4-5 10 42-43 À lire page 11 LE MENSUEL ÉCONOMIQUE D’ ICI Février 2023 | Volume 14 | Numéro 3 | 48 pages Des projets pour racine coop Portait d’entrepreneur : Robi Guha Dossier impôts et fiscalité des entreprises • TÔLES EN INVENTAIRE • REVÊTEMENTS • FERBLANTERIE Visitez chicmetal.net 418 696-2036 3070, boul. Talbot, Chicoutimi
Pa g e 2 | F É V R I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Les projets abondent chez Canada Sauce, la marque de commerce d’Embouteillage Canada. Les dirigeants de l’entreprise saguenéenne, qui a le vent dans les voiles depuis son lancement en 2019, se disent prêts à conquérir l’Amérique du Nord. En attendant, ils ajouteront encore une nouvelle gamme à leur offre d’ici l’automne avec India Sauce. Cette nouvelle division, qui verra le jour à peine un an après la mise en production d’Asia Sauce, proposera quatre produits d’inspiration indienne. « C’est toujours dans l’objectif de diversifier nos revenus. Nous sommes en train de travailler sur ce projet. Ça avance très bien. Les sauces sont pratiquement terminées », précise le copropriétaire de l’entreprise, Simon-Pierre Murdock. Même si techniquement, l’Inde fait partie de l’Asie, l’entrepreneur et ses associés ont choisi de lui accorder une gamme spécifique. « Il fallait une gamme complète parce que l’Inde a tellement de richesses au niveau de ses épices et de son histoire qu’il était impossible de passer à côté de ce pays-là », souligne-t-il. Sans pouvoir dévoiler encore quels produits seront proposés aux consommateurs avec India Sauce, M. Murdock affirme que ce sont «des classiques indiens, avec notre petite unicité habituelle ». L’entreprise mise encore une fois sur des ingrédients locaux et le respect des traditions. « Les produits indiens qu’on retrouve en épicerie sont très industrialisés. Nous voulons désindustrialiser ces produits et les ramener à leur ADN original. » Conquérir l’Amérique Du côté des condiments traditionnels, comme le ketchup, la moutarde et la relish, Canada Sauce connaît une solide croissance depuis son lancement, tout comme sa compagnie mère, Embouteillage Canada, dont les chiffres sont en hausse de 10 % à 15 % par année depuis sept ans. «Nous suivons notre plan de match, qui est de stabiliser la croissance autour de 5 % à 10 % pour les 10 à 20 prochaines années », indique SimonPierre Murdock. Le prochain objectif de l’entreprise est le développement du territoire du Canada anglais, de l’Ontario à la Colombie-Britannique. De plus, les dirigeants ont également dans leur mire le marché américain. «Nous sommes à la recherche de clients dans ce pays. Nous pensons pouvoir intéresser des joueurs majeurs. Nous restons dans l’esprit que nous ne voulons pas acheter des produits des Américains, mais plutôt vendre les nôtres pour amener le plus de profits possible au Saguenay–LacSaint-Jean et investir dans l’économie d’ici », mentionne l’entrepreneur. Ce dernier ajoute que son usine possède déjà les certifications américaines nécessaires. Embouteillage Canada pourrait ainsi ouvrir un nouveau bureau de vente aux États-Unis, possiblement en Floride, d’ici trois ans. Cet emplacement serait stratégique pour développer la côte Est. « Le bureau chef va demeurer à Saguenay. Cependant, pour développer le marché américain, ça prend une adresse postale là-bas. Tu ne peux pas juste entrer et sortir. Il faut des gens sur place », souligne M. Murdock. La nouvelle division se nommerait North America Bottling. Malgré les discours protectionnistes du président Biden, l’entrepreneur saguenéen est confiant de pouvoir se tailler une place chez nos voisins du Sud. «Sur le marché américain, présentement, il y a des perturbations climatiques et de l’agriculture. La filière alimentaire n’est pas capable de fournir l’ensemble des habitants et ils sont à la recherche de nouveaux fournisseurs », souligne-t-il. Marché canadien En attendant, les dirigeants d’Embouteillage Canada concentrent leurs efforts sur le marché canadien. Ils souhaitent passer de 1 800 à 5 000 points de vente à travers le pays. Ils veulent aussi atteindre de 10 à 15 % des parts de marché dans le domaine des condiments, alors qu’ils en comptent actuellement de 3 % à 4 %. «Nous allons nous battre dans chacun des points de vente pour garder notre place », assure Simon-Pierre Murdock. Malgré une percée de sa relish en Europe, l’entrepreneur demeure prudent. «Nous avons eu des commandes en France et en Espagne, mais pour l’instant, nous regardons comment ça se passe. C’est sûr que nous sommes contents, mais ce n’est pas notre priorité. Si ça prend de l’ampleur, nous mettrons plus d’énergie, mais en ce moment, nous occupons de nos clients ici avant d’aller trop vite sur le marché européen. » Soutenir la croissance Selon M. Murdock, l’usine de la rue Sainte-Claire à Chicoutimi-Nord a encore suffisamment d’espace disponible pour soutenir une croissance et une diversification des produits. « Il faut savoir que les condiments, c’est très estival. Nous avons quatre ou cinq mois plus intenses, mais nous avons beaucoup de capacité en dehors de cette période, d’où la diversification », rappelle-t-il. Puisque l’entreprise a énormément investi en automatisation et en robotisation, l’usine possède déjà une très grande capacité de production. Si le besoin d’agrandir se faisait sentir, Simon-Pierre Murdock et ses associés ont toutefois prévu le coup. Ils ont déjà fait l’acquisition de terrains et d’immeubles sur la rue où sont situées leurs installations. Embouteillage Canada compte aussi sur une équipe solide de 25 employés et tous ses postes sont pourvus. « Nous avons de la place pour de nouveaux projets », conclut l’entrepreneur. Embouteillage Canada D’autres projets d’ici l’automne CROISSANCE Simon-Pierre Murdock devant l’usine d’Embouteillage Canada est située sur la rue SainteClaire à Chicoutimi secteur nord. Photo: Courtoisie) par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com (Photo: Courtoisie)
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 3 | Pa g e 3 SAGUENAY – La famille de Canada Sauce s’agrandit avec l’arrivée d’une toute nouvelle division : Asia Sauce. Comptant six produits originaux, cette gamme permet à l’entreprise basée à ChicoutimiNord de se diversifier. Simon-Pierre Murdock, copropriétaire avec Jean Boivin et Frédéric Eleonore, explique qu’Asia Sauce vise un marché plus niché que celui des condiments traditionnels, tels que ketchup, relish ou moutarde, ciblé par Canada Sauce. «Nous ne sommes pas dans des marchés de masse avec Asia Sauce. Ce ne sont pas des condiments que l’on consomme plus régulièrement. Nous visons vraiment à avoir des produits signature avec cette gamme. » L’entreprise sort d’ailleurs des sentiers battus avec ses sauces BBQ Coréen Gochujang (Corée), Egg Roll ananas (Chine), Satay aux arachides (Indonésie), Ketchup aux bananes (Philippines), Teriyaki aux champignons (Japon) et Sambal Oelek (Indonésie/Malaisie). «Nous voulons vraiment quelque chose de différent. Nous ne souhaitions pas aller vers des produits trop conventionnels. Nous désirions aller chercher des classiques asiatiques, mais qui vont vraiment donner une originalité de saveurs qu’on ne retrouve pas sur le marché », indique M. Murdock. Qualité Encore une fois, l’entrepreneur et son équipe misent sur la qualité des ingrédients, notamment avec moins de sel, de sucre ou d’agents de conservation que la compétition, de même que sur leur provenance en majorité canadienne. « Les ingrédients de base, comme les tomates, le sirop d’érable, le vinaigre, etc. sont d’origine canadienne. Pour certains ingrédients et épices, nous importons d’Asie afin de respecter vraiment les traditions asiatiques. Nous faisons une fusion entre les ingrédients canadiens et asiatiques. » Un seul produit de la gamme ne contient pas d’ingrédient de base canadienne, soit la sauce Egg Roll ananas puisque l’équipe n’a pas pu trouver d’ananas en provenance d’ici. La production est entièrement réalisée dans les installations de Chicoutimi-Nord d’Embouteillage Canada, entreprise mère de Canada Sauce et Asia Sauce. «Tout est fait à notre usine. Nous avons effectué la recherche et développement à l’interne également », ajoute M. Murdock. Se diversifier Le lancement d’Asia Sauce assure la diversification de l’entreprise, un aspect sur lequel Simon-Pierre Murdock et ses associés travaillaient depuis la pandémie. « La COVID-19 nous a montré qu’il y a une certaine fragilité lorsqu’on se concentre trop sur quelques produits ou les mêmes clients. Nous avons donc décidé d’être proactifs pour développer de nouvelles marques. […] Canada Sauce est en croissance, mais si on veut continuer d’investir dans notre usine, c’est important de se diversifier », raconte-t-il. Le groupe d’entrepreneurs a choisi le secteur des sauces asiatiques puisque la situation dans ce domaine est un peu semblable à celle qui prévalait dans celui des condiments au début de Canada Sauce. « Il y a un oligopole qui est composé de deux ou trois multinationales, comme VH ou Blue Dragon qui détiennent 90 % du marché et tous les autres, ce sont de petits joueurs artisanaux ou locaux. Il n’y a pas vraiment de moyenne entreprise comme nous. C’est un peu la même façon de faire les choses dans les deux secteurs, donc ça nous convenait bien», affirme M. Murdock. Une étude de marché a permis de démontrer qu’il y a peu de produits asiatiques faits avec des ingrédients canadiens. « J’ai aussi remarqué que les grandes compagnies ont toujours les mêmes faiblesses : très salé, beaucoup d’agents texturants, beaucoup d’agents de conservation, des arômes artificiels, etc. J’ai pris ces faiblesses et je les ai converties pour que ce soient nos forces », révèle l’entrepreneur. 1 000 points de vente La production a été lancée en octobre. En novembre, toutes les sauces produites le mois précédent avaient trouvé preneur et ainsi de suite. « Jusqu’à présent, nous avons doublé les ventes tous les mois. » Asia Sauce est déjà présente dans une centaine de points de vente, répartis entre le Québec et Vancouver. Dans la région, ses produits ont intégré les tablettes d’Eugène Allard. Ils se retrouveront aussi bientôt dans tous les Métros et Provigos du Québec. Simon-Pierre Murdock souhaite atteindre 1 000 points de vente d’ici le 31 décembre. Il compte pour ce faire sur le réseau de distribution développé par Canada Sauce, qui compte pour sa part 1 800 points de vente. « On veut utiliser les mêmes réseaux que nous avons déjà. J’aimerais que 10 à 15 % de mon chiffre d’affaires provienne de la gamme asiatique », précise-t-il. Les sauces asiatiques ouvrent aussi beaucoup de portes à l’entreprise dans l’Ouest canadien et en Ontario. «Ça nous donne beaucoup de possibilités pour amener également Canada Sauce là-bas. C’est une bonne façon de rentrer dans le marché », estime M. Murdock. Mentionnons également qu’une pénurie mondiale de Sambal oelek a cours actuellement, ce qui crée des opportunités pour Asia sauce, qui offre ce produit. Des saveurs de l’Asie chez Canada Sauce DIVERSIFICATION par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com BV de la UNE: Simon-Pierre Murdock, copropriétaire d’Embouteillage Canada, a annoncé le lancement de la gamme Asia Sauce. (Photo : Courtoisie/Mélissa Dardaine) 587, rue des Actionnaires, Chicoutimi, QC Tél. : 418 549-5600 ventes@ygboulons.com Les spécialistes dans la vente de boulons et écrous fdpgp.ca 418 704-8175 Financière des professionnels inc. détient la propriété exclusive de Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. et de Financière des professionnels – Gestion privée inc. Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. est un gestionnaire de portefeuille et un gestionnaire de fonds d’investissement, qui gère les fonds de sa famille de fonds et offre des services-conseils en planification financière. 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Pa g e 4 | F É V R I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – De nouveaux projets émergent de racine coop, le regroupement formé de BIZZ coop, de la coopérative de travail Café Cambio, de la coopérative de solidarité Librairie Les Bouquinistes, de nOula coop et de la coopérative Système T. Ce collectif souhaite faire vivre les valeurs de communauté, d’échange et d’ouverture pour dynamiser le centre-ville de Chicoutimi. Le projet de mutualisation, qui vise les aspects de communication, d’administration et de vie associative, a permis de créer une synergie entre les cinq coopératives situées sur la rue Racine à Chicoutimi. C’est ainsi qu’un coin café proposant les produits du Café Cambio a été installé à la librairie. Une machine à café sera également implantée chez BIZZ coop. «Nous essayons de partager un peu nos services. Nous avons mis des livres au Café. Chez BIZZ, le livre Le jardin vivrier que nous présentions a eu un grand succès. Nous avons commencé par le café parce que c’est une action conviviale, de partage. Il y a un aspect social et de collectivité qui y est lié », résume Shannon Desbiens de la Librairie Les Bouquinistes. Les responsables du projet souhaitent que ces collaborations incitent leurs clientèles respectives à circuler d’un commerce à l’autre et à entrer en contact avec des entreprises où elles ne se rendaient pas forcément. Ces actions cadrent parfaitement avec la vision de racine coop qui veut faire du centre-ville un lieu vivant et convivial où les passants peuvent déambuler, participer à la vie culturelle et encourager des boutiques locales. «Un des éléments majeurs de la démarche, c’est de dynamiser la rue Racine. Nous désirons qu’il y ait une culture et une dynamique qui font que c’est agréable d’y venir et qui poussent les entreprises à s’y installer. […] Nous ne sommes vraiment pas dans une économie d’un marché contre un autre. Nous avons une perspective d’ouverture », souligne Guylaine Pelletier de BIZZ coop. Celle-ci aimerait d’ailleurs voir de nouvelles coopératives s’implanter dans le milieu, ou même ailleurs. « Le modèle coopératif est porteur pour l’avenir. Quand une coopérative va bien, les profits sont réinjectés directement dans la communauté », affirme-t-elle. Mobiliser et collaborer Parmi les autres projets évoqués, on compte celui d’implanter un Dataviz nomade. Réalisé par Lum Design, ce module permettra de consulter les passants de façon ludique afin de savoir ce dont ils ont envie pour leur centre-ville. «On aimerait aussi avoir une terrasse racine coop. Celle-ci serait amovible, sur roues, ce qui fait que nous pourrions la déplacer à différents endroits sur la rue », explique Mme Pelletier. Shannon Desbiens et elle évoquent aussi la possibilité de collaborer avec les entreprises « traditionnelles » du centre-ville. Cela pourrait, par exemple, prendre la forme de coupons rabais pour un commerce, obtenus en visitant un autre, ou encore d’événements communs. «Nous aimerions que dans cinq ans, venir sur la rue Racine soit un incontournable […] Ce que nous souhaitons, c’est adopter une dynamique pour que les gens voient immédiatement la couleur de la Racine. Si on se parle tous, on peut aller chercher des idées. En faisant des synergies, on ne se cannibalise pas. On crée quelque chose de plus, on augmente le marché », croient-ils. Mêmes enjeux Au-delà de la dynamique du centreville, racine coop permet aux cinq coopératives qui la forment de parler d’une seule voix et de développer des projets plus ancrés ayant une plus grande portée. « Le modèle coopératif possède aussi ses défis, d’où l’idée de la mutualisation. Nous pensons que nous pouvons aller plus loin encore, rejoindre d’autres coops de la rue Racine ou d’ailleurs. Tous ces gens vivent les mêmes enjeux. […] Nous avons beaucoup à nous dire et à apprendre les uns des autres », estiment Shannon Desbiens et Guylaine Pelletier. Ceux-ci donnent l’exemple de la rencontre qui a permis de définir l’identité de racine coop. Cet exercice a été effectué en collaboration avec Lum Design. « Les travailleurs de nos coopératives ont pu voir ce que nous avions en commun. C’est très facile de se rendre compte de nos similarités, même si nos entreprises sont complètement différentes. » Collectif de cinq coopératives Des premiers projets émergent de racine coop Guylaine Pelletier, de BIZZ coop et Shannon Desbiens de la Librairie Les Bouquinistes. Chaque coopérative du collectif affiche maintenant les couleurs de racine coop sur sa devanture, ainsi que des parties de sa mission, sa vision et ses valeurs. (Photo : Karine Boivin Forcier) ÉCONOMIE SOCIALE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 3 | Pa g e 5 Administration Racine coop devrait aussi mutualiser certains aspects administratifs. «On n’y a pas encore touché, parce qu’il faut d’abord définir les besoins de chacun. Toutefois, la mutualisation pourrait nous permettre d’engager des ressources professionnelles que nous ne serions pas en mesure d’avoir séparément. Par exemple, on peut penser à une personne qui s’occupe des stratégies financières ou du développement. Nous sommes beaucoup dans les opérations dans nos coopératives, donc c’est plus difficile de faire du développement. Avoir une ressource au point de vue administratif nous libérerait », mentionne Guylaine Pelletier. L’aspect de la vie associative sera aussi à développer. La mutualisation pourrait aider les cinq entreprises à partager leurs bons coups ou à développer des projets communs pour stimuler la participation des membres et prendre le pouls de la population. «Pour dynamiser les coopératives, on a besoin des gens. Il faut encourager la population à s’engager dans ses coopératives, et les membres à prendre part aux assemblées, au conseil d’administration, aux comités », note Mme Pelletier. Structurer le projet Les cinq coopératives ont reçu un soutien financier de deux ans du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) pour structurer le projet. Actuellement, chacune des organisations du collectif prend en charge une partie du développement. «On va garder une équipe de leadership qui va se rencontrer et donner des mandats aux gens. Il y a déjà une synergie qui s’est créée. Nous allons y aller selon les forces et les énergies de chacun, mais ce comité proposera une vision globale de la direction », précise Shannon Desbiens. Les responsables du projet aimeraient toutefois pouvoir dédier une personne à la coordination à temps plein. «Nous espérons être capables de financer le salaire d’un coordonnateur de manière permanente. Ça assurerait d’avoir quelqu’un qui ne porte pas la couleur d’une des cinq coopératives, mais vraiment celle de racine coop. Cette personne représenterait nos cinq organisations de façon égale. » Initiatives solidaires Le Café Cambio offre depuis plusieurs années le Café solidaire. Celui-ci permet à un consommateur d’acheter un deuxième café, qui pourra être donné par la suite à une personne qui n’a pas la possibilité de s’en procurer un. Cette initiative a inspiré BIZZ coop à implanter ce principe dans son épicerie. «Au lieu d’un café, ce sera un Fruit solidaire. Les gens pourront en acheter un supplémentaire, qui sera placé dans un panier pour ceux qui n’ont pas les moyens d’en acquérir. Ça permettra de favoriser la saine alimentation pour tous », affirme la responsable de BIZZ, Guylaine Pelletier. D’autres initiatives, comme des paniers solidaires pour des étudiants ou des journées avec des rabais étudiants ont été mises en place dans certaines coopératives du collectif racine coop. «Nous faisons vivre nos valeurs et ça crée un mouvement positif qui a des résultats palpables », conclut Guylaine Pelletier. Pour tous vos besoins en sécurité contactez notre représentant industriel Mario Boivin Courriel : mario.boivin@vlcr.ca Cell. : 418 591-3848 Bur. : 418 543-2735 9 SUCCURSALES pour mieux vous servir au Saguenay–Lac-Saint-Jean BOUTIQUE EN LIGNE : WWW.VLCR.CA Lussier Dale Parizeau Nouveau nom, même équipe dédiée ! 1 855 587-7437 Lussier.co ;v voѴঞomv -7-r|࣐;v ࢘ votre entreprise. Une expertise diversifiée ࣐1ou; mo|u; o@u; ]Ѵo0-Ѵ; u;mo;Ѵ࣐; Ĺ Assurance commerciale ;vঞom de risques Assurance 1oѴѴ;1ঞ; "-m|࣐ ;| v࣐1ub|࣐ 7 |u--bѴ ;| v;ub1;v ! !;vromv-0bѴb|࣐ professionnelle ;| 1bbѴ; !࣐]bl;v 7; u;|u-b|; Dévoué, de l’assurance aux avantages sociaux.
Pa g e 6 | F É V R I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I Tous les six ans, la Régie des rentes du Québec (RRQ) dresse un bilan. Elle profite aussi de l’occasion pour bonifier son régime. En 2017, l’exercice s’est conclu par une hausse de 1,5 %. Fait exceptionnel, en 2023, elle n’a pas hésité, pour cause d’inflation galopante, à y aller d’une augmentation de 6,5 %. Le débat sur l’âge de la retraite fait rage en France. Il est même descendu dans les rues. Au Québec, la question commence tout juste à être évoquée du bout des lèvres. C’est une affaire de temps avant qu’elle débarque en fanfare dans les médias. Mesures fiscales alléchantes La discussion qui vient de s’amorcer au Québec par le biais d’une consultation publique permettra de dégager une nouvelle tendance. L’amélioration des conditions de vie, de la santé physique des Québécois et des soins auxquels ils ont accès gratuitement, fait en sorte que de plus en plus de travailleurs parvenus à 60 ans et toujours en forme choisissent, en toute connaissance de cause, de « rempiler » comme on dit. Certains pensent, avec raison, qu’il suffirait que ce choix s’accompagne de mesures fiscales vraiment alléchantes pour qu’il se multiplie. Le marché du travail continuerait ainsi de bénéficier d’un contingent important d’effectifs, dont l’expérience profiterait certainement aux plus jeunes. À moyen terme, ce serait aussi une autre façon de contrer la pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs sensibles. À cet égard, l’exemple de Rock Bélanger, 67 ans, qui vient de fêter ses 50 années de service chez Potvin Pneu mécanique de Chicoutimi et qui fait l’objet d’un reportage dans nos pages de la présente édition, mérite d’être souligné. Pendant toute sa vie, ce travailleur a dû fournir, chaque jour, un effort considérable pour s’acquitter de sa tâche. S’il est toujours actif aujourd’hui en raison de sa bonne forme physique, mais dans une affectation exigeant moins d’effort, c’est parce que, comme il l’affirme : « Je ne suis tout simplement pas prêt à arrêter de travailler. » Ça dit tout. Les coffres sont pleins On peut d’ores et déjà prévoir que la réaction des Québécois sera plus mesurée que celle des Français aux prises avec un régime déficitaire. Les coffres de la RRQ sont pleins. Ils contiennent assez d’argent pour payer les rentes au moins pendant les 50 prochaines années. En 2071, on estime, selon un relevé rapporté par Radio-Canada, que la réserve du régime de base pourrait atteindre 800 milliards $ ! On croit savoir que Québec aimerait faire passer de 60 à 62 ans l’âge minimal requis pour qu’un travailleur soit éligible à sa rente. Et, tant qu’à y être, pourquoi pas 65 ans ? C’est aussi ce que l’on souhaiterait. On imagine déjà les réactions… Ce raisonnement repose sur l’exemple type suivant : une rente qui commence à être versée à 60 ans est réduite de 36 %; cette réduction passe à 22 % si les versements débutent à 62 ans. Étant donné que leur contribution au régime s’étendrait sur une plus longue période, ce changement historique aurait donc principalement comme objectif d’améliorer la sécurité financière des travailleurs au moment de leur retraite. Certains voient plutôt dans cette mesure une façon détournée de faire face à la pénurie de main-d’œuvre, un phénomène appelé à perdurer en raison, notamment, du vieillissement de la population. Si l’intention du gouvernement et de la RRQ est d’aller dans le sens du changement, il leur faudra faire preuve de transparence et jouer franc-jeu afin que, quels que soient les projets des futurs retraités ou des travailleurs décidés à « rempiler » sans attendre, chacun finisse par y trouver son compte. Pourquoi ne pas commencer par l’application de mesures fiscales appropriées ? Le débat sur l’âge de la retraite s’amorce au Québec ÉDITORIAL par Carol Néron Collaborateur cneron@informaffaires.com Les collègues de travail de Rock Bélanger ont organisé une soirée pour souligner ses 50 ans au sein de l’entreprise de Potvin Pneus Mécanique. (Photo : Courtoisie) SIÈGE SOCIAL 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay, Québec G7S 3B6 Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com PRÉSIDENT - ÉDITEUR Maxime Tremblay mtremblay@informeaffaires.com Cell. : 418 944-8892 VENTES ET MARKETING Dominique Bérubé REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE dberube@informeaffaires.com Cell. : 418 815-7000 France Cloutier REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE fcloutier@informeaffaires.com Cell. : 581 668-3147 RÉDACTION Karine Boivin Forcier JOURNALISTE kbforcier@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 540-3716 Carol Néron COLLABORATEUR cneron@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 550-3795 Édité par le Groupe Informe Affaires 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives nationales Québec DISTRIBUTION Postes Canada et Transcol Le mensuel économique Informe Affaires est distribué dans les entreprises de Saguenay, dans les quatre MRC de la région et dans le secteur de Chibougamau-Chapais. Les propos tenus dans ces textes d’opinions n’engagent que leurs auteurs. Les auteurs des articles ont l’entière responsabilité de leurs textes. La reproduction des articles est interdite sans l’autorisation des auteurs. DOMINIQUE BÉRUBÉ REPRÉSENTANTE 418 815-7000 FRANCE CLOUTIER REPRÉSENTANTE 581 668-3147 La PUBLICITÉ C’EST NOTRE PASSION! Communiquez avec nous sans tarder au :
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 3 | Pa g e 7 SAGUENAY – Devant les délais d’obtention des permis d’immigration lors du recrutement de travailleurs étrangers, une nouvelle tendance, la télémigration, fait surface. Celle-ci permet aux employés recrutés à l’international (télémigrants) de travailler à distance. La firme saguenéenne CONFORMiT a pour sa part adapté la méthode afin de répondre à la problématique des longs délais de traitement pour les permis d’immigration. «Avec le ministère fédéral de l’Immigration, l’attente allait jusqu’à un an et demi, voire deux ans. Il y avait un problème, mais on ne peut pas changer le gouvernement ou les fonctionnaires. Nous nous sommes donc demandé ce que nous pouvions faire. Nous avions peur de perdre nos ressources qui désiraient immigrer », indique le président-directeur général, Éric Desbiens. L’équipe a réfléchi à une façon d’embaucher les travailleurs en attente de leur permis à distance. Des vérifications ont été faites auprès du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté et de l’Agence du revenu du Canada pour s’assurer que cela ne causerait pas de préjudice. «Nous avons ensuite structuré notre approche. » M. Desbiens assure que le but de son entreprise n’est pas de déplacer des emplois ailleurs. «On a besoin de gens ici. L’idée, c’est de les faire venir au Québec […] tout en comblant nos besoins immédiats. […] Ça peut être un modèle intéressant pour des postes techniques ou administratifs, qui peuvent œuvrer à distance, comme des dessinateurs, des ingénieurs, etc. », affirme le PDG. Un modèle bénéfique Même si CONFORMiT a ouvert un bureau en Tunisie pour faciliter la télémigration, l’entreprise applique aussi ce modèle à ses recrues en provenance d’autres pays. « Je dirais que 90 % de nos travailleurs embauchés à l’étranger vont passer par la télémigration à l’avenir », précise M. Desbiens. En effet, cette structure connaît un beau succès au sein de la firme, qui compte plus d’une vingtaine d’immigrants d’une dizaine de nationalités actuellement. Par exemple, un employé du Togo qui œuvre pour la PME depuis deux ans arrivera sous peu à Saguenay. Un autre, au Maroc, devrait immigrer d’ici un à deux mois. Pour les travailleurs immigrants, cette façon de faire a également plusieurs bénéfices. «Ça les aide à s’intégrer. Ils démarrent la formation et leur intégration. […] Ils connaissent déjà leurs collègues. Ils n’ont pas la pression de donner du rendement rapidement, parce qu’ils l’ont déjà fait. Ça enlève du stress et ça leur donne le temps de s’acclimater », explique Éric Desbiens. Selon l’homme d’affaires, c’est aussi rassurant pour les personnes recrutées d’être engagées par une entreprise directement, avec un contrat de travail, et de commencer immédiatement à œuvrer pour elle. «Dans certains endroits, il y a souvent de fausses firmes de consultants qui promettent l’immigration. Que ce soit vraiment nous qui embauchons, qu’il ait la possibilité de débuter dans son pays, ça rassure le travailleur que c’est sérieux », estime M. Desbiens. Par ailleurs, la formule permet aux employés de compléter leur période de probation dans leur pays et d’être ainsi certains que le poste leur convient avant de s’engager dans les démarches d’immigration. Processus structuré Le télétravail est bien implanté chez CONFORMiT. L’intégration des travailleurs étrangers en télémigration se passe donc naturellement. «Nous procédons exactement comme si l’employé était au Québec. Avec les outils technologiques aujourd’hui, il n’y a plus de limites. Il y a des formations en ligne, il y a un programme de rencontres pour que la personne connaisse l’équipe et les rôles. Nous lui assignons aussi un coach qui l’aide pour les premières semaines. » Une fois le processus d’immigration lancé, il y a bien sûr plusieurs étapes à réaliser. Au sein de la PME, tous les nouveaux arrivants doivent s’installer à Saguenay où se situe le siège social, pour une période d’au moins six mois. «Ça contribue à mieux les encadrer. Ça nous permet de les accompagner pour les intégrer dans la société », mentionne Éric Desbiens, ajoutant que, jusqu’à présent, tous ces travailleurs sont demeurés dans la région. L’équipe de CONFORMiT va aider ses employés immigrants à trouver un logement, expliquer le fonctionnement du système bancaire et des impôts, présenter les organismes, etc. «Nous faisons toujours leur première épicerie. […] Nous les guidons pour qu’ils apprennent à connaître leur nouveau milieu de vie. Souvent, ce sont des gens très débrouillards. Nous les accompagnons simplement là-dedans. Nous leur assignons aussi un coach, de la même nationalité quand c’est possible, pour les aider à s’intégrer. » Bureau tunisien Avec l’ouverture du bureau de Tunis, le PDG souhaite soutenir d’autres entreprises qui veulent mettre en place un modèle de télémigration. Il s’est lui-même associé à un partenaire sur le terrain pour l’aider à structurer ce nouveau bureau. «C’est facilitant pour la PME saguenéenne parce qu’elle est accompagnée ». Travailler à distance en attendant d’immigrer RECRUTEMENT par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com
Pa g e 8 | F É V R I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Le monde du marketing a connu une grande évolution au cours des dix dernières années, passant de l’acceptation de l’importance de travailler sur sa marque à la nécessité actuelle de ce secteur en lien avec le recrutement et la fidélisation des employés. À l’époque où Julie Lévesque, présidente de la firme Triade Marketing, a débuté sa carrière, les entreprises commençaient à comprendre l’aspect stratégique de travailler sur leur marque, soit ce qui permet au consommateur de distinguer précisément les produits d’une compagnie de ceux de ses compétiteurs. Elles s’intéressaient de plus en plus à leur image de marque, c’est-à-dire la représentation perçue par le public de leur organisation. « Elles commençaient à accepter d’investir sur leur marque en raison de la compétitivité des produits et services. Aujourd’hui, cette compétitivité s’est étendue aux ressources humaines et les organisations veulent investir sur leur marque employeur », indique Mme Lévesque. La marque employeur constitue en effet l’image d’une entreprise auprès de ses employés et des candidats potentiels. Depuis trois ans environ, un mandat sur trois concerne cet aspect, selon la présidente. Études Selon les études réalisées il y a une dizaine d’années, les investissements en marketing des entreprises étaient encore faibles. Ils ont augmenté depuis. «J’ai senti l’acceptation progressive du travail à faire en amont. Nous offrons à nos clients le côté stratégique. Nous travaillons avec eux sur les stratégies d’affaires, le positionnement, etc. J’ai vu l’évolution de la compréhension des gens sur l’importance de bien faire les choses avant de s’en aller en création. » Les entreprises comprennent beaucoup mieux, aujourd’hui, qu’il est essentiel de se connaître comme organisation et de savoir comment elles sont perçues par rapport à la concurrence. « Le travail de positionnement stratégique est semblable à ce qui s’est fait pour les marques. ll faut se distinguer, mais en restant vrai. Ça prend donc un diagnostic et une planification. Il faut savoir à qui l’on peut plaire et pourquoi ces cibles peuvent demeurer chez nous à long terme », précise la présidente de Triade Marketing. Besoins accentués Un autre grand changement constaté par Mme Lévesque depuis le lancement de Triade il y a 12 ans concerne les demandes d’impartition (Stratégie d’une entreprise qui se procure à l’extérieur des biens matériels ou des services, au lieu de prendre elle-même en charge leur production ou leur fourniture) qui ont augmenté drastiquement. «Nous, nous en faisons depuis le jour un. Nous venions compléter les équipes en place, parce que les entreprises n’ont pas toujours besoin d’un responsable des communications à temps plein. Mais maintenant, même ceux qui en ont besoin ne sont pas capables de les recruter. La demande envers les mandats d’impartition a donc augmenté », explique-t-elle. La firme a également vu une croissance des appels en lien avec le coaching d’équipes de travail qui ont moins d’expérience en communications. «Nous avons une bonne expertise De l’image de marque… à la marque employeur ! MARKETING par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Grande révolution depuis 10 ans ʇ ȐȐ ȓȋȎ PLUS DE QUE SEMAINE CHA UDITEUR A S
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 3 | Pa g e 9 à l’interne. Nous voyons beaucoup de demandes d’accompagnement. Nous pouvons par exemple aider les entreprises à faire passer les entrevues, offrir du coaching et rendre les équipes plus autonomes. Nous pouvons transférer des connaissances. » Le numérique Le numérique a également transformé les façons de faire en matière de marketing. Au-delà de la présence en ligne par le biais d’un site Web ou des réseaux sociaux, de plus en plus de PME se tournent vers des experts pour assurer un certain trafic sur leur page et promouvoir adéquatement leur marque sur Internet. «Une fois que le coffre à outils est fait, ce n’est pas tout. Il faut bien faire vivre ces outils mois après mois », rappelle Julie Lévesque. Elle a d’ailleurs noté des modifications dans les demandes des entreprises en la matière. «Nous faisons beaucoup d’impartition pour faire vivre les marques sur les réseaux sociaux. On nous réclame beaucoup des services clés en main. Ça se fait de plus en plus dans toutes les agences », conclut Mme Lévesque. La marque employeur constitue l’image d’une entreprise auprès de ses employés et des candidats potentiels, selon Julie Lévesque, présidente de Triade Marketing. (Photo : Courtoisie) L’expertise très pointue de Michel Larouche dans le domaine de l’informatique de gestion fait de lui un allié de choix lorsque vient le temps d’améliorer les processus et de connecter les différents systèmes. Il nous explique pourquoi les tableaux de bord sont de puissants outils pour votre entreprise. Pour bien comprendre en quoi consistent les tableaux de bord et quelle est leur utilité, nous pouvons faire une analogie avec ceux que l’on retrouve dans une automobile. Avouons qu’il serait bien difficile, voire impossible, de conduire sans eux : vitesse, kilométrage, niveau du réservoir d’essence, etc. Tous ces indicateurs nous aident à manœuvrer notre véhicule de façon sûre et sécuritaire. Le concept est comparable aux tableaux de bord dans le domaine de la gestion, puisqu’ils fournissent de l’information pertinente permettant d’effectuer le suivi d’une donnée spécifique, pour au bout du compte améliorer la performance ou faciliter des suivis. Développer des tableaux de bord Pour développer des tableaux de bord, il faut tout simplement commencer par déterminer quelles sont les données dont nous disposons. Il peut s’agir d’états financiers, de la paye, des fiches de temps, d’utilisation des équipements, etc. Cette information est généralement stockée dans les logiciels utilisés dans l’entreprise, mais elle reste lettre morte tant et aussi longtemps que nous ne la consultons pas et que nous ne la maximisons pas par le biais des tableaux de bord. Deuxième étape : valider la véracité et l’exactitude de ces données, pour s’assurer de mettre en place des tableaux de bord qui s’appuient sur des informations fiables. Troisième étape : exploiter ces informations afin d’en extraire les indicateurs dont l’entreprise a besoin pour améliorer sa performance, sa rentabilité, son efficacité, etc. Pour cela, nous avons recours à des logiciels spécialisés dans l’analyse et la visualisation de données, comme Microsoft Power Bi. Nous développerons le modèle de tableau de bord approprié dans la plateforme, lequel pourra ensuite être consulté sur ordinateur, un téléphone intelligent ou une tablette. Par exemple, il est possible de bâtir des tableaux de bord à partir des états financiers. Il faudra alors se connecter au système comptable afin que le logiciel puisse extraire les données puis générer des indicateurs. Des indicateurs spécifiques en fonction du secteur d’activité Toutes les entreprises, quel que soit leur domaine, peuvent tirer parti des tableaux de bord. D’ailleurs, des indicateurs spécifiques s’appliquent à chaque secteur d’activité pour l’aider à améliorer son efficacité, réduire les dépenses et les coûts. Il suffira d’appliquer la bonne grille d’analyse pour obtenir un tableau de bord répondant à ses enjeux particuliers. Pour les professionnels par exemple, il sera possible d’analyser les données relatives aux heures vendues et au taux de récupération. Dans le secteur des services, un garagiste par exemple, nous pourrons déterminer quelle est la profitabilité moyenne pour chaque entretien de véhicule en fonction du nombre d’heures travaillées, des pièces remplacées, etc. Lorsque l’entreprise exploite plusieurs lieux d’affaires, comme une chaîne de cliniques d’optométristes, les tableaux de bord aideront à c omparer la profitabilité et la rentabilité de chacune d’entre elles en décortiquant les données sur le taux d’occupation des salles, le nombre de rendez-vous et d’annulations, etc. En conclusion, les tableaux de bord sont des outils interactifs et flexibles qui peuvent vous aider à maximiser vos opérations et processus. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus. MNP.ca Partout où mènent les affaires Michel Larouche, directeur principal, services-conseils, bureau de Chicoutimi Améliorer la performance de votre entreprise grâce aux tableaux de bord
Pa g e 1 0 | F É V R I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – «L’entrepreneuriat, ça reste un marathon de courses à obstacles. La majorité d’entre nous court longtemps et il y a bien des défis », affirme Robi Guha. Entrepreneur au parcours atypique, le propriétaire de la firme technologique TLM n’a pas froid aux yeux et surtout, il ne craint pas de faire des erreurs… ni de laisser les autres en faire. C’est l’éclatement de la bulle technologique, en 2002, qui pousse Robi Guha à se lancer en affaires. Étudiant en génie informatique, il choisit de cesser sa formation pour ouvrir sa propre entreprise. «Mes collègues et mon frère, qui ont obtenu leur diplôme en génie, avaient de la difficulté à se trouver un emploi. Je me suis dit : si tous ces gens brillants ont de la misère à obtenir du travail, comment ferai-je, moi, quand ce sera mon tour ? À travers la nécessité, on pose des gestes. Quand j’ai démarré, je n’ai pas réfléchi. Je ne savais même pas encore ce qu’on allait faire. » En riant, M. Guha souligne que ce n’était peut-être pas un bon coup de se lancer sans savoir exactement ce qu’il ferait, mais assure qu’il ne changerait rien à son parcours. Il a finalement choisi l’informatique, puisque c’était son domaine d’études, et il s’est associé avec son frère jumeau, Bhaskor. Leur chemin est peuplé d’apprentissages, d’essais et d’erreurs, mais aussi de beaux succès. Aujourd’hui, TLM offre sous un même toit tous les services dont les startups ont besoin pour mettre en marché leurs idées technos. La firme emploie quelque 95 personnes. « Je me suis toujours dit que si nous apprenons et que nous sommes inspirés, nous irons par en avant. Le trajet va être un peu plus tortueux, mais il va être intéressant. Ça permet également aux gens dans l’organisation de mettre leur couleur. Nous sommes ouverts à différents itinéraires, surprises ou tentatives. C’est un parcours beaucoup plus amusant pour moi et pour ceux dans l’équipe qui ont envie de le diriger », estime l’homme d’affaires. Accepter les erreurs Selon Robi Guha, la plus grande force de son frère et lui en tant qu’entrepreneurs, c’est qu’ils acceptent de faire des erreurs et que les autres en fassent également. «Nous avons fait de vraies erreurs, qui ont coûté 100 000 $ ou plus. Mais ce n’est pas grave, parce que nous apprenions. Et des erreurs comme celleslà, on s’en souvient », lance-t-il en riant, convaincu que ces bévues ont été essentielles pour la croissance et la réussite de TLM. Les propriétaires étendent cette philosophie à leurs employés. «Affronter les défis en laissant mon équipe prendre les décisions au lieu que ce soit moi, ça m’a fait réaliser qu’ils feront les mêmes erreurs que j’aurais faites. Oui, ils vont faire des gaffes, mais ça va les amener à ne pas craindre de prendre des décisions », indique M. Guha. Selon lui, il est important d’être capable de faire des choix promptement, sans avoir peur. «Nous nous trompons parfois, mais ce n’est pas grave parce que nous avançons quand même. Nous progressons plus vite puisque nous essayons des choses plus rapidement et nous acceptons que ce soit imparfait. » Robi Guha se plait d’ailleurs à propager une culture de l’imperfection dans l’entreprise. «Ça ne veut pas dire que ce que nous livrons à nos clients est imparfait. C’est plutôt qu’à travers une série d’actions, il va y avoir une multitude d’enjeux et de défis, mais nous allons savoir les traverser et continuer à faire un succès. Le marché dans lequel on est, celui d’aider les entrepreneurs en créant des produits logiciels, c’est un marché de situations imparfaites. Tout ce que nous apprenons à travers notre mode de fonctionnement s’y transfère. » Continuer d’apprendre L’apprentissage est d’ailleurs au cœur de la démarche entrepreneuriale de Robi Guha. « Si j’arrête d’apprendre, ça veut dire que je ne suis plus à la bonne place », croit-il. Et pour lui, apprendre ne passe pas seulement par un curriculum scolaire, mais aussi par les interactions avec les autres. «J’ai la chance de passer au moins 50 % de mon temps à discuter avec des entrepreneurs. Mon travail, c’est de jaser avec des gens qui ont des idées sur la façon de révolutionner un petit morceau de leur monde. Il y a parmi eux des personnes qui ont des histoires exceptionnelles ! » S’il collabore ainsi régulièrement avec des gens d’affaires qu’il qualifie d’innovants et côtoie une équipe créative et audacieuse, le propriétaire de TLM ne se perçoit pas lui-même comme un innovateur. « Il y a des gens qui font d’énormes transformations de leur marché et qui ont des impacts importants. Je ne pense pas être cette personne-là. Est-ce que je le serai un jour ? Je ne sais pas. On ne cherche pas à être innovateur, mais peut-être qu’à force d’essayer des choses, on le devient. Je suis déjà très fier d’avoir pu aider des visionnaires dans ma carrière. » Modèle différent Monsieur Guha admet que le modèle de TLM demeure innovant, même s’il n’a jamais cherché à mettre en place un modèle spécifique en ce sens au sein de sa PME. «Ce n’est pas le modèle qui est important, mais les gens qui sont dedans. Ce sont eux qui choisissent la direction. Nous sommes une communauté de gens qui bâtissent quelque chose à leur image », mentionne-t-il. Selon lui, l’équipe de TLM a essayé plus de cinq modèles d’affaires différents avant de trouver celui qui lui convient. «Grâce à ce parcours, nous avons découvert ce que nous aimions faire. Et un entrepreneur qui aime profondément ce qu’il fait, ça fait une différence fondamentale dans sa capacité d’accélérer et de faire croître son entreprise », conclut Robi Guha. L’entrepreneuriat : un marathon de courses à obstacles Robi Guha, propriétaire de TLM : «Si j’arrête d’apprendre, ça veut dire que je ne suis plus à la bonne place. » (Photo : Courtoisie) PORTRAIT par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Selon Robi Guha Selon Robi Guha, TLM est une « communauté de gens qui bâtissent quelque chose à leur image. » (Photo : Courtoisie)
I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 3 | Pa g e 1 1 Construction, en un ébu e in llitio dust n rie • Tec • Exp • Mat aveni hniques d’ ertises régional tratégiq ériaux s r et innovation es ues PARTENAIRE : NOS PORTES ET FENÊTRES SE DISTINGUENT DE LA COMPÉTITION SAGUENAY 2224, boulevard St-Paul 418 693-1818 ALMA 1605, avenue du Pont Sud 418 669-0000 DOLBEAU-MISTASSINI 373, de la Friche 418 276-5018
Pa g e 1 2 | F É V R I E R 2 0 2 3 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Le secteur de la construction a connu une forte effervescence au cours des dernières années. Cette situation, combinée à la pénurie de main-d’œuvre, aux enjeux d’approvisionnement et à l’augmentation des prix des matériaux, a transformé les barèmes et les repères du passé dans ce domaine. « Les réalités du marché ne sont plus les mêmes. Tout le monde a dû s’ajuster, être beaucoup plus patient et compréhensif, tant en matière de délais que de prix », souligne le président de l’Association de la construction du Québec (ACQ) région Saguenay–Lac-Saint-Jean, Keiven Tremblay. Avec les années records que la construction a connues et l’augmentation des chantiers, de nombreuses entreprises sont occupées pour de longues périodes. « Les gens le voient lorsqu’ils vont en appel d’offres. Il y a peu ou pas de soumissionnaires parce que tout le monde est très engagé. La capacité de soumissionner sur de nouveaux projets est moindre. Toutefois, ça se replace graduellement », précise M. Tremblay. L’approvisionnement en matériaux et équipements s’est également avéré un enjeu dans les dernières années, ce qui a entraîné une hausse des prix et un allongement des délais. La situation tend à se résorber du côté des matières de base, mais pas pour les produits spécialisés. « Les prix se placent un peu. C’est à la baisse. Mais quand on parle de matériaux spécialisés, les délais sont complètement fous. D’autant plus si l’on doit commander à l’étranger. Bien entendu, on ne peut pas maintenir ces produits en grandes quantités, puisqu’ils ne sont pas transférables sur d’autres projets », révèle l’entrepreneur qui explique que la demande mondiale pour les matériaux est forte. « Le prix des marchandises spécialisées a augmenté et n’est pas négociable.» Contraintes Ces différentes situations, en plus de la pénurie de main-d’œuvre, font en sorte que certains chantiers s’allongent ou que les échéanciers sont reportés. Selon Keiven Tremblay, la plupart des contrats au cours des dernières années se sont prolongés en raison de retards d’approvisionnement. «Par exemple, pour les portes spécialisées, comme les sorties de secours, il y a une pénurie importante. Les délais de livraison pour ces produits sont excessivement longs. Même si tout est prêt sauf les portes, le chantier n’est pas terminé. » Cela crée différentes contraintes logistiques et financières pour les entreprises en construction. « Le coût des matériaux augmente et nous devons aussi tenir plus de matériaux de base en stock. Ça a un impact Selon le président de l’ACQ régionale Les réalités du marché ne sont plus les mêmes Cette année, votre cahier La construction, un secteur en ébullition, vous permettra de faire le point sur cette industrie qui doit faire face à de nouvelles réalités liées aux nombreux bouleversements qui l’ont touché depuis mars 2020. Vous découvrirez dans les prochaines pages la résilience des acteurs du milieu et plusieurs innovations et initiatives qui permettront aux entreprises de s’adapter aux nouveaux barèmes qu’ont engendrés ces mutations du marché. Notre équipe de rédaction, a de nouveau pu compter sur l’équipe de l’Association de la Construction du Québec (ACQ) du Saguenay–Lac-SaintJean pour élaborer les sujets traités dans cette thématique. Bonne lecture ! La Rédaction par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com 2 3 4 5 , b o u l . d u R o y a u m e , J o n q u i è r e • Té l : 41 8 5 4 8 - 4 6 4 6 • w w w . o s l 9 6 . c a Distributeur de portes, cadres et quincaillerie. Expertise et professionnalisme pour votre projet commercial, industriel et institutionnel.
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