I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 2 | Pa g e 3 SAGUENAY – La microbrasserie saguenéenne la Voie Maltée (VM) effectue un important changement à son modèle d’affaires. Avec un investissement de 1,6 M$, le brasseur saguenéen peut augmenter de façon substantielle sa capacité de production annuelle, lui permettant de devenir un important fabricant de breuvages. Les prochaines années ne seront pas ennuyeuses pour les gestionnaires de la VM qui viennent d’investir 1,6 M$ dans l’achat d’équipement spécialisé leur permettant d’augmenter leur capacité de production annuelle de 14 000 hectolitres à 22500 hectolitres (2250000 litres). « C’est sans prétention que nous pouvons affirmer être le plus gros fabricant de bière de la région. Devant ce fait accompli, il y a un an, nous avons entamé une réflexion stratégique sur l’avenir de l’entreprise. Nous en sommes venus à la conclusion qu’avec notre réseau de distribution, notre force manufacturière et notre savoir-faire nous pouvions incorporer de nouvelles gammes de produits à notre portefeuille et ainsi échanger notre étiquette de fabricant de bière pour celui de fabricant de breuvages », explique Daniel Giguère, présidentdirecteur général de La Voie Maltée. Suivre les tendances Au cours des prochains mois, la VM mettra en marché une gamme de hard Seltzer, une eau gazéifiée alcoolisée aux saveurs boréales. Il s’agit d’un produit très populaire aux États-Unis et dont la commercialisation est principalement effectuée par les grands brasseurs comme Molson-Coors. «C’est le plus gros investissement de la VM depuis le début des opérations et il a été fait pour diversifier notre portefeuille de produits. L’information découlant de nos études de marché démontre que les “hard” Seltzer connaissent une croissance fulgurante auprès des jeunes consommateurs. L’avenir est favorable aux boissons rafraîchissantes et peu caloriques. Nous commencerons par lancer nos trois sortes de Seltzer et par la suite, nous introduirons des eaux gazeuses et même des “smoothies”. Nous avons également la sensibilité de mettre en valeur notre territoire en aromatisant nos eaux alcoolisées avec des fruits boréaux provenant du Lac-Saint-Jean », lance l’homme d’affaires. Se diversifier pour réduire le risque L’intention de mettre en marché des breuvages, outre la bière, remonte à l’année dernière avec l’acquisition de la cidrerie Jolie Rouge. «La COVID nous a appris plusieurs choses, dont ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ! En fabriquant une variété de boissons, nous rejoignons une plus grande part de clientèle et ainsi, nous nous assurons d’avoir différentes sources de revenus. » Daniel Giguère explique que la gestion du risque est désormais au cœur des priorités. Ses restaurants de Saguenay et Québec, qui ont écopé durant les mois de fermeture dus aux mesures sanitaires, la diversification et la croissance sont des solutions pour réinjecter de l’argent à l’interne et maintenir à flot les secteurs plus touchés. Bête de ne pas le faire «L’usine de Chicoutimi est raccordée à l’eau de la municipalité. Ces eaux sont tirées des rivières avoisinantes et ont la particularité d’être faibles en minéraux. Une caractéristique recherchée lorsqu’on brasse de la bière, mais également pour d’autres produits comme ceux que nous nous apprêtons à mettre en marché. Alors où d’autres doivent investir dans des systèmes d’adoucisseur d’eau, de notre côté, la production de Seltzer n’augmente pas les coûts d’opération». De plus, les cuves pour la carbonatation, les fermenteurs coniques et autres équipements brassicoles sont également appropriés pour la confection d’eau gazeuse, de Seltzer et autres boissons. « La fabrication de bière va se faire en parallèle de celle des Seltzer et cela n’affectera pas le calendrier de production. Au contraire, nous allons optimiser au maximum nos installations et ça permet ainsi la rétention de nos employés et l’embauche de cinq ressources supplémentaires à la salle de brasse et au laboratoire », conclut l’homme d’affaires. Investissement de 1,6 M$ à la Voie Maltée AGROALIMENTAIRE parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com BV à la UNE : Daniel Giguère, PDG, Groupe La Voie Maltée et Carl Fleury, directeur des ventes et du marketing, Microbrasserie La Voie Maltée et nouvel actionnaire de s restaurants La Voie Maltée. (Photo : Courtoisie) 1934, RUE DAViS, SUiTE 103, JONQUiÈRE (QUÉBEC) G7S 3B6 TÉL. : 418 548-6446 | GCFiLiON.COM LA RÉFORME DE LA LOi SST VOUS PRÉOCCUPE?
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