Informe Affaires - Édition mai 2018

22 • MAI 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici (suite de la page 21) fer. « Ce sont des infrastructures qui servent encore aujourd’hui. La capa- cité d’envoyer des pièces de grandes dimensions du parc industriel au quai est là. […] C’est un exemple des re- tombées indirectes que Chantier Davie peut amener », indique le président-di- recteur général de Charl-Pol, Richard Tremblay, précisant que cette capaci- té a notamment été utilisée lors de la construction d’AP-60 par Rio Tinto. Du côté de Groupe ID (CONFORMiT), leur contrat avec Chantier Davie leur a permis de développer leur expertise dans ce nouveau marché. « C’était notre premier client dans le domaine de la fabrication de navire. Ça per- met de supporter notre croissance, de développer notre expertise. Avoir le Chantier Davie comme référence, ça peut être utile pour aller chercher d’autres chantiers », explique Éric Desbiens, président-directeur général de CONFORMiT. Création d’emplois Non seulement les contrats accordés par Chantier Davie aux entreprises de la région leur ont permis de se déve- lopper, mais ils ont aussi permis de créer ou maintenir des emplois. Pour Charl-Pol, cela a représenté une tren- taine d’emplois au sein de ses installa- tions de La Baie. Centre de réparation hydraulique Hydrep a quant à elle obtenu un contrat de rinçage de la tuyauterie du bateau qui a duré six mois. « Cela nous a permis de faire travailler da- vantage de personnes de la région en raison d’embauches supplémen- taires pour satisfaire l’échéancier. […] Certains [de ces employés] sont tou- jours dans notre équipe, comme nous avons d’autres travaux du même type se faisant toujours au chantier naval Davie », révèle la directrice générale, Émélie-Anne Desjardins. Mentionnons également les salaires versés par Davie à ses travailleurs provenant du Saguenay–Lac-Saint-Jean, ce qui to- talise 597 000 $. Innovation La conversion de l’Asterix, au coût de 650 M$, a représenté un concept novateur dans le domaine maritime, se voulant une première canadienne. « Comme c’est une conversion, ça permet d’avoir un équipement à la fine pointe de la technologie à une fraction du prix », souligne le porte-parole du chantier. La Davie a attiré plus d’un milliard de dollars de financement pri- vé, une autre pratique qualifiée par M. Boisvert de « révolutionnaire ». Chantier Davie travaille actuellement à trouver de nouveaux contrats. L’en- treprise est le seul chantier naval ca- nadien qui s’est qualifié pour un appel d’offre de la marine péruvienne pour six frégates multirôle, un contrat de 2 G$. Selon les estimations de la Da- vie, si elle emporte ce contrat, cela représenterait un apport de 13,4 G$ sur le produit intérieur brut québé- cois et la création de 9 234 emplois par année de construction. « Avec le succès qu’on a connu, on veut répé- ter et améliorer [l’approche]. Ce sont des opportunités de croissance pour les fournisseurs », conclut Frédérick Boisvert. Inf. : http://www.davie.ca 801M03-18 Les modules ont été envoyés par bateau. (Photo courtoisie)

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