Pa g e 2 | F É V R I E R 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Le PDG de La Voie Maltée (VM), Daniel Giguère, soutient que son entreprise est maintenant sur son «X». Il entend par là que la qualité des produits n’est plus compromise par l’augmentation du volume de production. Un constat qui ouvre la porte vers de nouveaux créneaux et de nouvelles innovations. « Lorsque nous avons acquis l’usine de la rue des Laurentides à Chicoutimi, je ne pouvais pas concevoir utiliser tout l’espace plancher un jour. Aujourd’hui, c’est chose du passé puisqu’avec l’arrivée de nos deux nouvelles cuves de 25 000 litres de capacité chacune et du pasteurisateur industriel au courant des prochaines semaines, il ne restera plus un pied carré de libre», explique Daniel Giguère qui a amorcé une ronde d’investissements dans ses installations pour la fabrication de nouveaux produits et le maintien des emplois manufacturiers. Selon l’entrepreneur, doubler sa production comme il s’apprête à faire aura un impact positif au niveau de la création de richesse. «Cela va créer de l’emploi certes, mais ce n’est pas le but premier. Nous avons inclus beaucoup de robotisation et d’automatisation. L’idée c’est de prendre notre place sur le marché des différents produits artisanaux. » En effet, les connaissances et les capacités techniques en poche, l’homme d’affaires est sûr d’offrir des Seltzer, des «Smoothies» et des eaux gazeuses de qualité artisanale et en volume commercial. Rester axé sur sa marque « Le but ce n’est pas de proposer un Seltzer à la lime comme l’on retrouve partout. C’est d’arriver avec un produit régional qui comporte sa saveur et son caractère unique. Grossir et s’introduire sur de nouveaux marchés ne signifie pas se dénaturer. Nous sommes des brasseurs artisanaux et nous conservons cette mentalité, peu importe le produit. Nos années de labeur nous ont permis d’avoir une certaine notoriété et une capacité de production considérable rendue possible grâce à des équipements à la fine pointe de la technologie. Notre réseau de distribution comptant plus de 1400 points de vente est bien rodé et nous sommes sûrs que nos breuvages ne dormiront pas sur les tablettes et qu’il y aura une bonne rotation. » Les gestionnaires de la VM n’entendent pas délaisser la bière pour autant. Les nouveautés brassicoles continueront d’occuper une présence importante dans l’entreprise. « D’ailleurs, au cours des semaines à venir, une bière acidulée devrait sortir de nos cuves et nous continuerons la recherche et le développement d’autres styles au courant de l’année. » Une stratégie de convergence Se diversifier signifie parfois converger. Au plus fort de la crise sanitaire et, tout dernièrement, avec les dernières mesures gouvernementales, le milieu de la restauration a été durement touché. L’impact causé par les fermetures n’a pas seulement affecté les restaurants de la VM, mais le groupe au complet. «Tout est relié. Nos salles à manger à Québec et au Saguenay sont une sorte de carte d’affaires de notre marque. Les gens viennent manger, ils voient le logo et ensuite ils le reconnaissent sur nos bières sur les tablettes d’épiceries. L’inverse est vrai également, nos bières attirent les gens dans nos établissements. Les nouveaux produits auront la même fonction : faire rayonner la marque », explique Daniel Giguère. Un équipement unique Dans quelques semaines, la VM recevra un équipement unique dans la région : un pasteurisateur. La machine qui a nécessité à elle seule un investissement de 600 000 $ permettra une constance dans le goût, un meilleur contrôle de la qualité des breuvages ainsi que d’accroître leur durabilité. En effet, un pasteurisateur élimine les microorganismes, comme les levures et bactéries lactiques parfois présentes dans les bières après la fermentation. Ces formes de vie peuvent modifier le goût des produits et même les rendre indigestes. «Ça ressemble à un tapis sur lequel la bière en fin de production circule à travers une série de tuyaux chauffés. La température du breuvage atteint rapidement 78 °Celsius, la chaleur requise pour la pasteurisation, et refroidie aussitôt. Ainsi le goût n’est aucunement altéré et nous nous assurons que les organismes qui peuvent être présents dans les bières, les Seltzer, les cidres et les «Smoothies» sont morts », conclut l’entrepreneur. Microbrasserie La Voie Maltée La VM emprunte plus d’un moyen pour croître Selon l’entrepreneur Daniel Giguère, doubler sa production comme il s’apprête à faire aura un impact positif au niveau de la création de richesse. (Photo: Tirée de Facebook) AGROALIMENTAIRE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com
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