Journal Février 2020

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I F É VR I ER 2 0 2 0 | P a g e 2 3 ALMA – Que ce soit, ici ou à l’exté- rieur, de nombreux projets d’enver- gures sont en branle. Beaucoup d’appelés, mais peu d’élus auront l’opportunité de faire valoir leur entreprise à travers ces grands tra- vaux. Avant même le premier coup de marteau, il faut maîtriser l’art de bien soumissionner. Nous nous sommes entretenus avec Marc Lepage, président-directeur géné- ral du groupe Alco-TMI à ce sujet. « Tout d’abord, c’est un processus d’analyse. Lorsqu’on regarde un appel d’offres, la première question est : est-ce que j’ai les ressources ? » Comme l’explique Marc Lepage, avant de soumissionner, il faut se poser les bonnes questions. Est-ce qu’on peut supporter financièrement le projet ? Est-ce qu’on remplit les exigences en qualité ? Est-ce que mes employés ont les compétences requises ? « Lorsqu’on soumissionne, on ne doit pas seulement proposer le prix le moins cher. Il faut remettre un échéancier, un montant et un organi- gramme. De gros clients comme Hydro-Québec ont un droit de regard sur qui est le directeur de projets et l’ingénieur résident. Il n’y a pas que ton prix, il faut que ton personnel se qualifie aussi. » L’important est de bien saisir l’ensem- ble des aléas et des critères exiger. Il faut connaitre ses forces et ne pas hésiter à inclure d’autres person- nes dans le processus. Si le projet comprend de l’ingénierie, parfois, il faut sous-traiter certaines parties et si le contrat est de grande enver- gure la création d’un consortium avec d’autres entreprises sera néces- saire. « Présentement, nous sommes sur un projet pour la Romaine 4. Nous avons formé un consortium (co-entreprise) de 3 entrepreneurs. L’un s’occupe de la partie civile, l’autre de l’aspect électrique et nous de tout ce qui touche la mécanique. De cette façon, nous avons pu sou- missionner sur un chantier de cette dimension. Seuls nous n’aurions pu remplir un tel contrat ». Une fois les prérequis en ressource humaine atteinte, il faut être en mesure de se qualifier à une assu- rance en cautionnement de projet. Celles-ci sont un impératif pour l’obtention de contrat auprès de sociétés publiques et privées. « Une soumission de 60 millions coûte au moins deux cents à trois cents milles aux donneurs d’ordres. Si jamais l’entrepreneur faillit à sa tâche, la firme peut se rembourser ainsi et finir les travaux ». Il n’existe pas de montant fixe de cautionne- ment pour chacun. C’est un calcul qui se fait sur le risque que repré- sente une entreprise précise sur un projet précis. Le coût réel de soumissionner « De gros projets, ça prend des mois à soumissionner et ça demande plu- sieurs ressources externes. Tout ça a un coût et c’est à l’entrepreneur de débourser ». Tout comme l’explique Marc Lepage, le processus de soumission peut s’avérer couteux et énergivore, il est important de bien saisir les risques que cela peut engendrer. « Il est extrêmement dom- mage et néfaste de passer plusieurs heures à monter un dossier dans le but d’obtenir un contrat pour finale- ment être déclaré non conforme ». Pour aider les entrepreneurs, dans le secteur privé, on voit de plus en plus des outils de préqualifications. Sous forme de questionnaire fourni par les clients que doivent remplir les entre- prises, ces documents aident l’entre- preneur en amont à savoir s’il peut oui ou non se qualifier avant d’enta- mer des étapes plus couteuses. L’art de soumissionner par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Les Boisés Jonquière : développement résidentiel au Saguenay 8 terrains disponibles pour construction immédiate dans la phase 1 25% de moins que le prix de l’évaluation municipale Disposé à vendre la phase 2 à un constructeur qui veut la développer. 7 terrains disponibles Ghislain Lavoie, président 425, Chutes-de-la-Chaudière, Lévis, (Québec) G7A 1E7 • 418 953-9793 Boulevard du Royaume Boulevard Harvey

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