Informe Affaires _ édition _avril_2018

INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici • AVRIL 2018 •  27 Pour pallier à une partie impor- tante de la mission des défunts Centres locaux de développement (CLD) abolis en 2015 par le gou- vernement Couillard, les anciens gestionnaires régionaux de ces organismes ont mis en place Déve- loppement Économique 02 (DE02) qui assure maintenant la sauve- garde et la mise à jour du répertoire des entreprises régionales. En fait, le DE02 remplace l’ancienne Asso- ciation des CLD du Saguenay–Lac- Saint-Jean. Ces données stratégiques sont main- tenant en déploiement sur le Web pour le plus grand bénéfice des donneurs d’ordre, entrepreneurs et décideurs de la région ou d’ailleurs. Claudia Fortin, directrice du service aux entreprises de Promotion Saguenay, qui a confirmé la nouvelle à Informe Affaires, a expliqué que les répertoires seront progressive- ment accessibles sur les portails Web des cinq MRC de la région. Elle a ajouté qu’une ressource à temps plein était af- fectée au dossier pour s’assurer que les données sur les entreprises sont à jour et pertinentes. Pour lors, les données sont disponibles sur le site de Promotion Saguenay et sur celui de la Corporation d’innovation et développement Alma–Lac-Saint-Jean- Est (CIDAL). L’outil de recherche mis en place par DE02 sera le même pour toutes les MRC. Il permet un repérage rapide et facile par nom d’entreprise ou par secteur d’activité. Le système offre des pages spécifiques des entreprises du territoire concerné par le portail visité, mais permet également de consulter des bottins municipaux des autres MRC de la région. Inf : promotion.saguenay.ca Dans le cadre de la 3e édition de l’événement Femmes de relève, Femmessor du Saguenay–Lac- Saint-Jean recevra, le 25 avril pro- chain, Sophie Brochu, présidente et chef de la direction d’Énergir (Gaz métro). Celle-ci viendra pro- noncer une conférence intitulée « Succès, reconnaissance, engage- ment, entrepreneuriat. » Cette ac- tivité vise à valoriser la présence des femmes dans les entreprises et organismes du Saguenay-Lac- Saint-Jean en présentant des mo- dèles d’histoires de relèves entre- preneuriales féminines. (G.B.) L’événement se déroulera sous la forme d’un cocktail dîna- toire, à l’Hôtel La Saguenéenne de l’arrondissement de Chicoutimi dès 16h. Selon Femmessor SLSJ, tous les profits amassés seront partagés à parts égales, entre la Chambrée et la remise d’une bourse à une jeune entrepreneure de la région. Cette conférence est organisée en col- laboration avec la Corporation des Femmes d’affaires du Saguenay et la Chambre de commerce de Sague- nay-Le Fjord. Inf : femmessor.com STRATÉGIE RÉSEAUTAGE Développement économique 02 rend public le répertoire des entreprises Femmessor invite Sophie Brochu Sophie Brochu, présidente et chef de la direction d’Énergir (Gaz métro). (Photo Site Web Énergir) En mars dernier, le Réseau Capital et l’Association ca- nadienne du capital de risque ont dévoilé les résultats d’une étude réalisée en 2017 sur l’ensemble des tran- sactions en capital de risque au Québec. On y apprenait que sur les 330 transactions recensées, la très grande majorité, soit 220, avaient été réalisées dans la grande région de Montréal. Seulement 20 s’étaient conclues au Saguenay–Lac-St-Jean/Côte Nord et 90 ailleurs au Québec. Notons qu’aucune transaction n’avait été ob- servée en Abitibi-Témiscamingue ou en Mauricie… Un développement décidé dans les grands centres Cette faiblesse déplorable des investissements en capi- tal de risque dans nos régions n’est malheureusement pas une nouveauté. Une des principales raisons qui explique cette faiblesse vient du fait que les principaux fonds Québécois dédiés au développement économique sont nationaux et donc basés à Montréal ou Québec (à l’exception notable du Fond Régional de Solidarité de la FTQ et de Capital Régional Desjardins). Quand ces fonds nationaux évaluent des investissements, ils comparent des projets de nos régions avec ceux des entreprises les plus rentables de tout le Québec. Ainsi, ces Fonds ayant des objectifs fortement écono- miques, ne priorisent ni le développement ni celui de l’emploi, ni même les projets d’une région comme le Saguenay–Lac-St-Jean par exemple. C’est en réponse à ces faiblesses inhérentes à l’habituelle prise de dé- cision à partir des grands centres, que le Saguenay- Lac-St-Jean revendique, malheureusement depuis plu- sieurs années, la création d’un nouveau fonds régional de capital de développement. Notre région abrite d’ail- leurs le plus ancien de ceux-ci : Pluri capital/Soccrent, qui a été créé en 1986 et a été à l’origine d’entreprises remarquables comme Spectube (transformation de l’aluminium), l’usine Panneaux Chambord, l’usine de panneaux MDF de La Baie et plusieurs autres. Bien que les aléas économiques aient fait que cer- taines de ces entreprises ne soient plus en activité au- jourd’hui, toutes étaient économiquement pertinentes et viables lors de leur lancement et toutes ont eu des impacts important pour notre région. Au fil des années, Pluri capital est devenu un fonds d’investissements, toujours basé au Saguenay, mais qui n’a plus notre ré- gion comme territoire d’action spécifique. Un fonds de 100M$ dédié entièrement à notre région Afin de relancer le processus de création de richesse, notamment à partir des PME manufacturières, il faut rapidement mettre en place un nouveau fonds régio- nal en capital de dévelop- pement / diversification / innovation dédié, entre autre, aux PME manufacturières. Ce fonds devrait être pourvu d’au moins 100 millions $, et venir d’une petite partie de l’imposante contribution de la région au Fonds des Générations (Le Saguenay–Lac-Saint-Jean alimente ce Fonds pour au moins trois fois la taille de son écono- mie…) L’objectif du fonds régional dédié serait de rendre dis- ponible du capital de développement (à taux d’intérêts raisonnables par rapport aux fonds de capitaux de risque qui eux visent des rendements très élevés) pour les phases de pré-démarrage et de démarrage de pro- jets axés sur la diversification économique et pour les projets de modernisation/innovation, notamment pour les PME du secteur manufacturier. Le comptable Arthur Gobeil, ex-candidat à la mairie de Saguenay et actuel directeur général de Promotion Saguenay, un important regroupement de manufactu- riers de chez-nous, de même que les ex-députés De- nis Trottier et André Harvey sont parmi les nombreux leaders régionaux qui appellent à la création d’un tel fonds. Du capital de développement dédié à la région, voilà l’outil qu’il nous faut pour faire la différence. Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus de trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois et cana- dien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en développement économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au cœur de la stratégie «ON Y VA» des tra- vailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué significativement à la stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté la compagnie Américaine Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans la MRC Maria-Chapdelaine. UN OUtiL pLUS NéCeSSAiRe qUe jAMAiS Un fond en capital de développement dédié à la région Claudia Fortin, directrice du service aux entreprises de Promotion Saguenay. (Photo courtoisie) par Guy Bouchard guybouchard@informeaffaires.com

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