Journal Avril 2021
Pa g e 1 8 | AV R I L 2 0 2 1 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – La tâche des entre- preneurs sylvicole est composée de trois grandes activités : la préparation des terrains, le reboisement et l’éducation de peu- plement. Pour ces entrepreneurs, la forêt est un jardin qu’il faut organiser et cultiver. C’est au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) que revient la tâche de déterminer année après année la quantité de bois à récolter dans la province. Les fonctionnaires et gestionnaires du MFFP établissent donc les zones de coupe et les territoires à protéger. Les volumes à prélever sont toujours calculés de façon à ce que le milieu forestier soit en mesure de se régéné- rer perpétuellement. Au Québec, on replante de 20 % à 25 % de la superficie forestière récoltée. La forêt est divisée en unités d’amé- nagement, c’est-à-dire des zones délimitées où les récoltes s’effectue- ront, et des entreprises, comme Reboitech, ont le mandat de s’occu- per de ces secteurs tout au long de leurs cycles. «C’est Rexforêt, une entreprise qui est la propriété d’Investissement Québec et du MFFP, qui nous emploie. Tous les mandats et travaux qui nous sont attribués ont été approuvés par leurs ingénieurs forestiers. C’est égale- ment eux qui s’occupent de vérifier notre travail et de faire respecter les normes », explique Jean-François Harvey, directeur des opérations pour Reboitech, une firme qui effectue des travaux d’aménagement forestier. Tous les ans, l’entreprise emploie au plus fort de sa saison 200 employés et gère un territoire de 5000 hectares pour un chiffre d’affaires d’environ 10 millions de dollars. Le début d’un nouveau cycle La fin d’un cycle dans le langage syl- vicole représente le retour à l’étape de récolte. C’est-à-dire qu’il y a eu une première récolte, le sol a été scarifié et préparé, il a ensuite été reboisé et ses pousses entretenues et finalement après plusieurs années récoltées à nouveau. C’est le type d’arbre qui détermine la durée d’un cycle. « Les plantations les plus agressives, celles qui se font au sud comme le peuplier hybride, surtout utilisé pour la fabrication de la pâte kraft, font de 20 à 30 ans, mais c’est le plus rapide qu’on puisse observer. Ici, au SLSJ, nos arbres résineux mettent de 60 à 80 ans. Il est donc très rare d’assister à deux cycles au cours de sa vie professionnelle ! » La préparation, à l’an un, consiste essentiellement à scarifier le sol, c’est-à-dire à tracer de profonds sillons dans lesquels différentes essences seront plantées. C’est une opération qui a été mécanisée depuis plusieurs années et qui, contraire- ment aux autres activités sylvicoles, ne représente pas un gros défi pour les entreprises. Le reboisement, un travail ardu et essentiel Le reboisement s’effectue à l’an deux. Les essences plantées sont déterminées par la nature des sols et les besoins de l’industrie. « Dans l’imaginaire collectif, le reboisement c’est notre activité la plus connue. Surtout depuis la conscientisation environnementale. Le fait de replanter permet de capter de grande quantité de CO 2 et ça, les gens l’ont bien saisi », souligne Jean-François Harvey. Entrepreneur sylvicole : jardiner le territoire parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com
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