires de bleuetière. Le varroa, un parasite, avait décimé près de la moitié des colonies d’abeilles et le climat pluvieux complexifiait également les choses. Les agriculteurs craignaient, entre autres, que le manque de pollinisateurs affecte la production de bleuet. «La nature nous a réservé une belle surprise puisque nous avons eu une récolte incroyable, contre toute attente. L’équipe estime que nous allons congeler dans les prochaines semaines près de 11 millions de livres de bleuet », indique Hugo Chapdelaine. L’actionnaire explique que la majeure partie des baies bleues est destinée à l’exportation sur les marchés américains, européens et asiatiques. «Ces acheteurs outremer assurent nos revenus, mais au-delà de la rentabilité, un élément important de notre mandat est de valoriser les produits d’ici. Le programme Alliance est né de cette volonté d’encourager des entrepreneurs qui veulent utiliser nos fruits congelés pour en faire de nouveaux produits. C’est notamment le cas de Favea et d’Artisan 1870. » Artisan 1870 Karl Lepage est un entrepreneur qui gravite dans le monde du bleuet depuis des années. Connaissant les réalités du marché, ce dernier se désolait que près de 95 % des récoltes étaient envoyées et transformées à l’étranger. «Je cherchais une manière de transformer le bleuet ici. J’ai arrêté mon choix sur le vin de bleuet. Étant un grand amateur de cette boisson alcoolisée, j’ai commencé à développer mon projet il y a cinq ans. C’est un œnologue de la Nouvelle-Écosse qui se spécialise dans les vins produits sans raisin qui m’a conseillé dans l’élaboration de ma recette. Ma rencontre avec la Congélerie Héritier s’est faite lorsque j’étais en recherche d’équipement et de financement», raconte Karl Lepage, président d’Artisan 1870. Du côté des gestionnaires de l’usine de congélation, l’idée de M. Lepage cadrait avec la philosophie de l’entreprise. «Artisan 1870 est le premier projet entrepreneurial que nous incubons. Nous avons investi dans l’acquisition des trois cuves en acier inoxydable et nous avons dédié une portion de notre usine à la fabrication du vin. Le montant injecté dans le projet se situe autour des 200000 $. La première année d’exploitation, Artisan 1870 a mis sur le marché 10000 bouteilles de son vin nommé B Sauvage et pour l’an prochain on vise 25000 bouteilles. C’est un produit local qui valorise nos bleuets, il était donc naturel pour la Congélerie Héritier d’appuyer une telle initiative», précise M. Chapdelaine. M. Lepage est sûr de travailler à temps plein sur son entreprise d’ici 1 an. Détenteur d’un permis industriel, il est impossible pour l’entrepreneur de vendre son vin directement à l’usine, il doit passer par la SAQ. «D’ici un horizon de cinq ans, je vise l’exportation. La congélerie dispose d’un large réseau de distribution à l’international et je compte en profiter. » De l’espace pour incuber Le programme Alliance n’est qu’à ses débuts si l’on se fit à ce qu’Hugo Chapdelaine avance. «Nous n’avons pas d’enveloppe prédéterminer quand vient le temps d’investir dans des projets. Nous y allons avec ce que nous pensons être porteur ou non. Pour le moment, ce sont un peu plus de 350 000 $ qui ont été consentis pour Favea et Artisan 1870. Investir auprès des entrepreneurs valorise et assure une transformation de notre bleuet. De plus cela nous procure de l’équipement. Par exemple, nous possédons désormais une presse à fruits pour la fabrication du vin. Donc, si quelqu’un nous approche avec un modèle d’affaires pour la commercialisation d’une purée ou d’un jus de bleuet, nous avons les installations pour le faire. » Lors des étapes de conception de la Congélerie Héritier, les actionnaires avaient envisagé la croissance. Un terrain adjacent à celui de l’usine dans le parc industriel de Normandin avait donc été acquis et le bâtiment actuel est conçu pour accueillir une phase de construction supplémentaire. «Nous avons les capacités et les ressources pour aider des initiatives entrepreneuriales à décoller. Au cours des prochaines années, nous serons ouverts à discuter avec des entrepreneurs de la région. Notre objectif ultime est de léguer aux prochaines générations d’agriculteurs une industrie en santé avec des canaux de distribution vivants », conclut le directeur des ventes. Mutualiser les ressources de la Congélerie Héritier ENTREPRENEURIAT B.V à la Une : Hugo Chapdelaine, Karl Lepage (Artisan 1870), Jacquelin Drapeau et Émilie Gaudreault (absente). Les principaux responsables du Programme Alliance. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com 1934, RUE DAViS, SUiTE 103, JONQUiÈRE (QUÉBEC) G7S 3B6 TÉL. : 418 548-6446 | GCFiLiON.COM LA RÉFORME DE LA LOi SST VOUS PRÉOCCUPE?
Pa g e 4 | AOÛ T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Après 37 ans dans les médias et 16 ans à la tête du 95,7 KYK, une page se tourne pour Annie Tremblay, qui quittera son poste le 26 août. Femme dynamique et passionnée, sa carrière a véritablement été à son image. « J’ai tout aimé. J’ai travaillé avec passion. J’ai toujours vécu des défis stimulants ! […] Là, j’ai envie de ralentir un peu. J’ai le goût de prendre une pause de plusieurs mois, de prendre le temps de vivre. Après, je veux faire de la place pour autre chose dans ma vie. Est-ce que je vais travailler encore ou non ? Ce qui est sûr, c’est que si je prends un nouveau projet, ce sera quelque chose qui va me passionner et qui va me permettre, peut-être, d’expérimenter un domaine différent », indique celle qui œuvre comme directrice générale du 95,7 KYK et de Rythme 98,3 Saguenay. Elle occupait également, ces dernières années, le poste de directrice des ventes pour toutes les stations régionales de Cogeco. Carrière bien remplie Mme Tremblay a terminé ses études en Arts et technologies des médias (ATM) au Cégep de Jonquière en 1985. Elle a commencé immédiatement comme animatrice à la radio CKRS. « C’était excitant, parce que je suis une fille d’Arvida. C’était plaisant d’amorcer ma carrière dans ma région natale. Et à l’époque, CKRS, c’était la grosse station », raconte-t-elle. Un an plus tard, elle a fait le saut à TQS pour présenter la météo à l’heure du souper. Projet novateur à cette époque où ces bulletins se réalisaient en studio, la météo à TQS se présentait dehors, avec un nouveau concept à chaque jour. « C’est Michel Desmeules, le directeur de l’information, qui avait eu cette idée. Je l’ai fait pendant un an et je n’ai jamais manqué d’idées originales. Par exemple, j’ai appelé les employés de la ville et ils m’ont fait essayer toutes sortes de choses. Ils m’ont déguisée et assise à l’arrière d’un camion pour peindre les lignes de rues, et je présentais la météo de là, avec le caméraman qui me suivait. C’est devenu assez populaire. Les gens m’en ont parlé pendant des années ! » Par la suite, l’animatrice a quitté Saguenay pour Rimouski afin d’animer la portion régionale de Café Chaud, en quelque sorte l’ancêtre de Salut Bonjour, à CFER-TV. Après un an, elle a effectué un retour au Saguenay pour lancer le département de promotion de la station CFIX, aujourd’hui le 96,9 Rouge. Elle y a ensuite opéré un virage vers les ventes, puis elle a intégré TVA, où elle a été responsable des productions commerciales pendant 10 ans. « J’ai vraiment eu la chance de faire des choses trippantes et toujours différentes dans mon travail. J’ai aimé avec passion ce que je faisais. C’est une énorme réussite pour moi de m’être épanouie dans ma carrière. Toutes mes capacités ont été utilisées. J’ai eu la place pour exploiter mon originalité et ma créativité », affirme l’énergique gestionnaire. L’aventure KYK C’est en 2006 que débute la grande aventure avec les stations Planète et 95,7 KYK, où elle est d’abord engagée 37 ans de carrière médiatique Annie Tremblay : femme de cœur et de passion PORTRAIT par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Annie Tremblay dirige la station 95,7 KYK depuis 16 ans et est également directrice générale de Rythme 98,3, lancée plus récemment. (Photo : Karine Boivin Forcier) Communiquez avec nous sans tarder au : DOMINIQUE BÉRUBÉ REPRÉSENTANTE 418 815-7000 STÉPHANY CÔTÉ REPRÉSENTANTE 581 235-2037 FRANCE CLOUTIER REPRÉSENTANTE 581 668-3147 La PUBLICITÉ C’EST NOTRE PASSION! • Brunswick Exploration a complété l’acquisition d’autres champs de pegmatites dans la région de la Baie-James au Québec. En tout, environ 810 claims répartis en 22 blocs et totalisant 42 892 hectares ont été jalonnés et sont regroupés sous le projet James Bay Lithium. Tous les claims sont situés à moins de 45 kilomètres du réseau routier de la Baie-James. • BRWdétiens désormais le plus grand portefeuille de propriétés d’exploration préliminaire pour le lithium au Canada. • La Société vise à faire avancer rapidement le plus grand portefeuille de propriétés d’exploration préliminaire pour le lithium dans l’Est du Canada. • Rebond sur la Moyenne mobile 50 jours (0,24 $) … bon volume! • Support: S2; 0,275 $ S1; 0,30 $ Resistance: R1; 0,32 $ R2; 0,34 $ Présenté par Mi3 Communication Financière Inc. | 590, Jacques Lavigne, suite 402 | Ste-Thérèse Clause de non-responsabilité : Ce rapport ‘’Technical Note’’ produite par MI³ Communications Financières n'est ni une offre de vente, ni la sollicitation d'une offre d'achat des titres qui y sont évoqués. Les informations contenues sont préparées par le MI3, émanant de sources réputées fiables. MI3 Communications Financières ne fait aucune déclaration ou garantie quant à l'exactitude, l'exactitude ou l'exhaustivité de ces informations. MI³ Communications Financières décline toute responsabilité pour toute perte résultant de l'utilisation des informations qui y sont contenues. Veuillez prendre note qu'à des fins de conformité, tous les administrateurs, consultants ou employés de MI3 Communications Financières sont interdits de négocier les titres de la société et MI3 Communications Financières est actionnaire et n'a pas l'intention de vendre des actions lors de la diffusion de ce rapport. Brunswick Exploration Inc. (BRW – TSXV) 0,32 $
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AOÛ T 2 0 2 2 | Pa g e 5 comme directrice des ventes. Elle est ensuite nommée directrice générale de KYK, tout en conservant son poste de direction des ventes pour les deux stations. « KYK, au départ, c’était la dernière station du marché. Elle était nouvelle et elle venait d’Alma. Les propriétaires voulaient développer le Saguenay », indique Annie Tremblay. Il fallait convaincre la population saguenéenne d’écouter cette radio et faire monter les cotes d’écoute. « Ça a pris du temps. Quand j’ai commencé, avec ma passion et mon enthousiasme, je pensais que ça irait plus vite ! La radio, c’est des habitudes d’écoute et c’est long, changer les habitudes des gens. […] Nous avons travaillé fort, en équipe. La radio, ça se fait en gang. Tu n’arrives à rien seul. Nous avons gagné nos épaulettes ! » Malgré les sondages qui ne donnaient souvent pas les résultats escomptés, l’équipe de KYK a persévéré. Le sentiment d’accomplissement lorsque le vent a commencé à tourner a été proportionnel à l’énergie investie dans le projet. « Quand l’avion s’est mis à lever, c’était grisant. Nos efforts étaient récompensés », souligne Mme Tremblay. Aujourd’hui, le 95,7 KYK trône en première place et possède les plus grosses cotes d’écoutes et parts de marché. Elle est également la station qui vend le plus actuellement dans le marché saguenéen. « C’est une immense fierté que nous ayons réussi à faire de KYK la radio qu’elle est aujourd’hui. Je suis fière de ce que nous avons accompli ensemble. KYK, c’est un succès d’équipe. » Privilégiée À une époque où les postes de direction dans les médias étaient rarement occupés par des femmes, Annie Tremblay se sent privilégiée d’avoir pu y accéder, d’autant plus que le 95,7 KYK est une radio considérée plus masculine. Elle se dit d’ailleurs reconnaissante à ses différents patrons d’avoir misé sur elle et de lui avoir permis de s’épanouir dans son travail comme elle l’a fait. « Ça a été excitant. J’ai eu le privilège de réaliser une carrière extraordinaire. Je suis une fille de cœur et de passion. Quand j’accomplis quelque chose, je me donne à 200 %. J’ai eu la chance d’avoir des patrons qui ont toujours cru en moi, qui m’ont fait confiance et qui m’ont laissé beaucoup de liberté pour prendre des décisions et essayer des choses », assure-t-elle. Avec le lancement récent de Rythme 98,3, la directrice générale croit que Cogeco possède deux stations complémentaires et en bonne position dans le marché de Saguenay. « KYK demeure numéro 1 et Rythme est bien partie. Je pense qu’elle connaîtra beaucoup de succès dans les prochaines années. Je suis vraiment fière de mes employés. Ce sont des gens de talent, allumés et brillants. Nous sommes chanceux de les avoir. […] Je souhaite que la personne qui prendra ma relève ait autant de plaisir que j’en ai eu à faire progresser ces stations », conclut-elle, avouant qu’elle va s’ennuyer de son équipe. Annie Tremblay à ses débuts comme animatrice de radio à la station CKRS en 1985. (Photo : Courtoisie) Pour tous vos besoins en sécurité contactez notre représentant industriel Mario Boivin Courriel : mario.boivin@vlcr.ca Cell. : 418 591-3848 Bur. : 418 543-2735 9 SUCCURSALES pour mieux vous servir au Saguenay–Lac-Saint-Jean BOUTIQUE EN LIGNE : WWW.VLCR.CA SIÈGE SOCIAL 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay, Québec G7S 3B6 BUREAU D'ALMA 520-15, Sacré-Coeur Ouest Alma, Québec G8B 1L9 Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com PRÉSIDENT - ÉDITEUR Maxime Tremblay mtremblay@informeaffaires.com Cell. : 418 944-8892 VENTES ET MARKETING Dominique Bérubé REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE dberube@informeaffaires.com Cell. : 418 815-7000 France Cloutier REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE fcloutier@informeaffaires.com Cell. : 581 668-3147 Stéphany Côté REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE scote@informeaffaires.com Cell. : 581 235-2037 RÉDACTION Karine Boivin Forcier JOURNALISTE kbforcier@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 540-3716 Maxime Hébert-Levesque JOURNALISTE mhlevesque@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 450 341-1426 Édité par le Groupe Informe Affaires 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives nationales Québec DISTRIBUTION Postes Canada et Transcol Le mensuel économique Informe Affaires est distribué dans les entreprises de Saguenay, dans les quatre MRC de la région et dans le secteur de Chibougamau-Chapais. Les propos tenus dans ces textes d’opinions n’engagent que leurs auteurs. Les auteurs des articles ont l’entière responsabilité de leurs textes. La reproduction des articles est interdite sans l’autorisation des auteurs.
Pa g e 6 | AOÛ T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I ALMA – Campin.ca entame en 2022 sa dixième année d’existence. La PME régionale qui développe une solution Web de réservation pour les campings du Québec poursuit sa croissance en misant sur des technologies permettant de gérer automatiquement les paiements en ligne. Selon les trois actionnaires de la PME Denis Audet, Line Gagné et Dave Gosselin, lorsque l’entreprise fut lancée en 2012, les propriétaires de campings administraient leurs réservations de terrain à la mitaine ou encore sur des tableurs (Excel). Les outils de gestion qui existaient à l’époque pour les PME étaient quelque peu archaïques aux dires des trois associés. «Notre solution en ligne de prise de réservation était en quelque sorte révolutionnaire. Ce dernier simplifiait la vie des campeurs en leur offrant un moteur de recherche pour les campings du Québec et les entrepreneurs pouvaient désormais centraliser l’ensemble de leurs données de réservation sur une plateforme qui se mettait à jour automatiquement», expliquent les trois entrepreneurs. Depuis 2012, l’équipe peaufine continuellement la technologie derrière son système, le but étant de toujours simplifier son utilisation. « Je suis graphiste de formation et il a toujours été important pour moi d’offrir un outil clair et intelligible », explique Dave Gosselin. De son côté, Denis Audet ajoute que l’accent a été mis sur l’expérience client. « Les entrepreneurs veulent dans un premier temps un produit performant, mais ils souhaitent également une valeur ajoutée. Pour nous, celle-ci se traduit par un ensemble de rapports que leur fournit notre application. En effet, la section profil de l’utilisateur affiche les données relatives à l’achalandage, leurs terrains les plus rentables, les périodes de pointes, le profil de leurs campeurs ainsi que leur provenance. Ces informations peuvent ensuite servir à nos clients pour faire du ciblage publicitaire et mieux connaître leurs clientèles et leurs besoins. » Campin.ca poursuit sa croissance Dave Gosselin, Denis Audet et Line Gagné. Les actionnaires de Campin.ca. (Photo : Courtoisie) TECHNOLOGIE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com POINT 1 5H-1H, SAGUENAY FINAL RINTEMPS 2022, PART, A25-54, A12+, CKYK -D , L
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AOÛ T 2 0 2 2 | Pa g e 7 Des ajouts technologiques à venir Line Gagné, la comptable de l’équipe, précise que lorsqu’un campeur réserve un terrain sur Campin.ca, le paiement du dépôt est prélevé par la solution Web, mais que la balance doit être faite lors de l’arrivée au camping. «Éventuellement, nous voulons entièrement automatiser le processus. Dans un avenir rapproché, notre système prendra en charge la totalité des opérations : de l’arrivée du campeur à son départ. Le propriétaire de camping se fera créditer son compte sans aucune manipulation. Notre système produit également les rapports financiers mensuels. J’offre aussi un support à nos clients qui ont des questions concernant certains aspects financiers ». Campin.ca possède maintenant un module de gestion des équipements. «Plusieurs sites proposent la location de kayaks, de bateaux, de planches à pagaie, de canots, etc. Il était donc naturel pour nous d’inclure un outil capable de gérer les inventaires, les paiements, les retours et les réservations des items que louent les terrains de camping », souligne Denis Audet. L’homme d’affaires indique qu’il aimerait lors des prochaines années inclure un channel manager à leur offre. «Un channel manager est un outil puissant qui synchronise les offres disponibles, les tarifs et bien d’autres informations et les compare avec les disponibilités sur le Web. Des terrains de camping pourraient alors être affichés simultanément sur plusieurs sites à la fois. Cela augmenterait le taux de réservation des entreprises de camping. Trivago est un exemple de channel manager. Sur cette page Internet, un consommateur inscrit ses préférences et l’outil compare en temps réel les meilleures offres relatives à ses besoins. » Un modèle d’affaires unique Afin de se démarquer de la compétition sur le Web et de se différencier des plateformes connues de réservation comme Hostelworld ou Booking.com, l’entreprise régionale a mis au point un modèle d’affaires unique. «Nous procédons un peu comme une salle de spectacle. C’est-à-dire que le coût de service de notre solution est chargé au client lors de sa transaction. Le camping n’a pas à débourser et il s’agit de frais fixes. Cependant, pour certains clients, c’est notre système qui gère l’entièreté de leurs réservations Internet et par téléphone. Dans ces situations, nous personnalisons une entente de paiement avec eux », conclut Dave Gosselin. Eckinox, agence numérique fièrement installée au SaguenayLac-Saint-Jean, fait de sa promesse d’outiller les PME sur le plan numérique pour augmenter leur efficacité. La firme est d’ailleurs la première de la région à offrir un service d’évaluation des besoins numériques subventionné par le gouvernement fédéral. Le Programme canadien d’adoption du numérique (PCAN) s’adresse aux PME souhaitant entreprendre une démarche de transition vers le numérique. Dans le cadre de ce programme, l’équipe d’Eckinox réalise un inventaire complet des besoins pour établir des recommandations arrimées à la réalité de l’entreprise. L’aidefinancièreoffertepar legouvernement permet de rembourser 90%des frais liés à cette analyse, jusqu’à concurrence de 15 000 $. « En numérique, comme dans tout domaine, il faut d’abord analyser et planifier avant d’entamer les travaux de transformation. C’est une démarche très humaine, qui demande de creuser jusqu’à à la source des problèmes de l’entreprise pour cibler les meilleures solutions », expliqueMathieu Dallaire, directeur du développement des affaires chez Eckinox. Quand on parle de virage numérique des PME, le premier réflexe est souvent celui de penser à la création d’un site web ou à lamise en place de stratégies sur les réseaux sociaux. Mais, le numérique englobe bien plus que cela. En effet, les technologies peuvent contribuer à améliorer l’ensemble des processus d’une entreprise : les canaux de communication, la gestion de projets et des ressources humaines, la comptabilité, les opérations quotidiennes, le transport, etc. Un retour sur investissement assuré Eckinoxoffredifférents servicesencréationnumérique (conception de siteweb, design graphique, stratégies demarketing numérique, etc.) ainsi qu’en développement logiciel. Ainsi, en plus de posséder l’expertise pour diagnostiquer les besoins numériques des PME, elle est enmesure de concevoir les logiciels qui viendront optimiser leurs opérations. Par exemple, l’un desmandats de la firme amené à l’automatisation de l’ensemble d’un département chez un client, solutionnant ainsi un enjeu de ressources humaines. Une autre analyse des besoins d’une usine de matériaux de construction s’est conclue par l’intégration d’un module de suivi des livraisons de matériaux. Ce module technologique permet désormais à l’usine d’éviter des pertes et des oublis, réduisant le gaspillage de temps (et d’argent). Ailleurs, dans un commerce cette fois-ci, le transfert des données d’inventaire vers l’infonuagique (le « cloud ») et le développement d’une application pour tablette avec codes QR a permis d’optimiser la gestion des inventaires tout en éliminant l’utilisation du papier. Enoutre, enplusde réduirediverscoûtsd’opérationd’uneentreprise, la mise en place d’une stratégie structurée de transformation numérique permet aux PME de se concentrer sur le potentiel humain, la créativité et l’innovation. « Pour beaucoup d’entrepreneurs, le virage numérique est perçu comme chantier colossal qui est souvent déjà amorcé sans qu’on s’en rende vraiment compte. Il est temps d’en prendre pleinement conscience et de s’engager dans cette transition. Et nous sommes là pour vous outiller dans cette démarche! », termine Mathieu Dallaire. Eckinox contribue à la transformation numérique des PME 418 321-9012 I info@eckinox.ca I 400, rue Sacré-Coeur Ouest, Alma PUBLIREPORTAGE
Pa g e 8 | AOÛ T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I Depuis l’adoption de la loi sur les élections à date fixe en 2013, les élections québécoises ont lieux tous les 4 ans, le premier lundi d’octobre. Cette prévisibilité offre plusieurs possibilités, tant au parti au pouvoir qu’aux partis d’opposition, d’arriver le plus préparés possible et d’arrimer une stratégie leur permettant de se donner les meilleures chances qui soient. Nous voici donc en août, quelques semaines avant le déclenchement des élections québécoises, à voir les députés en poste et les aspirants au poste (!) se préparer et tenter le tout pour le tout afin de convaincre la population d’adhérer à leur vision. La course sera, cette année, quelque peu différente à l’échelle nationale, étant donné la photographie actuelle des tendances. D’abord, il y a très longtemps que l’on a vu un parti démarrer une campagne en aussi bonne posture que celle de la Coalition avenir Québec. Déjà forte de 76 députés en poste, les modélisations des sondages actuels laissent croire que le parti pourrait faire élire entre 80 et 103 députés sur un total de 125. La dernière fois que l’on a vu de tels chiffres, c’est en 1985, quand Robert Bourassa reprend le pouvoir en pleine récession au lendemain de jours difficiles pour le Parti Québécois de René Lévesque et qu’il fait élire 99 députés. C’était il y a près de 40 ans. Ce qui est également particulier dans cette course, c’est qu’alors que nous étions habitués d’assister à une course à 2 ou à 3 partis « officiels » au Québec, nous nous retrouvons à la ligne de départ avec 5 partis qui s’affronteront et qui tenteront, tant bien que mal, d’obtenir leur moment fort, de convaincre que leur idée est la meilleure. D’un bout du spectre à l’autre, on assiste pour la première fois à une course moins centriste, où les idées de gauche de Québec Solidaire affronteront celles de droite du Parti conservateur du Québec et où les postures fédéralistes du Parti Libéral et souverainiste du Parti Québécois laisseront une vaste majorité d’électeurs complètement indifférents. Cette course de 36 jours saura-t-elle captiver l’électeur et réussir à faire monter le taux de participation qui est passé de 80 % dans les années 80 à 66 % en 2018 ? Portrait en région Qu’en est-il du portrait régional ? Assisterons-nous à un balayage caquiste? À en croire les prévisions, ça risque effectivement d’être le cas. Mais ça présente quelques risques en matière de positionnement des dossiers régionaux à l’échelle nationale. Avec la retraite politique de Sylvain Gaudreault, il y a fort à parier que le parti de François Legault réussisse à faire élire ses 5 candidats régionaux, alors que 4 d’entre eux sont déjà députés depuis 2018. L’utilité d’avoir un député qui n’a pas les mains liées par la ligne du parti au pouvoir a souvent été démontrée au cours des dernières années par SylvainGaudreault. Que l’on partage ou pas les positions défendues par le député péquiste, il faut reconnaître qu’il aura su s’imposer et faire la différence à plusieurs reprises. La ministre responsable de la région depuis 4 ans et députée de Chicoutimi Andrée Laforest verra-telle l’un de ses collègues accéder au conseil des ministres ? Le successeur de Sylvain Gaudreault dans Jonquière Yannick Gagnon réussira-til à atteindre l’un de ces postes si convoités ? Nous avons à plusieurs reprises eu 2 représentants régionaux autour de la table, et dans le contexte économique actuel, une voix de plus ne serait pas de trop. Préparatifs électoraux et autres plaisirs d’été CHRONIQUE POLITIQUE par Sophie Villeneuve Chroniqueuse svilleneuve@catapultecommunication.com (Image : ShutterStock)
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AOÛ T 2 0 2 2 | Pa g e 9 3 formations avec coaching individualisé • Devenir un employeur de choix • De superviseur à coach • Communication efficace en milieu de travail Forgescom, partenaire de vos compétences Contactez-nous : www.forgescom.com ou 418 669-6040 La trousse pour attirer (et retenir !) des talents i t une d’œu La m imable e ressourc vre, ainyeur arque emplo M enti é et rét activit Attr nes on tiques RH a Bonnes pr vantes tions inno Solu En partenariat avec
Pa g e 1 0 | AOÛ T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Le monde du travail de plus en plus complexe. Aujourd’hui, le succès des organisations dépend des individus qui la composent. Dans ce contexte, l’expertise des conseillers en ressources humaines agréés devient un élément incontournable. « Quand on demande aux dirigeants d’entreprises quelles sont leurs principales préoccupations, le top 3, ce seront des enjeux de ressources humaines (RH). […] Nous vivons de nombreux défis qui chamboulent les entreprises, dont la redéfinition du travail, de sa place et de la façon dont on l’organise. Je pense qu’une expertise en RH devient donc essentielle », affirme la directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), Manon Poirier. Les CRHA et les conseillers en relations industrielles agréés (CRIA) sont les deux titres régis par l’Ordre. Ils effectuent les mêmes gestes et possèdent les mêmes obligations. Ce sont les professionnels dédiés aux ressources humaines. Mme Poirier les compare en quelque sorte aux avocats ou aux comptables. Une organisation peut décider de se passer de ces professionnels, mais risque d’omettre des points importants ou de ne pas obtenir un résultat optimal. « Le CRHA et le CRIA sont les experts de l’humain et des relations dans l’entreprise. C’est certain qu’à cinq ou six employés, le dirigeant ne va peut-être pas embaucher une personne en RH, mais dès que la firme se développe, ça prend quelqu’un qui s’occupe de cet aspect », explique-t-elle. Ressources précieuses Les talents sont devenus la pierre angulaire du succès des organisations. Celles-ci doivent être en mesure de les recruter et les conserver afin d’assurer leur compétitivité. Or, dans le contexte de rareté de main-d’œuvre, les relations employé-employeur et employé-employé se complexifient. Preuve de ce changement de paradigme, aujourd’hui, l’embauche d’un premier CRHA/CRIA se fait autour de 40 employés, alors qu’auparavant cela arrivait à 90 travailleurs. « C’est extrêmement complexe, parce qu’on navigue avec l’humain. Quand il y a beaucoup de personnes ensemble, les relations, la collaboration et l’innovation passent par des processus, des systèmes, un climat de travail. Il faut qu’il y ait quelqu’un dans l’organisation dont la tâche est de s’assurer que les gens sont bien intégrés, formés, respectés, reconnus, soutenus, accompagnés, ont les bons outils et collaborent », indique Manon Poirier. La directrice générale estime qu’on voit de plus en plus des entreprises n’ayant pas de CRHA/CRIA à l’interne faire appel à leurs services comme consultant de manière proactive. « En agissant en amont, ça permet d’avoir le point de vue d’un professionnel qui peut conseiller quelle structure et quels mécanismes mettre en place, quelles politiques adopter, quelles façons de faire seraient porteuses pour attirer et fidéliser les employés. Un expert peut apporter une lecture pour régler des situations ponctuelles au quotidien, soutenir les opérations, mais aussi regarder à moyen et long terme. C’est comme ça que l’on construit des organisations qui se démarquent. » Le rôle de l’Ordre Comme les autres ordres professionnels du Québec, l’Ordre des CHRA a une mission de protection du public. Il s’assure notamment de la compétence des gens qui portent le titre de CRHA ou CRIA et du maintien de leur perfectionnement professionnel par la réalisation de 60 heures de formation sur trois ans. Les CRHA et CRIA doivent aussi respecter un code de déontologie. De plus, l’organisme effectue l’inspection professionnelle de 1 000 CRHA/CRIA chaque année. Une personne qui considère qu’un professionnel n’a pas suivi son code de déontologie peut faire une demande d’enquête au syndic. Si la plainte est avérée, les conseillers s’exposent à des amendes ou une radiation. L’Ordre des CRHA mise aussi beaucoup sur le développement des compétences de ses quelque 12 000 membres, dont 20 % portent le titre de CRIA. Il a d’ailleurs mis en place de nombreuses activités de formation, de mentorat, ainsi que des groupes de codéveloppement, du coaching et des communautés de pratiques. Mentionnons qu’il n’est pas obligatoire d’être membre de l’Ordre pour exercer en ressources humaines. Toutefois, une entreprise qui engage un CHRA/CRIA se retrouve avec certaines protections, au vu de la promesse de ces professionnels de respecter les obligations mentionnées plus haut et le code de déontologie. « Ils ont fait le choix d’être membres, un geste qui démontre leur engagement professionnel. Embaucher un CRHA/ CRIA assure à l’organisation d’avoir des gens qui possèdent le soutien de l’Ordre avec l’accès à toutes nos ressources et le respect des exigences en continu », conclut Manon Poirier. L’expertise RH, essentielle dans le monde du travail actuel Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des CRHA. (Photo : Courtoisie) Sensibiliser l’écosystème RH Au-delà de ses membres, l’Ordre des CRHA s’est donné comme mission de sensibiliser, d’informer et de former les acteurs de l’écosystème RH, comme les entrepreneurs et gestionnaires. « Dans une économie de PME au Québec, il y a beaucoup de petites organisations. C’est rare qu’une très petite entreprise ait un CRHA. C’est donc important qu’ils puissent avoir de l’information », précise la directrice générale. Celle-ci rappelle que, dans ses prises de position publiques, l’Ordre, à l’image des CRHA/CRIA, conserve une neutralité entre les employeurs et les employés. Afin de rendre disponible l’information en matière de ressources humaines, l’organisme a par ailleurs lancé, l’an dernier, le site Carrefour RH. Cette plateforme en ligne permet d’accéder à des outils, des modèles de rédaction, des formations, etc. « On l’a pensé comme une tribune ou un accès aux experts pour les PME qui ont des questions ou des préoccupations RH. Ça ne remplace pas le professionnel, mais ça donne des pistes de solution. Ça permet de bien illustrer les implications possibles d’une décision dans telle situation et, parfois, d’amener le dirigeant à contacter un CRHA/CRIA », conclut Manon Poirier. par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com L’équipe d’Informe Affaires est très fière de pouvoir compter en 2022 sur l’expertise d’un nouveau partenaire, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréée (CRHA), pour la réalisation de cette huitième édition de notre thématique sur la main-d’œuvre. Il faut bien l’avouer, le thème La main-d’œuvre, une ressource inestimable est presque devenu un cliché, tellement la rareté des ressources humaines et la gestion des RH sont devenus des enjeux sans précédent, auxquels font face les entrepreneurs et les gestionnaires. Notre contenu n’apportera certes pas toutes les réponses à ces immenses défis, mais nous espérons vous offrir quelques pistes de solutions pour le retour des vacances qui s’annonce fort occupé! Nous vous souhaitons une excellente lecture! La rédaction
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AOÛ T 2 0 2 2 | Pa g e 1 1 SAGUENAY – Il existe des solutions pour contrer la pénurie de main-d’œuvre actuelle. Flexibilité, expérience employé, développement des compétences, requalification et recours à de nouveaux bassins de recrutement devront notamment faire partie des priorités des entreprises. « Le mot d’ordre est à la flexibilité. Pour attirer les gens, on doit concilier les attentes des individus et de l’organisation. […] Les organisations qui ont toujours pensé de cette façon sont mieux positionnées que celles qui s’y intéressent à cause de la pénurie. Elles ont déjà un style de gestion, une culture d’entreprise qui mobilisent les employés », affirme d’entrée de jeu Richard Blain, CRHA, maître d’enseignement en gestion des ressources humaines à HEC Montréal. Selon lui, il faut non seulement se pencher sur l’aménagement des horaires, mais aussi s’assurer d’offrir plus de latitude aux travailleurs dans la réalisation de leurs tâches. « Les jeunes générations veulent être impliquées dans les réflexions et les décisions. […] L’employeur doit utiliser les compétences des gens. S’ils ont le sentiment de participer aux décisions et que leur travail fait du sens, ça va faire en sorte que les employés auront envie de rester », explique-t-il. Expérience employé Alors qu’on parlait énormément de l’expérience client il y a quelques années, les entreprises doivent désormais porter une attention particulière à celle de leurs employés. Celle-ci commence dès qu’un candidat transmet son curriculum vitae à une organisation et se termine lorsqu’il la quitte. « Il faut s’intéresser aux raisons qui poussent les gens à démissionner ou à rester. C’est un bon indicateur des manières d’améliorer la rétention du personnel. » La procédure de sélection devrait aussi être réévaluée afin d’être plus rapide et d’éviter de perdre des talents au profit d’autres entreprises plus véloces. « Ça prend un processus court, pour être en mesure de faire une offre attrayante à ces gens sans escamoter la démarche. Si nous avons un bon candidat devant nous, il faut agir vite », estime le maître d’enseignement. Bien planifier les départs et le roulement du personnel est également essentiel. Développer les compétences Richard Blain assure que le développement des compétences est une autre excellente avenue pour la rétention du personnel. « Souvent, les travailleurs partent parce qu’ils ont l’impression de plafonner et d’avoir fait le tour du jardin. Lorsqu’on améliore leur savoirfaire et qu’on leur donne de nouveaux défis, c’est motivant. » Il lance même l’idée que les entreprises puissent créer leurs propres programmes en ce sens. Ayant lui-même lancé des centres de formation au sein d’organisations pour lesquelles il a travaillé dans sa carrière, M. Blain croit que ces programmes constituent d’importants outils. « Il n’y a toutefois pas besoin d’un centre de formation sophistiqué, qui n’est pas à la portée de toutes les PME. On peut explorer toute la notion de parrainage, du transfert de connaissances des salariés expérimentés ou des retraités vers les novices. Ça allège la tâche de ces individus, ça les valorise. Parfois, ça va les amener à travailler plus longtemps », précise-t-il. La requalification est également une solution intéressante. En effet, avec la transformation du marché du travail et le virage numérique, certaines fonctions sont vouées à disparaître. « Souvent, on a d’autres besoins ailleurs. On peut alors prendre ces gens dont le poste sera aboli et les former afin qu’ils soient en mesure d’obtenir les compétences requises pour répondre aux exigences futures. » Ce processus se fait à l’interne et demande, évidemment, beaucoup de temps. « Il faut le prévoir. Mais souvent, les employés seront très fidèles après ça. Ça a une grande valeur », souligne Richard Blain. Travailleurs « différents » Une option à ne pas négliger pour contrer la pénurie de main-d’œuvre est l’embauche de travailleurs dans des bassins non traditionnels. On peut penser, par exemple, aux personnes de plus de 50 ans, issues de la diversité ou vivant avec des limitations. « Les employeurs doivent s’ouvrir aux expériences plus différentes. Il y a beaucoup de travailleurs qui peuvent être aptes à réaliser les tâches liées à un poste. Il faut élargir les bassins de recrutement. » Des gestionnaires pourraient aussi évaluer la possibilité d’embaucher des individus qui ne posséderaient pas toutes les compétences requises, puis de leur offrir les cours et la formation exigés. « Cela permet à la personne de travailler tout en s’éduquant, sous la supervision d’employés compétents », indique M. Blain. Attention toutefois à ne pas engager n’importe qui sous prétexte qu’il est faisable de le former. « Si l’on embauche une personne qui n’a pas les connaissances et qui ne partage pas les valeurs de l’entreprise, ça va créer des problèmes qui pourraient pousser d’autres ressources à quitter. Il faut partir des valeurs organisationnelles pour unir les employés. Il importe de mettre les bonnes personnes aux bons endroits et de les développer », rappelle Richard Blain. Pénurie de main-d’œuvre : en mode solutions Richard Blain, CRHA, maître d’enseignement à HEC Montréal. (Photo : Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com À LA RECHERCHE D’UN EMPLOI? ACCÈS-TRAVAIL-FEMMES & ACCÈS TRAVAIL-EMPLOI PEUT VOUS AIDER! INTÉGRER LE MARCHÉ DU TRAVAIL • TECHNIQUES DE RECHERCHE D’EMPLOI BILAN DE VOS COMPÉTENCES • RÉORIENTATION DE CARRIÈRE • ET PLUS! 418 695-0834 • 1 866 695-0834 TOUS NOS SERVICES SONT GRATUITS WWW.ACCESTRAVAILFEMMES.COM
Pa g e 1 2 | AOÛ T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – De plus en plus, les employeurs cherchent à se distinguer par leur offre de rémunération globale, qui inclut tous les avantages proposés aux employés, plutôt que par le seul salaire. La rémunération globale comprend autant la rémunération directe (salaire, pourboires, commissions) et indirecte (régime de retraite, avantages sociaux) que celle dite non pécuniaire. Cette dernière fait référence aux éléments non quantifiables qui influencent positivement le quotidien du travailleur. On peut penser aux politiques et pratiques en ressources humaines en termes de vacances, de santé, de congés, de flexibilité, etc. Selon Anna Potvin, CRHA, associée et chef de pratique, Rémunération chez Normandin Beaudry, beaucoup d’efforts sont mis actuellement pour développer ces autres avantages, mais aussi la progression de carrière et les possibilités d’avancement. « C’est important de valoriser cette offre pour mieux la communiquer. Il faut mettre l’accent sur la valeur des autres éléments de rémunération. Ensuite, il y a des composantes qualitatives à mettre en lumière également », indique Mme Potvin. Elle rappelle qu’il n’y a pas de recette toute faite. Les gestionnaires doivent cibler ce qui est à valeur ajoutée pour leurs employés. « Il faut que l’enveloppe de rémunération proposée soit arrimée aux valeurs de l’organisation. […] Ça ne veut pas forcément dire injecter plus d’argent. Il y a des éléments plus qualitatifs, comme la flexibilité, qui sont appréciés et qui ne coûtent pas nécessairement plus cher. » Salaires en hausse On assiste tout de même à une hausse drastique de la rémunération directe (salaires et bonifications). « Dans les 10 dernières années, les budgets pour les augmentations salariales étaient en général en deçà de 3 %. L’an passé et cette année, on voit des prévisions autour de 4 %, ce qui est assez exceptionnel. Les organisations planifient aussi des enveloppes supplémentaires pour faire des ajustements en cours d’année », révèle Anna Potvin. L’associé chez Normandin Beaudry met toutefois les entreprises en garde contre la tentation de suivre la parade sans se questionner. « Il faut éviter de contribuer à l’inflation des salaires de façon irréfléchie. L’argent n’est pas toujours la solution. C’est important de réfléchir à placer les sous au bon endroit et à la nécessité réelle de faire une augmentation majeure. » Proposer des salaires plus élevés aux nouveaux employés qu’à ceux qui œuvrent déjà au sein de l’entreprise risque également d’entraîner du mécontentement. Maintenir l’équilibre demeure ainsi un défi dans le contexte actuel. Même si elles n’ont pas toujours les moyens de suivre cette surenchère des salaires, les petites organisations peuvent aussi implanter d’autres éléments pour se démarquer. « Ces entreprises peuvent miser sur leur culture organisationnelle, la proximité avec les employés et la gestion de la performance. Elles offrent plus d’agilité aussi », souligne Mme Potvin. Anna Potvin affirme que la transparence salariale est importante pour ces petites entreprises. « Je ne parle pas d’être complètement translucide. Les individus cherchent l’équité. Il faut bien leur expliquer comment sont établies la rémunération et les augmentations de salaire, pourquoi on ne peut pas proposer 30 $ de l’heure ou de quelle façon on peut avoir de la flexibilité sur autre chose. La clé, c’est de bien communiquer le rationnel derrière nos décisions », conclut-elle. Rémunération globale : une façon de se distinguer par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com assurance aux , oué de l’ Dév avant Cm-m1b;uvķ ;| ov |uo;u r Dal Lussie r cen Leade ;Ŋ1om 2om 7; ent L cré au 1;ķ r-u mo|u; v;ub1 omv Ѵ- l;bѴѴ;u; =- vi eau de e Pariz e bien an tenair |u ;bѴ tb =-b| mo -1 v ruo|࣐];u ov . ussier uébec, Q ouvrez n Déc ale ren e glob otre offr ouvelée. 1 855 avanta Assur sier.co Lus
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