Informe Affaires Janvier 2020

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I J ANV I ER 2 0 2 0 | P a g e 3 5 SAINT-FÉLICIEN – Pour Claude Potvin-Brodeur, présidente de la Chambre de commerce et d’indus- trie de Saint-Félicien, l’année 2020 en sera une où les gens se rassem- blent pour trouver des solutions, notamment par l’entremise du Regroupement des chambres de commerce de la région. «Nous sommes en train régionale- ment de s’entraider. Le Regroupement des chambres de commerce du Saguenay–Lac-Saint- Jean est redémarré depuis l’automne, ce qui fait qu’on se parle de plus en plus. On se tient au courant et nous sommes rendus membres de chacune des chambres. Nous avons tous embarqué dans le Mouvement Je crois en ma région justement pour appuyer les grands projets », explique Mme Potvin-Brodeur. Solution pour la main-d’œuvre Cette dernière ajoute que la rareté de main-d’œuvre est toujours de mise cette année, même si le sujet était la priorité de 2019. «Personne n’a trouvé la recette miracle. Je pense qu’en travaillant les dossiers en concertation avec les ressources, les municipalités, les centres-villes, les commerçants, les MRC, les cham- bres de commerce, je crois qu’il sera possible de trouver des solutions pour aller chercher des travailleurs immigrants, par exemple. » Plus spécifiquement, la CCI de Saint- Félicien tiendra des conférences pour aider ses membres pour faire connaître les impacts locaux de ce qui se passe dans la région. «Le 23 janvier, le directeur général Carl Laberge va nous livrer lors d’une conférence, les répercussions des activités de Port de Saguenay dans le Haut du Lac. On va avoir aussi une autre conférence (l’invité est à confirmer) pour motiver nos trou- pes, ainsi que des activités sportives pour mobiliser et favoriser le réseau- tage de nos gens dont celle du 2 février à au village boréal sur la rivière Ashuapmushuan. » Le tournoi de golf avec la CCI de Roberval au club Saint-Prime a per- mis d’attirer une participation record de 120 golfeurs l’été dernier, alors que le Gala de mars 2019 où l’on a honoré les anciens présidents a affiché complet avec 250 personnes présentes. Quinze membres supplémentaires Les attentes des quelque 185 mem- bres de la CCI de Saint-Félicien sont sensiblement les mêmes d’une année à l’autre. «Nous constatons qu’ils ont besoin d’être soutenus, d’avoir des ressour- ces. Par exemple, nous avons reçu deux demandes de parrainage, ce qui veut dire qu’ils ont besoin de l’expérience des autres et qu’ils ont moins peur de demander des con- seils. Au niveau du membership, on note une petite augmentation depuis deux ans. On aimerait bien aller cher- cher une quinzaine de membres sup- plémentaires cette année pour attein- dre le cap de 200. Il faut dire que l’on joue pas mal dans le même bassin de membres avec les CCI de Roberval et Dolbeau», laisse tomber la présidente. Enfin, Claude Potvin-Brodeur affirme que l’économie se porte bien sur son territoire. Elle rappelle que Saint- Félicien compte plusieurs petites entreprises et des PME en plus de l’usine de Produits forestiers Résolu. Inf. : ccistfelicien.com/ CCI de Saint-Félicien 2020 sera une année d’entraide régionale Claude Potvin-Brodeur est la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Félicien. (Photo : Courtoisie) RÉSEAUTAGE par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com La Ville de Saguenay, en collaboration avec la revue culturelle Zone occupée, présente une série de chroniques sur l’importance et l’impact des arts et de la culture dans le développement économique de notre région. Chronique Maillage Arts et Affaires ZONE OCCUPeE SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN arts /culture / réflexions NUMÉRIQUE ET CULTURE : LE VÉRITABLE ENJEU EST UNE QUESTION DE PENSÉE Au cours des dernières années, la révolution numérique a transformé notre société,bouleversant desmodèles d’affaires séculaires et modifiant en profondeur nos rapports entre humains ainsi que nos manières d’accéder et de consommer de la culture.Nous ne pouvons plus considérer le numérique comme la simple arrivée d’outils technologiques sans incidence sur nos façons d’être et de penser. Dans le milieu culturel, le mot est désormais sur toutes les lèvres, sans qu’on en mesure toutefois la réelle portée. Le réel enjeu de notre époque est très certainement de modifier notre façon de réfléchir et d’agir afin d’adopter une pensée «numérique». Comment définir la pensée numérique? Une pensée numérique est fondamentalement systémique. Plutôt que d’isoler un problème, la pensée systémique se base sur une approche interdisciplinaire et holistique qui permet de positionner le problème dans son ensemble. Une pensée systémique nécessite donc une vision globale et s’attarde aux processus et aux relations dynamiques entre chacun des éléments d’un système. À titre d’exemple, il serait illusoire de réfléchir à des solutions pour améliorer les revenus des auteurs-compositeurs québécois sans tenir compte de l’écosystèmemondial de diffusion de lamusique commeAppleMusic et Spotify.Alors que des mesures locales comme les quotas radiophoniques pouvaient fonctionner à une autre époque, ce type de solutions fragmentées ne sont plus si facilement applicables dans un contexte global. Un des aspects importants de la pensée systémique est sa capacité à tenir compte des changements dynamiques qui ont lieu à l’intérieur d’un système. Ainsi, chaque modification d’un seul élément aura un impact sur l’ensemble des autres éléments du dit système,quelque chose qui passera complètement sous le radar d’une approche réductionniste traditionnelle.Et s’il y a bien un enjeu central du numérique,c’est ce constant changement qui nous donne l’impression de toujours perdre nos repères,même ceux que nous venons tout juste d’acquérir.L’adoption de principes inspirés par les différentes méthodes de gestion provenant de la Silicon Valley peut être réellement bénéfique. Attention, je ne parle pas ici de faire travailler vos employés 70 heures tout en les payant pour 35.Je parle de s’inspirer librement des méthodes Lean et Agile et de les revisiter de façon humaniste. Un des premiers principes de ces méthodes est l’amélioration continue .Pour y arriver, il s’agit de sans cesse évaluer et remettre en question notre organisation, ses objectifs et son fonctionnement. Ne pas s’en tenir à un plan rigide, mais s’adapter constamment au changement.Pour ce faire,il ne s’agit pas demettre l’accent sur les résultats mais plutôt sur les processus, à travers une compréhension holistique des enjeux. Il faut alors privilégier la résolution des problèmes en donnant plus d’autonomie aux employés directement sur le terrain et en les associant davantage à la prise de décisions. La méthode Lean se base aussi sur le recours à des équipes pluridisciplinaires pour régler des problèmes complexes par les apports de chacun. L’adoption de stratégies inspirées par les méthodes Lean ou Agile m’amène à un autre point crucial dans une pensée numérique: lacollaboration,uneclef essentiellepourréussirdansunmondenumérique.Ils’agitdetravaillerensemble à la réussite de ce tout.Ce n’est pas nouveau,l’art ne se fait pas en vase clos.Quelle que soit la discipline,la collaboration est bien souvent centrale en création. Les milieux numériques comprennent si bien l’importance et les bienfaits de la collaboration que nous avons même vu une nouvelle stratégie apparaître, la coopétition , soit la collaboration entre compétiteurs. J’espère avoir permis une ouverture sur une autre façon de penser. Que ceci vous inspire à chercher plus loin, à vous amener à vos propres découvertes.En résumé? Donnez-vous la liberté de penser et d’agir plutôt que de vous restreindre aux cadres habituels et collaborez avec ceux qui vous entourent au bénéfice de tout un chacun.Le numérique doit être vu comme une formidable opportunité de bousculer les choses pour le mieux, à condition d’adapter notre pensée à cette nouvelle forme que prend notre civilisation! Par Mériol Lehmann Crédit photo: Ninon Jamet BIO Né en Suisse,mais vivant au Québec depuis plus de 30 ans,Mériol Lehmann est un artiste utilisant principalement la photographie et l'art sonore.Son travail a été présenté dans demultiples lieux de diffusion,tant au Canada qu’en Europe, au Mexique et au Japon, que ce soit sous forme d’expositions, d’installations ou de performances. Détenteur d'une maîtrise en arts visuels de l'Université Laval, il poursuit actuellement un doctorat en art à l’École Multidisciplinaire de l’Image de l’Université du Québec en Outaouais et il s’intéresse particulièrement à une approche systémique du territoire. Fortement impliqué dans le milieu des arts actuels indépendants depuis plusieurs années, il est également concepteur sonore et consultant en culture numérique.

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