Pa g e 4 0 | AV R I L 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I À l’heure où notre pouvoir d’achat fond plus rapidement que la neige au Vali, où l’on constate que la situation en Ukraine a des conséquences importantes sur l’économie mondiale auxquelles le Canada n’échappe pas et où la situation de la main-d’œuvre semble loin de se calmer, les ministres des Finances des deux paliers de gouvernement ont déposé au cours des dernières semaines leur plan budgétaire respectif. Alors que le budget du Québec a pris toutes les allures d’un plan de match préélectoral en présentant des mesures court terme et en imprimant de l’argent pour un nombre impressionnant de citoyens dans le but avoué de « remettre de l’argent dans les poches des québécois en cette période inflationniste », celui du fédéral donne l’impression de fixer un point très loin devant et de donner des orientations sous forme de grandes lignes plutôt que d’opter pour des mesures concrètes aux impacts immédiats. Ces stratégies un brin dichotomiques poursuivent des objectifs politiques différents. Le gouvernement de François Legault devra passer le test de l’électorat dans quelques mois à peine. Celui de Justin Trudeau cherche à se donner de la durabilité en nouant une alliance avec le NPD. Quels sont les impacts et les opportunités de ces deux budgets pour la région? Alors qu’on continue à chercher la bonne voie d’avenir, le GRAND projet mobilisateur pour la région, alors qu’on attend que l’économie se diversifie par magie, que des projets se confirment, le gouvernement du Québec met de côté GNL, boude TREQ et tarde à venir implanter une zone d’innovation en région, comme si tous les ingrédients n’étaient pas réunis pour le faire. Une tendance claire se dégage : il devient difficile d’espérer obtenir un projet majeur de développement économique à court terme. Quant au fédéral, il propose une série de mesures. Certaines plus intéressantes, notamment pour favoriser l’accès à une première propriété qui peuvent favoriser la région. Il faut surtout s’inspirer des différentes préoccupations énoncées et pour lesquelles les gouvernements réservent des sommes importantes afin de prendre les meilleures orientations. Entendre que pour pallier le problème de main-d’œuvre, il faut automatiser, il faut innover, mais il faut surtout créer un climat propice aux investissements et parler d’une seule voix. Et pousser aussi. Pousser pour que les projets lèvent, comprendre à quel point le positionnement géographique de la région est stratégique dans les priorités énoncées par les gouvernements. Les accès aux ressources et à certaines infrastructures doivent être maximisés Après, tout ce que ça prend, c’est un mélange de volonté de nos représentants, soufflée par celle des citoyens. Que tout le monde arrête de travailler en silo, qu’une vraie concertation émerge. On le voit ailleurs. Les choses se passent. Faisons en sorte que ça arrive ici. La saison des budgets (Photo: Shutterstock) CHRONIQUE POLITIQUE par Sophie Villeneuve Chroniqueuse svilleneuve@catapultecommunication.com
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