Journal décembre 2018

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I DÉCEMBRE 2 0 1 8 | P a g e 2 7 Contrats locaux La BFC Bagotville génère aussi son lot de contrats pour les entreprises de la région. Quelque 43 M$ ont été attri- bués pour des contrats pour des projets de construction ou de réfec- tion majeurs. « Il y a eu certains investissements dans les dernières années pour des infrastructures qui étaient vieillissantes. […] Dans les dernières années, il n’y a aucun doute [que les investissements ont augmenté], en partie dû à la restruc- turation du groupe infrastructures des Forces armées canadiennes », note la commandante-adjointe. En 2010, les bases de données de Travaux Publics et Services gouvernementaux – Canada établissaient à 21 M$ les contrats accordés à des entreprises de construction de Saguenay ou de villes environnantes. Outre les travaux de construction majeurs, la Base fait affaires avec plusieurs entreprises locales ou établies dans la région pour divers contrats, comme le déneigement ou certains travaux de maintenance, par exemple. En janvier, une conférence avait été tenue par Construction de Défense Canada dans le cadre d’une activité de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay–Le Fjord, faisant état de 300 M$ de travaux supplémentaires à venir dans les prochaines années. On appelait alors les entreprises de la région à aller chercher leur cote de sécurité indus- trielle auprès du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes. La lieutenant-colonel a également rappelé l’importance d’obtenir cette accréditation. « Un des points qui ralentissent le processus des entre- prises [c’est qu’on] a des exigences de sécurité et, même si une entre- prise gagne un contrat, si elle n’a pas ça, il faut que tout le monde passe à travers l’identification et les procédu- res, ce qui prend du temps. Les critères sont disponibles, c’est facile », assure-t-elle en référant les entrepreneurs au site du PSPC. Elle a toutefois noté que de nouveaux entrepreneurs évoluaient sur les divers contrats octroyés par la BFC Bagotville. « J’ai remarqué qu’effecti- vement, il y a plus de contracteurs et donc, plus de mouvements qui se passent. […] Il y a une diversification », affirme-t-elle. Autres retombées Parmi les retombées connexes à la BFC Bagotville, mentionnons le support à l’aéroport civil de Bagotville (contrôle aérien, déneigement des pistes, ravitaillement en carburant), également assuré par la Base. Ce sont au total 66 000 mouvements d’aéronefs par an dans l’espace aérien. Quelque 80 % des activités annuelles sont d’origine civile. L’étude de 2012 quantifiait à 1,5 M$ par an le montant minimal que la ville devrait débourser pour maintenir l’aéroport si cela n’était pas assuré par la BFC. Il faut aussi souligner l’apport du Spectacle aérien qui y est présenté tous les deux ans. « C’est 1,5 M$ injecté directement dans la région. On parle d’hôtels qui vont de La Baie jusqu’à Alma. […] Ce sont 120 000 personnes en deux jours », souligne Annie Malouin. Le camp de cadet, qui attire chaque été 1 600 personnes à Bagotville, totalise quant à lui 3,1 M$, ce qui n’est pas non plus à négliger. Troisième plus grand employeur après Rio Tinto et le CIUSS, la BFC Bagotville a un impact économique de 212 millions de dollars (salaires, taxes, contrats divers, etc.). (Photo courtoisie) Célébrons nos fabricants et l’achat local!

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz