Journal Février 2022

Pa g e 1 8 | F É V R I E R 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I Relève : des règles et des normes à respecter SAGUENAY – Enjeu dans plusieurs secteurs de l’économie québécoise, la relève d’entreprise présente, dans l’industrie de la construction, plusieurs particularités. Celles-ci doivent être prises en compte dans le processus qui doit être planifié plusieurs années à l’avance. « La construction, ce n’est pas pareil à un autre type d’entreprise, comme un commerce par exemple. Il y a des règles, des normes. Il faut connaître les différents métiers, les règlements, les lois, la santé et sécurité du travail, etc. », indique France Boivin, directrice générale de l’Association de la construction du Québec (ACQ) Saguenay–Lac-Saint-Jean. La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) prend notamment en compte les antécédents judiciaires des dirigeants d’une entreprise avant de délivrer une licence. Celle-ci est octroyée aux personnes qui s’occupent de la gestion d’une entreprise de construction et est obligatoire pour exécuter des travaux de construction, sauf certaines exceptions. Le cédant doit donc s’assurer de connaître son ou ses repreneurs, de bien évaluer ses forces et ses faiblesses. L’ACQ suggère de commencer à penser la relève au moins cinq ans à l’avance. «Ça prend au minimum un an pour les démarches, les examens. […] Sur plusieurs années, le cédant peut voir aller ses repreneurs. On suggère de leur donner un petit pourcentage des actions au départ, de voir comment ça se passe. S’ils sont plusieurs, on peut voir aussi comment ils travaillent ensemble », précise Mme Boivin. Prévoir les répondants La question des répondants pour les licences d’entrepreneur de la RBQ doit aussi être prise en compte. Pour obtenir ou maintenir ces licences, une ou des personnes de l’entreprise doivent agir comme répondant pour chacun des différents domaines de qualification, soit l’administration, la gestion de la sécurité sur les chantiers de construction, la gestion de projets et de chantiers et l’exécution de travaux de construction. Pour ce faire, le candidat doit passer un examen de la RBQ pour chaque domaine de qualification pour lequel il souhaite obtenir le titre de répondant. Lorsque le cédant est le répondant pour un ou plusieurs de ces domaines de qualification, le repreneur doit donc passer les examens pour devenir lui-même répondant pour ces domaines avant le départ du cédant. « Il y a des gens qui se disent que ça fait 20 ans qu’ils sont dans le métier, que ce n’est pas un problème. Mais ça ne se fait pas comme ça. Ce n’est pas facile de passer cet examen. […] Il ne s’agit pas juste de gérer un projet. Il faut connaître les lois, la santé et la sécurité, les types de contrats, l’administration, les ressources humaines. […] Ce n’est pas toujours inné pour tout le monde de devenir gestionnaire ou propriétaire d’une entreprise en construction. […] C’est possible de faire l’examen sans suivre de cours, mais il faut être vraiment à l’aise », indique la directrice générale de l’ACQ Saguenay–LacSaint-Jean qui en a vu échouer plusieurs. Des cours Afin de répondre aux besoins des entrepreneurs qui veulent se qualifier La relève d’une entreprise de construction doit se planifier d’avance, compte tenu des différents enjeux propres à ce secteur. (Photo: Shutterstock) France Boivin, directrice générale de l’ACQ Saguenay–Lac-Saint-Jean. (Photo: Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com 2371, rue Bauman, Jonquière (QUÉBEC) G7S 5A9 418 548-9114 info@technosoude.com Plieuse 450T /20P de large

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