Journal avril 2020

P a g e 1 0 | AVR I L 2 0 2 0 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I Lettre ouverte La question de l’importance économique de l’industrie fores- tière est rarement mise en doute. De bonne foi, on saisit aisément que, dans toutes nos régions, 61000 emplois directs — et tout autant de familles — en dépendent, que l’industrie offre des salaires supérieurs à la moyenne du sec- teur manufacturier et qu’elle repré- sente 2 % du PIB et 17,4 % des exportations totales du Québec. L’industrie que je représente est persuadée que la gestion de la forêt publique doit être faite en accord avec la science afin d’en assurer la santé et la pérennité. Il est essentiel de vous soumettre les faits afin de démontrer que notre forêt est parmi les mieux gérée au monde. Nous avons un régime forestier responsa- ble et un Forestier en chef complète- ment indépendant qui déterminent le volume maximum des récoltes annuelles que l’on peut prélever sans diminuer la capacité productive du milieu forestier. Nous récoltons moins de 1 % de la forêt publique annuellement et nous contribuons à l’économie de 200 municipalités, à l’intérieur d’un cadre réglementaire sévère et en payant une rente unique au monde sur les volumes de récoltes en plus de la valeur marchande des bois sur pied. Nous aurons toujours des forêts, car nous gérons nos interven- tions en ayant continuellement à l’esprit leur régénération, qui se fait naturellement à 80 %. Les 20 % restant sont reboisé, car, pour nous qui vivons de ses fruits, il est primor- dial que la forêt perdure après la récolte. C’est un legs aux générations futures que les forestiers ont à cœur de préserver. Nous subissons de plus une surtaxe de 20 % sur les exporta- tions de bois d’œuvre aux États-Unis qui limite notre capacité à croître. Nonobstant ces conditions exigean- tes dans une industrie dont la compé- tition est internationale, nous restons un fleuron de l’économie du Québec. Il y a dans de nombreux pays une croissance de la demande pour le matériau bois et les entreprises québécoises devront bénéficier d’un contexte beaucoup plus favorable pour pouvoir se positionner stratégi- quement dans l’avenir. Il faut pouvoir lutter à armes égales avec nos com- pétiteurs étrangers. Sans compter que depuis la mise en place du nouveau régime forestier, les difficul- tés de planification de la récolte nous empêchent de bien prévoir le déploiement de nos chemins et de nos camps et exercent une pression insoutenable sur nos coûts. Des changements doivent être apportés le plus tôt possible. C’est la vitalité de notre industrie qui en dépend. Depuis maintenant deux siècles, ceux qui vivent de la forêt et ceux qui béné- ficient de ses ressources pour construire nos maisons, fabriquer du papier et du carton de grande qualité, de la biomasse pour le chauffage ou des biocarburants le font avec fierté. Ces produits innovants tirés de la ressource forestière contribuent au développement économique et social du Québec. Nous avons une vision d’avenir pour le Québec. Nous avons en la forêt le meilleur outil pour lutter contre les changements climatiques. Bien gérées, elles permettront d’amé- liorer le bilan environnemental du Québec, car elles captent du carbone dans l’atmosphère et le stockent à long terme dans des constructions durables en bois de chez nous. Pour toutes ces raisons, il est grand temps que notre industrie bénéficie de conditions favorables à son développement. Denis Lebel, PDG du Conseil de l’industrie fores- tière du Québec Dire la vérité sur la forêt ! (Photo : Shutterstock) L’INDUSTRIE FORESTIÈRE AU QUÉBEC, QUELQUES DONNÉES L’industrie forestière de première transformation représente annuellement 2 % du PIB. Le secteur forestier représente 17,4 % des exportations totales du Québec, 1,6 % des emplois et 1,4 % des investissements au Québec. • Un chiffre d’affaires de 19 G$ ; • 12 % du revenu industriel du Québec ; • 4 G$ versés en salaire et avantages ; • 1,5 milliard $ en taxes et impôts ; • 11 G$ au chapitre des importations ; • 200 communautés directement touchées ; • 61700 familles en vivent (12000 au Saguenay–Lac-Saint-Jean) ; • Superficie forestière du Québec 761 100 km², soit 46 % de la superficie totale de la province (1667441 km²); • 92 % de la forêt québécoise est publique ; • 20 % de l’approvisionnement en bois du Québec provient de la forêt privée; • Moins de 1 % de la forêt publique est récoltée annuellement ; • Présence importante du secteur forestier dans 902 municipalités, soit environ 83 % des municipalités du Québec ; • Le territoire du Québec recèle quelque 20 % de la forêt canadienne et 2 % de la forêt mondiale ; • Près de 130 millions de plants sont destinés annuellement au reboise- ment en forêt publique et privée. OEUVRANT À LA MISE EN VALEUR DE LA RESSOURCE LIGNEUSE DEPUIS 1985 ET PRÉSENT SUR LES MARCHÉS NORD-AMÉRICAINS, BOISACO EST AU COEUR D'UN GROUPE D'ENTREPRISES PARTENAIRES GÉNÉRANT PLUS DE 500 EMPLOIS DIRECTS EN CRÉANT AUTANTDE RICHESSE ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE POUR LA COLLECTIVITÉ. v La santé et la sécurité au travail v Le souci de la qualité v Le sens des responsabilités v Le travail d’équipe v L’équité v L’excellence v Le souci du développement des individus 648, chemin du Moulin, Sacré-Coeur (Québec) 418 236-4633 https://boisaco.com/

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