Informe Affaires - Édition mai 2018

14 • MAI 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici (suite de la page 12) comprend quelque 45 tracteurs, 35 camions de 26 pieds et 80 remorques. Le président Hubert explique que l’ob- jectif a toujours été de se rapprocher des projets liés aux ressources natu- relles. « On a été visionnaires d’éta- blir des terminaux dans des régions où certaines compagnies ne voulaient pas aller, parce que c’était trop loin. [...] Pour nous, ça devient un avantage. Il faut dire que dans les périodes écono- miques plus difficiles, on a ramassé les routes que certains transporteurs ne pouvaient plus desservir ». Une femme de tête à la direction générale Le transport routier est définitivement un milieu très masculin. Toutefois, Caroline Girard, la nouvelle directrice générale de Groupe Transcol, est tout à fait à l’aise dans son rôle de ges- tionnaire. Il faut dire que celle qui a occupé pendant plusieurs années le poste de directrice du personnel de l’entreprise connaît bien les rouages de l’organisation. Elle parle d’ailleurs abondamment et avec fierté de la qualité des ressources humaines de Groupe Transcol et assure que les conditions de travail et le bien-être des quelque 150 employés constituent une de ses préoccupations quotidiennes. « On s’assure que nos gens aient tout ce qu’il faut et soient heureux », lance- t-elle. Caroline Girard souligne cependant que le recrutement et la rétention des employés est devenu un véritable tour de force. « Même si nous offrons d’ex- cellentes conditions, des équipements et des espaces de grande qualité, c’est très difficile de recruter, c’est notre plus difficile année à ce chapitre […] Mal- gré la pénurie de ressources humaines qualifiées, on doit tout de même être très sélectif pour assurer une perfor- mance intéressante et un service à la clientèle à la hauteur de notre réputa- tion », explique-t-elle. La DG souligne par ailleurs que Groupe Transcol af- fiche un des plus bas taux de roulement de personnel de l’industrie (Transcol 12% versus 34% en moyenne dans ce marché). Pourquoi pas une école chez-nous? Un autre des grands défis de l’indus- trie est la formation adéquate des conducteurs de camions. Le président de Groupe Transcol souligne que les finissants des écoles spécialisées sont généralement bien entraînés pour la conduite proprement dite. Par contre, ils sont souvent démunis au niveau des compétences complémentaires, notamment le service à la clientèle. « Les écoles leur apprennent à conduire, mais ne leur apprennent pas à livrer », affirme Claude Hubert, qui avance qu’une des solutions à cette problématique serait de créer une formation régionale, qui toucherait l’en- semble des habilités et comportements recherchés par les transporteurs. Celle-ci se ferait en étroite collabora- tion avec une entreprise, qui pourrait éventuellement offrir des stages rému- nérés aux futurs employés. Des tarifs qui vont bientôt monter? Pour Claude Hubert, l’arrivée des livres de bord électroniques (log book) sur le territoire américain en janvier dernier a constitué un changement majeur dans le marché du transport routier en provo- quant l’élimination des tricheurs et des transporteurs à rabais qui prennent sou- vent des détours relatifs à la sécurité de leurs conducteurs. Il estime que cette technologie sera implantée au Canada d’ici 2021 et que son effet sera aussi ra- dical que chez nos voisins du sud, soit une augmentation des tarifs de quelque 30 %. Au plus grand bonheur des entre- preneurs qui travaillent professionnelle- ment, estime l’homme d’affaires. « La plupart des pedlers sont sortis du marché avec cette technologie. Ils ne peuvent plus tricher sur les heures de conduite et les conditions de travail de leurs chauffeurs […] Ça va épurer le marché chez-nous aussi », lance M. Hubert. Inf.: http://groupetranscol.com/ 806M05-18 Claude Hubert, président du Groupe Transcol, et la directrice générale de l’entreprise, Caroline Girard. (Photo Guy Bouchard)

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