I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AV R I L 2 0 2 2 | Pa g e 3 SAGUENAY – En constituant son département innovation en une entreprise distincte, Réfraco vient de se garantir un fournisseur technologique de premier ordre. Le spin-off industriel, Robexco, développera la technologie robotique à sa société sœur en plus de développer le marché régional. Le 25 mars dernier, Réfraco présentait lors d’une conférence médiatique à Saguenay son robot maçon, le Robot briqueteur Réfraco (RBR). Une première mondiale pour ce type d’engin qui remplacera sous peu l’humain dans l’entretien et la construction de murs de briques réfractaires qui composent les fours de cuisson d’anodes à la fonderie d’aluminium de Rio Tinto (RT) à Kitimat. Pour Réfraco, il s’agissait d’une nouvelle d’envergure qui découlait d’années de recherches et de mises au point par ses ingénieurs et techniciens. À la suite de la réussite de ce premier automate, les dirigeants de la société ont conclu qu’il était temps de laisser le département d’innovation voler de ses propres ailes, fondant ainsi Robexco. «Nous avons pris possession de nos premiers bureaux sur la rue Manic à Chicoutimi en septembre 2021. Je dis premier parce qu’à la vitesse qu’on grandit, nous allons peut-être devoir déménager dans les prochaines années. Nous sommes déjà 13 dans l’équipe et d’ici 2023, je prévois diriger une vingtaine d’employés », explique Giovanni Pucella, précédemment directeur de l’innovation chez Réfraco et maintenant DG de Robexco. Nous sommes Saguenéens Pour l’homme d’affaires, la présence d’une entreprise qui développe des solutions robotiques est tout à fait cohérente à Saguenay. «Notre principal client demeure Réfraco, mais nous sommes également entourés de manufactures et de transformateurs d’acier. Ces joueurs ont des besoins au niveau de la productivité et nos robots peuvent les aider. D’ailleurs, nous sommes sur des projets avec deux firmes de la région. Il est trop tôt pour divulguer des noms, cependant avec la pénurie de main-d’œuvre, disons que nos produits arrivent à pic!» Ne se fermant aucune porte, l’entrepreneur précise que tout type d’industrie est analysé afin de trouver des clients potentiels. Toutefois, selon l’historique de Réfraco, le secteur de la construction serait un domaine d’activités favorable à accueillir la robotique. Monsieur Pucella est sans équivoque; l’implantation de l’entreprise technologique dans la région est une bonne chose pour la santé des travailleurs. « Nous sommes une équipe composée de professionnels qui sont habitués aux longs déplacements à l’étranger dans le cadre de nos fonctions. Offrir un lieu de travail qui permet d’innover dans un secteur d’avenir et tout ça à la “maison”, ça n’a pas de prix pour la conciliation travail-famille. De plus, il est question de mettre sur pied des programmes de mise en forme et de diététique pour notre personnel. Existe-t-il un meilleur terrain de jeux que notre région pour promouvoir le sport ? » Un petit nouveau en route Réfraco est une société qui porte plusieurs chapeaux. C’est une entreprise de construction, une usine de fabrication de briques réfractaires et une firme qui exploite un volet service. «C’est Réfraco qui détient, entre autres, le contrat de maintenance des fours de cuisson d’anodes de Rio Tinto. Dans son entente de service, elle a décidé d’utiliser le RBR pour gagner en productivité. C’est une première et ce n’est pas la dernière. En effet, Robexco développe présentement un Robot Cuve Réfraco (RCR). Cet automate sera installé dans les installations du producteur d’aluminium et fabriquera des cuves », raconte Giovanni Pucella. Il peut s’agir d’un modèle d’affaires intéressant puisqu’en gardant la propriété, l’entreprise poursuit le développement de sa technologie et la finance. Le plein emploi L’un des enjeux pour Robexco dans les années à venir sera le recrutement d’une main-d’œuvre spécialisée. La transition numérique et la volonté des entreprises à automatiser leurs ateliers et leurs usines créent une forte pression sur le bassin de programmeurs disponibles. «Configurer des robots demande des centaines de milliers de lignes de codes informatiques. Nous avons et aurons besoin de programmeurs pour répondre à la demande. » La réalité dans le secteur des technologies est toutefois complexe. En effet, un phénomène de plein emploi est observé et les acteurs de l’industrie des Technologies de l’information (TI) s’arrachent littéralement les ressources. « Les programmeurs que je vais engager vont probablement provenir d’une autre entreprise. C’est une bonne chose lorsqu’on apprend que de nouvelles pousses technologiques s’établissent dans la région, toutefois ça signifie qu’on va jouer du coude pour mettre la main sur les ressources. Je pense que l’attractivité de la main-d’œuvre dépendra de ce que peut offrir l’employeur au niveau des réalisations et de l’environnement de travail », conclut le gestionnaire. La région accueille une nouvelle entreprise de robotique INNOVATION par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com BV à la Une : Giovanni Pucella, directeur général de Robexco, au côté d’un bras robotisé. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) Jean-Benoit Pineault, directeur général de Réfraco lors de la conférence de presse annonçant la création de Robexco. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) 1934, RUE DAViS, SUiTE 103, JONQUiÈRE (QUÉBEC) G7S 3B6 TÉL. : 418 548-6446 | GCFiLiON.COM LA RÉFORME DE LA LOi SST VOUS PRÉOCCUPE? La force stratégique de cette réflexion a eu pour but d’optimiser les synergies et formaliser le processus de collaboration des deux organisations que sont, la SVA et le Créneau d’excellence en transformation d’aluminium. Dans cet ordre d’idée, le Créneau ainsi que la Société de laVallée de l’aluminium (SVA) sont fiers d’être innovant dans l’ensemble de ses projets, tout comme dans la toute nouvelle structure organisationnelle de ses entités. Il me fait donc plaisir de vous annoncer que le poste de direction de la SVA sera maintenant rempli par Mme Lilianne Savard en plus de ses fonctions à la direction du créneau d’excellence en transformation d’aluminium. De façonstratégique, en joignant ses deux postes nous allons augmenter l’impact des deux entités auprès des membres du secteur aluminium. Atout majeur de cette structure : • Notoriété et bénéfice de rayonnement pour le créneau et la SVA • Opportunités d’affaires conjointes par une représentation doublée • Augmenter l’impact auprès des entreprises du secteur et favoriser le matériau qu’est l’aluminium • Créer des synergies, optimiser et augmenter l’accompagnement et soutenir le développement • Favoriser l’accessibilité à une main d’œuvre répondant aux besoins des entreprises En tant que chef de file de l'industrie de l'aluminium au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Société de laVallée de l'aluminium apourmissionde favoriser l'émergenceet lacroissanced'entreprises de transformationde l'aluminiumetd'équipementiers spécialisées, dans le but de soutenir le développement économique ainsi que la création et le maintien d'emplois dans la Vallée de l'aluminium®. Carole Chapdelaine présidente du CA de la SVA Réflexion d’une structure organisationnelle optimisée!
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