I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AV R I L 2 0 2 2 | Pa g e 1 7 branches, le feuillage, le tronc, l’humus (couche supérieure du sol), le bois mort et les résidus. Le carbone contenu dans le feuillage, par exemple, sera réémis assez rapidement dans l’atmosphère lorsqu’il sera consommé par des animaux ou que les feuilles tomberont au sol pour se décomposer. En comparaison, le tronc stocke le carbone pour une longue durée, tandis que le bois mort peut prendre jusqu’à 75 ans pour se décomposer. « Il y a un cycle du carbone dans la forêt qui va de quelques heures à des milliers d’années. […] L’enjeu, c’est de faire une foresterie durable qui conserve un maximum de stocks de carbone dans le compartiment [voir encadré NDLR] où il peut être gardé longtemps tout en retirant un stock qui va être dédié à desusages à long terme ou qui vont se substituer à des carburants fossiles. » Cycle de vie Claude Villeneuve croit que, pour ce faire, il faut penser l’industrie forestière en termes de cycle de vie de ses produits. Cette méthode permet d’analyser les impacts environnementaux liés à toutes les étapes de la vie du produit. «Si j’aménage la forêt pour produire un plus grand volume de bois sans affecter les processus naturels de décomposition dans les sols, je vais capter plus de carbone. […] Si je fais l’exploitation forestière en préservant les sols, j’aurai un maintien du stock de carbone dans les sols tout en extrayant une partie du CO 2 sous forme de bois. […] Une fois à l’usine, il faut aussi penser à ce que je fais avec les portions de l’arbre que j’ai amenées, comme les écorces, les rejets de sciage, etc. », précise-t-il. (Suite en p. 18) La question des sols Dans la forêt boréale, c’est le sol qui contient la plus grande quantité de carbone. On en trouve à courte et à longue durée de vie dans ce compartiment de la forêt. Les stocks de carbone à court terme peuvent être réémis plus vite si on déstructure les sols, puisque cela favorise la pénétration de l’oxygène qui accélère la décomposition des matières organiques. «Vous pouvez avoir effectivement un relargage de CO 2 plus rapide que ce qui se serait produit naturellement. Il se serait toutefois produit naturellement, mais avec un délai », explique Claude Villeneuve. Il faut donc penser en termes d’équilibre des écosystèmes. «Dans son cycle de vie, la forêt peut donc être une source ou un puits de carbone pendant de courtes périodes, mais sur l’ensemble, il y a toujours un gain net, ce qui signifie moins de CO 2 dans l’atmosphère», résume le professeur. 595, rue Saint-cyrille Normandin, QC G8M 4H3 Tél. : 418 274-1177 Téléc. : 418 274-5271 www.guydrolic.com Avez-vous votre carte Multi points? 418 695-4477 | mario.simard@parl.gc.ca Le rapport du GIEC sonne une fois de plus l’alarme sur la nécessaire transition énergétique. Dans le contexte actuel de crise climatique, force est de constater qu’on ne peut plus se fier aux énergies fossiles comme principale source d’énergie. Dans cette optique, une alternative plus que prometteuse s’offre à nous : l’industrie forestière. Depuis le début demonmandat en tant que député, en 2019, nous travaillons corps et âme pour que l'industrie forestière ait les outils nécessaires à son plein développement. Il s’agit pour la région, hôte de larges hectares de forêts, d’un potentiel économique énorme et considérable dans la réduction de nos émissions de GES. Nous avons le savoir-faire pour agir efficacement tout en stimulant une relance et une croissance économique propre au lendemain de la pandémie. MARIO SIMARD Député de Jonquière
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