Informe Affaires Janvier 2020

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I J ANV I ER 2 0 2 0 | P a g e 3 1 « La Fédération nous dit qu’il est important de travailler ensemble et qu’on est plus pesant quand on parle d’une seule voix. Il faut que les bottines suivent les babines et qu’on en fasse autant sur la scène régio- nale. C’est la même chose avec le Regroupement des Jeunes cham- bres de commerce. Simon McNicoll est notre VP Jeunesse et notre désir était de renforcer nos liens avec les jeunes », affirme celle qui fait partie d’un comité consultatif de cinq DG au Québec qui est consulté quand il y a des projets à la Fédération québé- coise des Chambres de commerce. « Les membres Jeunesse veulent de plus en plus être impliqués dans le débat. Avant, on pensait seulement au réseautage, mais aujourd’hui, on veut participer et s’impliquer », précise M. McNicoll. De son côté, le président Carl Laberge ajoute que son organisme fait partie, avec le Regroupement des Chambres de commerce du Saguenay–Lac-Saint- Jean, des initiateurs du Mouvement Je crois en ma région . «On va continuer à appuyer cette initiative-là. Nous sommes heureux de voir qu’il y a des gens qui com- mencent à sortir et que nous avons beaucoup d’appuis dans la région. On voit que c’est un mouvement qui va devenir fort. On veut continuer d’appuyer les grands projets, ainsi que d’autres grandes initiatives dans la région que l’on veut développer ou conserver. En fait, nous sommes en appui au développement économi- que. Notre message, a priori, on dit qu’on en veut des projets et on les encourage à faire les démarches pour nous démontrer que ce sont de bons projets viables pour la région. » L’enjeu de la main-d’œuvre L’enjeu de la main-d’œuvre demeure le principal besoin des membres de la CCISF, tout comme la croissance économique. «C’est la raison pour laquelle j’ai accepté la présidence du Conseil régional des partenaires du marché du travail (CRPMT) parce que la main-d’œuvre est l’enjeu numéro un », souligne Sandra Rossignol. De son côté, Carl Laberge signale que la région ne vit pas la même réalité qu’ailleurs au Québec au niveau de la croissance économi- que. «On est la province qui a le meilleur taux de croissance au Canada, mais nous ici, on fait du sur place. On perd encore du monde aux profits des autres régions et les prévisions parlent de 15 000 per- sonnes en moins d’ici 2040. Ça veut dire qu’on nous prédit que l’exode va continuer. On veut faire mentir cette statistique et inverser les tendances. On est capable de le faire et c’est pourquoi on a besoin d’un électro- choc économique et offrir de bons emplois. » Bons emplois Selon les statistiques émises par les deux intervenants, 27000 personnes ont quitté la région entre 1996 et 2016. On perd encore en moyenne 600 personnes par année. «Et c’est avec de bons emplois qu’on peut espérer les faire revenir. C’est le principal facteur d’attraction. Les indicateurs au niveau de la construc- tion prévoient des augmentations dans tout le reste du Québec et ici, dans le résidentiel, on parle de -30 % pour la prochaine année. De plus, on doit être une des seules régions au Québec où la valeur des proprié- tés a baissé au dernier rôle. On n’avait jamais vu cela dans les 30 dernières années. Il faut travailler là-dessus en 2020 pour essayer de mobiliser et d’accueillir des projets pour que la région continue sa croissance économique. Elle est stagnante, et si ça continue, elle va décliner. Il faut se diversifier et ne pas compter uniquement sur l’aluminium et la forêt », ont laissé tomber le président et sa directrice générale. Inf.: ccisf.ca/ Les participantes à la cohorte Leadership au féminin. (Photo : Courtoisie Marc-André Couture) Les ennemis de l’acheteur https://ca.linkedin.com/pub/françois-guay-pgca/54/32b/34b François Guay est diplômé en administration de l’UQAC, il détient un titre professionnel en gestion de la chaîne d’approvisionnement, plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la formation dans des domaines connexes tels : la gestion de projet, les opérations manufacturières (MRP), la logistique, la qualité et la gestion lean (modèle Toyota). François Guay, pgca spécialiste en approvisionnement Dans toute entreprise,l'acheteur a toujours joué un rôle primordial, mais la profession était autrefois largement sous-estimée. Dans les années 70, la tâche d’un acheteur consistait essentiellement à passer des commandes pour fournir les produits demandés dans les délais. Si les entreprises de classemondiale reconnaissent maintenant l’importance de l’approvisionnement, les PME tardent à suivre même si c’est un secteur d’activité qui contribue d’une manière déterminante aux bénéfices de l’entreprise. Dans son travail, l’acheteur est régulièrement confronté àdessituationsqui l’empêchentdebienperformer: Les urgences Les commandes urgentes sont souvent un transfert d’un problème interne vers l’approvisionnement pour différentes raisons : • Planification inadéquate • Changement soudain dans les conditions du marché • Changement de spécification du client • Bris causant un arrêt de production • Autres raisons L’acheteur doit investir beaucoup de temps et d’effortspourrégler lesurgences,pendantcetemps il ne peut travailler sur des éléments générant de la valeur comme la gestion des stocks, l’approvisionnement stratégique,etc. Il travaille en mode réactif plutôt que proactif, il développe une mauvaise réputation et paie inévitablement plus cher à long terme.Pourtant dans une entreprise,ce sont pratiquement toujours les mêmes collègues qui arrivent avec des demandes urgentes. Volume de travail La plupart des acheteurs sont débordés en permanence, pourtant les spécialistes préconisent qu’un acheteur devrait investir jusqu’à 20%de son temps dans la surveillance des marchés, la gestion des risques ainsi que sur la route pour visiter des fournisseurs et participer à des salons, expositions ou colloques.Le but évident est qu’il ne soit jamais pris au dépourvu,qu’il connaisse parfaitement son marché, les prix, les tendances, les risques, les innovations, etc. Collaboration des autres intervenants Que ce soit pour le développement de nouveaux marchés ou produits, pour la mise en place d’évènements promotionnels, l’acheteur avec son expertise et son réseau de contacts, constitue une maille importante, Il devrait donc être présent partout dans l’entreprise, y compris sur le conseil d’administration. Manque de formation 76 % des acheteurs actuellement en poste n’ont aucune formation en approvisionnement. Après quelques années, ils sont à l’aise dans leur environnement de travail, connaissent bien les procédures et processus et savent comment réagir devant la plupart des situations courantes. Par contre, pour atteindre un niveau de performance optimal et vraiment maitriser toutes les facettes de la profession une formation spécialisée est essen- tielle pour atteindre un niveau stratégique qui le rend apte à analyser, à comprendre et à résoudre des situations complexes,àmettre en place un plan d’action à long terme, à concentrer ses efforts sur des éléments qui auront le plus d’impact et apporter une valeur ajoutée à son entreprise. Les autres négocient à sa place En PME l’acheteur se voit souvent confronté à une situation où quelqu’un d’autre, parfois même son patron, a conclu une entente de principe avec un fournisseur et le place devant le fait accompli. Il est évident que l’acheteur ne peut négocier grand-chose ni soulever d’autres problématiques dans ces conditions. Délais irraisonnables On voit souvent des gens qui débarquent dans le bureau de l’acheteur pour lui demander d’obtenir un produit dans 3 jours alors que le délai de livraison est de 5… On lui demande le meilleur prix, le meilleur délai et la meilleure qualité La triade qualité / coût / délai correspond à un équilibre. Lorsqu’on change un des éléments (délai plus court par exemple), cela entraine automatiquement des variations dans l’équilibre des deux autres (prix plus cher et/ou qualité moindre). On fait son travail à sa place L’acheteur est un élément crucial dans toutes les entreprises même s’il n’est pas toujours reconnu comme tel.Dans beaucoup d’organisations,même lorsqu’il y a un acheteur en poste, ce dernier n’est pas impliqué ni même consulté pour des achats de type indirects (n’étant pas lié à la production ou la revente) comme du matériel informatique, des voyages,de l’assurance,desvéhiculesoudesforfaits de téléphonie,etc.Il est pourtant la personne ayant lameilleure expertise sur la gestion des contrats,la sélection des fournisseurs, etc. 1 Selon un sondage d’Emploi Québec réalisé en 2013

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