Journal Décembre 2020_compressé

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I D É C EMB R E 2 0 2 0 | Pa g e 2 3 « C’est une firme américaine spécialisée qui fournit les équipe- ments, mais tout ce qui concerne la construction du bâtiment, l’installa- tion mécanique, la tuyauterie, l’électri- cité, ce sont tous des entrepreneurs locaux qui font ça. Je vous dirais que sur un projet de 40 M$, plus de la moitié de cette somme est accordée à des entrepreneurs locaux », confie-t-il. Dix mille tonnes de FeNB Depuis 1994, Niobec est devenue un véritable complexe minier et métallur- gique intégré, grâce à la construction d’une usine de conversion du concen- tré de niobium. Les travailleurs y extraient environ 2.5 millions de tonnes de minerai annuellement du sous-sol honorien. Celui-ci est broyé et concentré pour ensuite être trans- formé en ferroniobium à l’aide d’une réaction d'aluminothermie. L’alliage ainsi créé est alors expédié aux clients dans des contenants d’un poids variant entre 10 et 1 500 kilos. En moyenne, l’entreprise vend quel- que 10 000 tonnes de FeNB annuel- lement, ce qui représente plus ou moins 10 % de la production mon- diale. Le principal pays exportateur de cet alliage demeure le Brésil, où deux entreprises se partagent 90 % de parts de marché (80% pour l’un, 10% pour l’autre). Un métal vert lui aussi? Le label « vert » pour qualifier un pro- duit à la cote depuis quelques années, notamment pour l’industrie régionale de l’aluminium, qui l’utilise largement pour valoriser l’image du métal gris produit chez nous. Pour Sébastien Boivin, le ferronio- bium doit aussi être considéré comme un alliage vert, puisque son utilisation par les fabricants d’acier haute perfor- mance permet de réduire grandement l’utilisation de celui-ci tout en obte- nant les mêmes ou de meilleures propriétés mécaniques. « On parle d’un métal vert, dans le sens que pour les mêmes applica- tions et les mêmes résistances, une petite quantité de ferroniobium va faire en sorte qu’on va utiliser beau- coup moins d’acier pour les mêmes structures. Dans la production d’une voiture, par exemple, les fabricants économisent sur l’utilisation de l’acier et le consommateur, sur l’énergie, parce que le véhicule est plus léger en fin de compte », assure Sébastien Boivin. Environ 89 % de la consom- mation mondiale du niobium est écoulée dans la fabrication d'acier, notamment les pipelines, tandis que 9 % va à la production de superallia- ges et 2 % aux applications de supra- conductivité et aux applications médicales. Inf.: niobec.com Un véhicule de transport de minerai dans une galerie de la mine de Niobec. (Photo : Archives)

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