Journal Décembre 2020_compressé

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I D É C EMB R E 2 0 2 0 | Pa g e 3 5 Le traîneau à chien : tenter d’apprivoiser les Québécois TOURISME SAGUENAY – Le traîneau à chien est une activité prisée par une clientèle à majorité européenne. Cette année, les touristes en provenance de l’extérieur ne seront pas au rendez-vous en rai- son de la pandémie de COVID-19. Les acteurs de l’industrie au Saguenay–Lac-Jean devront donc s’ajuster en conséquence et tenter d’intéresser les québécois à cette activité. La seule association au Québec qui regroupe une grande partie des entreprises qui offrent le traîneau à chien est Aventure écotourisme Québec (AEQ). En tout, elle regroupe plus de 150 entreprises membres qui proposent des sorties reliées au plein air partout au Québec. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce sont cinq compagnies qui effectuent des sorties en traîneau à chien : Aventureraid à Girardville, Entre Chien et Loup à L’Anse-Saint-Jean, Contact nature à Saguenay, Ferme 5 étoiles à Sacré-Cœur et Alaskan du Nord à Sainte-Rose-du-Nord. « Je suis optimiste pour cet hiver, nous allons prendre les moyens nécessaires afin que les entreprises puissent opérer sécuritairement. Durant l’été, le Cani-Kart, une sorte de chariot sur roue tiré par des chiens a été approuvé par le gouvernement selon les mesures que nous avions prises. Il s’agit de transposer cela au traîneau à chien. D’ailleurs, nous avons déposé le guide sanitaire des activités d’hiver à la Santé publique et nous attendons un retour prochain de l’organisme gouvernemental », expli- que Pierre Gaudreault, directeur géné- ral chezAventure Écotourisme Québec. Moins populaire ici Ce n’est un secret pour personne, le traîneau à chien est surtout populaire auprès des touristes européens. L’activité fait partie de l’imaginaire collectif qu’on a du Québec et du Canada comme la cabane à sucre, la chasse et le kayak. « Les Québécois ne pensent pas à faire du traîneau à chien et, surtout, ils n’ont pas de vacances durant la période hivernale. Ils ne vont pas partir des grands centres pour une activité qui prend toute une journée, s’ils n’ont que la fin de semaine de libre. C’est pourquoi les touristes étrangers représentent 90 % de ma clientèle », déplore Vanessa Quintard, copropriétaire d’Entre Chien et Loup, qui craint pour la saison 2020-2021. « En début d’année, le confinement nous a fait perdre les deux dernières semaines de la saison et nous estimons avoir enregistré des pertes de 15000 $. Pour l’an prochain, rien n’est certain et nous allons cibler dans nos campa- gnes publicitaires au maximum une clientèle locale, mais nous devrons opérer à effectif réduit. » Du côté de la Ferme 5 étoiles, le copropriétaire Yannick Morin s’apprête à faire quelques change- ments aussi. « Je suis confiant, l’été nous a démontré qu’il y a un engouement pour les activités de plein air. Nous allons toutefois prendre des mesures pour nous ajuster à la situation. Nous allons réduire notre nombre de chiens, opérer à 50 bêtes au lieu de 75 et nous allons offrir seulement les forfaits d’initiations et les demi-journées. » Cette stratégie est conséquente avec les habitudes de consommation des Québécois, selon Pierre Gaudreault. «Contrairement à une clientèle française, les gens ici ne réservent que très rarement de grandes expéditions sur plusieurs jours. Ils préfèrent les séances courtes de quelques heures », souligne-t-il. Une aide gouvernementale « L’appréhension de nos membres au printemps passé nous a poussés à commander une étude par la Chaire de tourisme de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour con- naître la durée, le type et le genre d’activité hivernale que préféraient les Québécois », lance le directeur géné- ral de l’AEQ, qui ajoute que le défi des entreprises sera de revoir leur marketing. « Avant, nous formions des partenariats avec des agences de voyage international. Ces firmes de tourisme nous apportaient beau- coup de monde. Pour cet hiver, nous allons bénéficier des Passeports Attraits offerts. Un consommateur qui choisira quatre activités aura un rabais de 40 % sur sa facture. Ce montant sera pris en charge par le gouvernement, ce qui ne retirera pas d’argent de nos poches en plus d’apporter de la clientèle », explique de son côté Vanessa Quintard. En plus de l’initiative des Passeports, l’Alliance de l’industrie touristique de Québec est censée révéler dans les prochaines semaines son plan de mise en marché des produits touristiques québécois. Il s’agit d’un mandat que le ministère du Tourisme du Québec leur avait confié et pour lequel la ministre responsable, Caroline Proulx, leur a octroyé 5 M$ supplémentaire au mois de novembre. Inf. : aventurequebec.ca/ parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com (Photo : Courtoisie) e 2020 gie OI L br 25781 11 t le 13 décem anv om a t.c wmon .newww eb au e w tuler par le sit os > ence : 8322 érféR e (8X6) Éléonor éolo viseur g Super EMP ’ D OFFRE P ANNIVERSAIRE Dominique Bérubé Représentante aux ventes 418 815-7000 dberube@informeaffaires.com Mon intérêt pour le plein-air …mon enthousiasme à vous conseiller!

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