Journal Avril 2021
Pa g e 1 4 | AV R I L 2 0 2 1 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I Nous vous présentons fièrement notre 6 e cahier annuel sur l’industrie forestière régionale. L’édition 2020 avait été particulièrement difficile dans le contexte de la pandémie de la COVID-19. À ce moment, la mise en pause de l’économie du Québec avait limité grandement nos possibilités de contenu et nous avions dû nous limiter à un cahier de huit pages seulement. Nous sommes donc très heureux de vous offrir cet intéressant dossier de 24 pages où vous allez découvrir ou redécouvrir le potentiel véritable- ment responsable et durable de cet important secteur de notre économie. Les gestionnaires d’Alliance Forêt Boréale (AFB), notre partenaire de cette année, ont profité de cette occasion unique pour remettre les pendules à l’heure sur une industrie qui souffre à tort de préjugés et de mau- vaise presse depuis plusieurs années. Pour ce faire, ils ont suggéré à notre équipe rédactionnelle de réaliser des entrevues avec des acteurs de premier plan sur le terrain : des entrepreneurs et des professionnels qui interviennent concrètement tout au long de la chaîne de valeur de l’industrie. Nous vous invitons aussi à constater qu’au-delà des produits conventionnels, notre forêt régionale recèle pour un avenir proche un potentiel on ne peut plus durable. Bonne lecture! La rédaction DOLBEAU-MISTASSINI – Investir en forêt, c’est investir pour l’avenir, dans une industrie renouvelable où l’économie circulaire est prépondé- rante, croit Pascal Cloutier, prési- dent d’Alliance Forêt Boréale (AFB), organisme regroupant les commu- nautés forestières du Saguenay– Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord qui a pour but de promouvoir le développement lié à l’exploitation durable de la forêt boréale. M. Cloutier, qui est également maire de Dolbeau-Mistassini, rappelle d’abord que l’exploitation de la res- source forestière s’est d’ailleurs considérablement améliorée depuis 20 ans et que les coupes à blanc, c’est fini. Les contrôles sont devenus très présents en forêt. « Il y a des normes très strictes et ils doivent les respecter. Ce n’est pas vrai que les entrepreneurs arrivent dans le bois et font n’importe quoi. Les techniciens qui opèrent ces machines-là, ce sont des gens responsables. Ils en vivent et ils veulent la préserver », affirme-t-il, sou- lignant que seulement 1 % des forêts québécoises sont sous exploitation. Le Québec, un exemple mondial Selon lui, le Québec est en avance dans la façon dont il réalise ses opé- rations forestières. Celles-ci sont sur- veillées et encadrées, ce qui en fait un exemple au niveau mondial. Du travail reste toutefois à faire afin de rétablir certains faits dans l’opinion publique, une tâche à laquelle œuvre aussi Alliance Forêt Boréale, par le biais de communiqués et de prises de position notamment. M. Cloutier mentionne aussi le travail en ce sens du Collectif pour une forêt durable du Québec, qui regroupe 60 partenaires, dont Emmanuel Bilodeau est le porte- parole. L’économie circulaire, primordiale Le président d’Alliance Forêt Boréale explique qu’au Québec, les arbres sont majoritairement récoltés pour produire du bois d’œuvre, utilisé pour la construction. Les résidus de sciage sont ensuite transformés pour produire du papier, du carton, des panneaux, etc., tandis que la biomasse, comme les écorces, peut être utilisée pour produire de l’électricité. « Tu t’assures de prendre 100 % de ton arbre. […] En plus, tout est renouvelable. Un arbre, ça repousse. Il ne faut pas oublier que 75 % de la forêt repousse toute seule, et il y a 25 % que l’on reboise. La forêt sera toujours là, contrairement à l’acier, où on vide le sol. L’industrie forestière, c’est une économie circulaire », précise-t-il. Ainsi, au Québec, contrairement à ce qui est parfois véhiculé sur la place publique, on ne coupe donc pas d’arbres seulement pour produire du papier. En utilisant ce papier, on encourage plutôt la réutilisation des résidus des scieries. Pascal Cloutier estime aussi qu’on pourrait aller plus loin dans la province en termes d’uti- lisation du bois dans la construction. « Quand on prend l’empreinte du bois comparé au béton ou à l’acier, il n’y a aucune comparaison à faire. […] Il y a d’autres pays qui vont beaucoup plus loin que nous là-dedans », explique-t-il. Les aires protégées : un enjeu Du côté des aires protégées, les diri- geants d’Alliance Forêt Boréale con- sidèrent que celles-ci sont un enjeu pour l’industrie forestière, mais ne se positionnent pas contre ces mesures. Alliance Forêt Boréale: la forêt, une industrie d’avenir Pascal Cloutier, président d’Alliance Forêt Boréale et maire de Dolbeau-Mistassini. (Photo : Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com La CFG, l’employeur de choix du domaine forestier! 3103, Route Industrielle, Girardville, QC G0W 1R0 Tél: 418 258-3451 Fax: 418 258-3675 Site internet: www.cfgirardville.com
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