Pa g e 1 8 | AV R I L 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I (Suite de la p.17) Selon M. Villeneuve, l’industrie forestière québécoise fonctionne déjà de façon très intégrée, récupérant ainsi une grande partie de ses résidus. « Au Québec, les usines de pâtes et papiers et les usines de sciage ont fait beaucoup de réduction des émissions de GES depuis 1990. On est déjà à plus de 60 % de réduction. » Le professeur donne l’exemple de la scierie de La Doré, qui appartient à Produits forestiers Résolu. Lorsque le bois arrive à cette scierie, tout est utilisé. Il n’y a pas de déchets. Les écorces et les copeaux sont envoyés à l’usine de papier, les sciures sont utilisées pour produire de l’énergie dans d’autres processus, les plus petits morceaux sont envoyés pour faire du bois lamellé-collé, etc. Risque climatique Claude Villeneuve rappelle finalement que s’il faut conserver des espaces où la forêt demeure inexploitée afin d’étudier comment elle évolue, il y aurait un risque à ne pas du tout l’exploiter. «Nous vivons actuellement dans une déstabilisation du climat planétaire causée par les humains. Cela affecte le devenir des forêts. Si on essaie de les garder telles qu’on les imagine, naturelles, on risque de les perdre à cause du changement du climat. Les espèces qu’on connaît ne seront plus confortables et vont disparaître à cause de différents phénomènes comme les feux, les épidémies d’insectes auxquelles elles ne seront pas adaptées. Si nous ne voulons pas utiliser la forêt, nous avons plus de risques de la perdre que si nous l’utilisons et l’accompagnons dans le changement climatique», conclut-il. Carboneutre en 2050 Selon le rapport Forest Sector Net-Zero Roadmap présenté en décembre par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), l’industrie forestière pourrait devenir carboneutre en 2050 à l’échelle mondiale. Le rapport se base notamment sur les recherches internationales récentes en la matière pour proposer trois grandes avenues permettant d’atteindre cet objectif. L’industrie devrait ainsi réduire les émissions liées aux opérations, augmenter la captation de carbone (par l’exploitation durable des forêts) et faire croître la bioéconomie circulaire (utilisation de produits du bois pour remplacer ceux faits à partir de carburants fossiles, utilisation des résidus et recyclage, etc.). Selon Claude Villeneuve, avec les changements climatiques, il y a plus de risques de perdre nos forêts en les laissant à l’état naturel qu’en les exploitant et en les accompagnant dans ces transformations. Dévoué, de l’abatteuse à la chargeuse -0bm;| 7; v;ub1;v Cm-m1b;uv 1 800 463-0068 Lussier.co Leader centenaire tourné vers l’avenir, Lussier Dale Parizeau devient Lussier. ov 1omm-bvvomv 0b;m Ѵ- u࣐-Ѵb|࣐ 7 v;1|;u =ou;vঞ;uĺ À travers toutes les régions du Québec, nous sommes bien implantés. Nous trouvons la meilleure façon de ruo|࣐];u ov -1ঞ=v _l-bmv ;| Cm-m1b;uvķ ;| 1;ķ par notre service-conseil qui fait notre renommée. ࣐1ou; mo|u; o@u; ]Ѵo0-Ѵ; u;mo;Ѵ࣐;ĺ
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