Informe Affaires _ édition _avril_2018

12 • AVRIL 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici Source : Gouvernement du Canada La bioéconomie s’appuie sur l’utili- sationde ressources biologiques re- nouvelables et de bioprocédés avec pour objectif la fabrication de biens qui soient plus durables et plus éco- nergétiques. On appelle ces biens « bioproduits ». La contribution de ces nouveaux bioproduits et bioprocédés à la bioéconomie fait l’objet d’études sérieuses considérant leur potentiel pour la diversification commerciale au Ca- nada. On estime qu’un jour la bioéconomie forestière sera aussi importante que l’économie forestière classique au Ca- nada, laquelle englobe des produits forestiers conventionnels, notamment le bois d’œuvre, les panneaux de fibres, l’aggloméré de bois et les pâtes et papiers. La balance commerciale au Canada en 2005 s’élevait à 55 mil- liards de dollars pour le secteur fores- tier classique. De nombreux avantages liés à la forêt Les écosystèmes forestiers offrent un éventail de biens et de services. De nos jours, jusqu’à 500 bioproduits forestiers s’ajoutent aux produits forestiers conven- tionnels sur le marché. L’importance du secteur des bioproduits forestiers est dif- ficile à évaluer puisque Statistique Cana- da ne fait aucun suivi particulier de ces produits. On évalue que les bioproduits forestiers contribuent pour près d’un mil- liard de dollars à l’économie canadienne. Les forêts canadiennes pourraient de- venir l’un des piliers de la bioécono- mie, conjointement avec le secteur de l’agriculture. Les bioproduits forestiers comprennent les produits forestiers non ligneux (PFNL). On définit un PFNL comme tout élément autre que le bois qui provient de sources biologiques de la forêt et qui requiert généralement peu de transformation. Les PFNL comptent une gamme de produits, comme par exemple les plantes médicinales, les champignons comestibles, les baies, les produits de l’érable, les noix, les huiles essentielles, les cônes et l’écorce. La biomasse abondante Le terme « biomasse » désigne le ma- tériel biologique provenant de plantes vivantes ou de plantes récemment vi- vantes, y compris les arbres — des racines aux troncs, aux branches, à l’écorce, aux aiguilles, aux feuilles jusqu’aux fruits. Les forêts canadiennes représentent donc une source extrême- ment abondante de biomasse, ce qui constitue un grand avantage parce que la biomasse est une ressource dont l’im- portance qui augmente rapidement est qualifiée par de nombreux analystes de « bioéconomie » mondiale en plein essor. La biomasse constitue la base de la bioénergie renouvelable, des biocar- burants et d’autres bioproduits qui remplacent de plus en plus les pro- duits à base de combustibles fossiles. L’énorme potentiel que représente la biomasse pour l’industrie des produits forestiers au Canada a été analysé dans le projet de la voie biotechnologique di- rigé par l’industrie et lancé en 2009. Les résultats de la seconde phase du projet ont été publiés en février 2011. L’analyse indique clairement le carac- tère potentiel prometteur des nouvelles technologies et des bioproduits dans le but d’améliorer la durabilité économique de l’industrie forestière au Canada. Les avantages viendront en partie de l’utili- sation des sous-produits des procédés forestiers traditionnels destinés à créer de nouveaux bioproduits à grande valeur ajoutée. La biochimie du bois En outre, les bioproduits forestiers peuvent provenir de biomasse culti- vée spécialement à cette fin, d’une récolte sylvicole effectuée de façon renouvelable ou de déchets pro- duits par le secteur forestier clas- sique. Les bioproduits fabriqués au moyen d’espèces utilisées à cette fin comprennent le textile, les fibres, les polymères, les adhésifs, les bio- Qu’entend-on par bioéconomie forestière? 700D04-18

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