Informe Affaires _ édition _avril_2018

INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici • AVRIL 2018 •  23 ALMA – Le comité organisateur du Colloque Action Économique 2018 qui s’est tenu à Alma le 22 mars dernier s’est rapidement remis au travail pour faire le point et analyser le contenu des discussions de cette journée de réflexion régionale. Sous le thème des défis du recrutement et de la rétention de la main-d’œuvre au Saguenay–Lac- Saint-Jean, l’événement à permis de souligner une soixantaine de constats de la situation, mais également de dégager une cinquantaine de pistes de solutions, selon Marc Moffatt, le directeur général de la Corporation d’innovation et développement Alma - Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL), maître d’œuvre du colloque. Soulignons que le colloque a réu- ni quelque 350 participants de tout le Saguenay–Lac-Saint-Jean pour cette journée de concertation et de mobilisation des acteurs économiques et politiques régionaux autour des enjeux de la main- d’œuvre et, ainsi, trouver des pistes de solution. « On a créé des attentes. Pour donner vie aux idées et stratégies propo- sées par les participants et panélistes, un comité de suivi sera constitué aux cours des prochaines semaines. Il aura comme mandat de réaliser un plan d’action basé sur trois aspects du développement de la main d’œuvre soit l’attraction, le dévelop- pement et la rétention. Des mesures rapides « On a créé des attentes et il faut se pen- cher sur ce qu’on peut faires à court terme », souligne Marc Moffatt. Il explique qu’il est primordial que des actions soient réa- lisées à court terme, particulièrement en ce qui concerne le manque d’information de la part des entrepreneurs et décideurs au sujets des organismes et programmes gouvernementaux qui existent pour les appuyer sur les problématiques liés aux ressources humaines. « Il y a eu beau- coup de remarques à propos du manque d’information ou de la méconnaissance des organismes sur le territoire, qui peuvent certainement cibler les besoins urgents et informer sur les programmes existants », assure le DG de la CIDAL. Mandat local ou régional Pour Marc Moffatt, un des enjeux du co- mité de suivi qui prendra la relève des organisateurs, majoritairement de la CI- DAL, sera de déterminer si le mandat de ce groupe de travail sera régional ou se limitera à la MRC de Lac-Saint-Jean-Est. « Nous avons des comptes à rendre à nos élus et nos citoyens en premier lieu. Par contre, il faut trouver le bon méca- nisme pour que la région au complet soit impliquée dans les actions et solutions qui seront identifiées […] Il faut que nos élus se parlent et se préparent aussi à la suite des choses », lance Marc Moffatt. Inf : www.cidal.ca MAIN-D’OEUVRE Colloque Action économique Une cinquantaine de pistes de solutions Marc Moffatt, directeur général de la Corporation d’innovation et développement Alma - Lac- Saint-Jean-Est (CIDAL). (Photo courtoisie) François Guay, pgca spécialiste en approvisionnement C hronique no 58 StratégieS de réduction deS coûtS (3 de 3 ) https://ca.linkedin.com/pub/françois-guay-pgca/54/32b/34b François Guay est diplômé en administra- tion de l’UQAC, il détient un titre profes- sionnel en gestion de la chaîne d’approvi- sionnement, plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la formation dans des domaines connexes tels : la ges- tion de projet, les opérations manufactu- rières (MRP), la logistique, la qualité et la gestion lean (modèle Toyota). Dans cette chronique nous allons aborder les pièges associés aux stratégies de réduction des coûts : le prix le plus bas ne fait pas toujours loi! Trop souvent, une baisse du prix d’achat provoque une baisse de la qualité des produits et services qui entrainent d’autres problèmes: des pertes de temps sur le plan- cher de production et une augmentation des retours et des de- mandes de garanties des clients! L’acheteur doit éviter de n’avoir en tête que le prix, le prix et toujours le prix! Même s’il est souvent encadré par une structure rigide et fixe et qu’il sera évalué par sa performance à réduire les coûts d’acquisition, l’ache- teur doit se séparer de son image traditionnelle. Trop souvent identifié comme le trouble fête par ses collègues de la production ou des ventes, qui ne comprennent pas toujours les raisons qui l’incitent à toujours choi- sir ce qui est moins cher, l’acheteur 4.0 doit changer son image. Pour maintenir la qualité tout en réduisant les coûts, celui-ci doit avoir recours à la création de valeur, qui passe le plus souvent par l’innovation. Il lui faut savoir sortir des sentiers battus. Faire autrement Avant de pouvoir créer de la valeur, l’acheteur doit développer de nou- velles compétences : en modifiant son savoir-être et son savoir-faire, il va créer de nouvelles façons de faire, regarder ailleurs ce qui se passe, changer le « pourquoi » en « pourquoi pas » et il va prendre des risques calculés pour profiter des opportunités. « Une opportunité, c’est un évènement (positif ou négatif) dont l’appa- rition va créer, à condition que nous décidions de saisir cette chance, un espace nouveau de possibilités 1 .» Cette nouvelle façon de voir les choses amènera l’acheteur à pouvoir identifier les chances de créer de la valeur tant à l’interne, que chez ses fournisseurs ou dans la chaine d’approvi- sionnement. Avoir un objectif précis, permet de savoir vraiment ce que l’on veut, cette attitude ouverte est un des facteurs qui aidera à créer des opportunités et à les multiplier. Écouter pour voir Pour créer de la valeur, l’acheteur doit être constamment à l’écoute pour identifier les modes, les tendances, les pénuries, les risques et évaluer l’évolution du marché. Tout en écoutant son intuition, ces observations l’aideront à identifier et à saisir les opportunités de créer de la valeur. La recette est simple, mais pas facile Rencontrez les bonnes personnes où elles se trouvent. Revoyez vos habi- tudes d’achat. Révisez les demandes que vous faites et qui affectent le prix final. Proposez des changements qui vous feront économiser sans affecter la qualité du produit. Pour maintenir son enthousiasme et sa capacité à susciter celui des autres, l’acheteur optimiste tentera ainsi toujours de transformer une énigme en apprentissage, un blocage en opportunité, un problème en solution. L’acheteur averti n’est pas toujours sûr de gagner, mais il fonce quand même! Il sait très bien qu’en restant dans son coin à toujours faire les mêmes choses, il ne se passera rien. Le fait d’entreprendre une action change la donne; même si ce n’est pas perceptible dans l’immédiat. 1 SOURCE : Philippe Gabilliet, Éloge de la chance. par Guy Bouchard guybouchard@informeaffaires.com

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