I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I AV R I L 2 0 2 2 | Pa g e 4 1 Amorçé en 1997 (!), le processus de remplacement des CF-18 a franchi une étape importante avec l’annonce de négociations pour une éventuelle acquisition de 88 F-35 A de Lockheed-Martin, au lieu du SAAB 39 Gripen. Le F-35 est « furtif », une caractéristique qui le rendrait pratiquement invisible pour les radars ennemis. Par contre, son rayon d’action sur réservoirs intérieurs est très limité et avec des réservoirs extérieurs, il perd sa furtivité. Aujourd’hui, de nouvelles technologies ont pratiquement annulé cette furtivité. Une des grandes faiblesses du F-35 est que c’est un avion extrêmement capricieux, qui est encore affecté, après pourtant 25 ans de mise au point, par divers problèmes techniques, dont plusieurs sont toujours non résolus à ce jour. En fait, autour de 50 % des F-35 livrés ne peuvent voler, étant en révision/réparation, un des pires taux du monde de l’aviation. Un bon exemple est que, lors du dernier spectacle aérien de Bagotville, un des deux F-35 américains (qui n’ont pourtant présenté que deux courtes démonstrations de 15 minutes) est tombé… en panne ! En excluant la furtivité, le Gripen performe mieux sous tous les rapports, étant beaucoup plus fiable, plus rapide, plus maniable, supérieur en termes de combat aérien, tout en ayant un meilleur rayon d’action, ce qui est primordial pour un immense pays comme le Canada. Le coût total, par heure de vol, est de 35 000 $ canadiens pour le F-35 et de 10 000 $ pour le Gripen. L’avion suédois est donc 3,5 fois moins coûteux que le F-35… Pas étonnant que même la Marine et l’Aviation américaine ont déjà fortement réduit leurs commandes de F-35, au profit d’autres appareils plus sûrs et moins coûteux. Au niveau des retombées économiques, le ministère de la Défense du Canada a confirmé à plusieurs reprises que faire partie du programme industriel F-35 ne nous oblige aucunement à acquérir cet avion. Cependant, pour notre région, il est utile de rappeler que depuis 2009, le F-35 est considéré par les Américains comme un appareil à technologie « sensible ». Cela implique qu’une bonne partie de l’entretien qui est actuellement réalisé par nos militaires à Bagotville et à Cold Lake, ainsi que par l’entreprise qui a pris la suite de Bombardier à Montréal pour les CF-18 actuels, devra être réalisé, dans le cas des F-35, aux ÉtatsUnis... Environ 2500 militaires et civils travaillent actuellement au Canada à l’entretien des CF-18. Si le choix du F-35 se confirme, combien perdront leurs emplois, notamment ici dans la région ? Le F-35 est donc un choix prohibitif en termes de coûts et hasardeux au niveau de la fiabilité ou du nombre d’emplois en entretien qui seront perdus au Canada. Le Gripen est, de loin, l’avion qui répond le mieux à nos besoins, au moindre coût et avec la fiabilité maximale. En terminant, souvenons-nous que le Gripen est d’origine européenne. Ne pas toujours être dépendant des Américains, ça aussi, c’est défendre la souveraineté du Canada ! Le F-35, un risque économique pour notre région CHRONIQUE ÉCONOMIQUE par Roger Boivin Chroniqueur roger@gpstrategique.com Un F-35 en action. (Photo : ShutterStock) LA CHRONIQUE d’Antoine Roussel Ambassadeur À la conquête de l’or liquide ausucredor.com Pour plusieurs personnes le mois d’avril est synonyme, en temps normal, du début des séries éliminatoires dans la LNH, du tournoi des maîtres à Augusta ou enfin de l’arrivée du délicieux crabe des neiges. Pour nous, à l’érablière Au Sucre d’Or, le mois d’avril signifie plus que quelques semaines de dur labeur et finalement la production de notre précieux sirop d’érable. Effectivement, la production débute généralement vers la fin mars jusqu’à la fin du mois d’avril. Cette mesure est très changeante car nous ne pouvons prédire les aléas de Dame Nature. Cette année, la saison est en retard de plus de deux semaines, du jamais vu pour notre équipe. À la même période l’année dernière, nous avions déjà 20 barils prêts à partir pour la livraison. Bien entendu, ces changements peuvent s’avérer inquiétant mais c’est ce qui rend le milieu de l’agriculture si enivrant, un peu à la manière d’une saison de hockey. La région du Saguenay-Lac-St-jean n’étant pas reconnue comme un secteur regorgeant de producteurs acéricoles, il est donc important d’aller chercher son expertise auprès de producteurs plus expérimentés que nous. Les dernières années ont été riches en rencontres informatives pour nous. L’une de nos plus grandes forces est certainement notre désir d’apprendre. Nous avons fait des essais et des erreurs dans le passé et ce désir de devenir meilleur rend notre démarche constructive. L’agriculture étant un milieu qui évolue constamment, où les technologies viennent combler le manque de main-d’œuvre, il est primordial de se tenir à niveau. Nous aimerions prochainement informatiser notre système de tubulures, car devoir faire le tour de toutes les lignes pour calfeutrer nos fuites requiert un temps considérable. Nous tentons également de rester à l’affut des outils et des conseils qui nous permettront d’offrir un sirop de qualité supérieure année après année. Travailler avec un produit aussi noble que le sirop d’érable est vraiment enrichissant. Les manières de le transformer sont nombreuses et les projets futurs débordent. Merci de faire partie de notre aventure.
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